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Languedoc-Roussillon

Languedoc-Roussillon

Avec une superficie de plus de 240 000 ha de vignes, le Languedoc-Roussillon est la plus grande région viticole de France. La majeure partie des vignes se trouvent en Languedoc et le Roussillon ne représente "que" 7000 ha dans cet ensemble. Contrasté sur le plan géologique et climatique, ce vignoble l'est également sur le plan qualitatif. Sa forme en arc de cercle, de Nîmes à l'étang de Leucate, épouse celle du golfe du Lion et, à l'intérieur, les vignes s'adossent aux contreforts des Cévennes, de la Montagne Noire jusqu'au pied des Pyrénées.

19 AOC à cheval sur trois départements (Gard, Hérault, Aude) constituent en quelque sorte la "clé de voûte" de ce vaste ensemble qu'un viticulteur languedocien décrit ainsi : "On a tout, l'ouverture sur la mer, les montagnes, des sols d'une infinie variété".

Si les IGP représentent 75 % de la production, l’appellation régionale (qui a remplacé les Coteaux du Languedoc) est l'AOC Languedoc. De plus, douze secteurs peuvent accoler leur nom à celui de l’appellation et les plus ambitieux revendiquent la notion de cru, tels par exemple : Pézenas, Cabrières, Sommières, Saint-Saturnin, Montpeyroux, Saint-Drézery, La Méjanelle ou Saint-Christol. Parallèlement, on trouve une quinzaine d'AOC représentant des entités plus grandes, parmi lesquelles on peut citer le Pic-Saint-Loup, Saint-Chinian, Faugères, Minervois, La Livinière, Fitou, Corbières, Boutenac, La Clape ou les Terrasses du Larzac.

L'histoire et la géologie

La main de l'homme et l'histoire sont, comme partout, déterminantes. La vigne est implantée dans le Languedoc depuis 25 siècles.

Le climat est méditerranéen : chaud et sec en été avec des automnes et des hivers marqués par de fortes précipitations et soumis à un régime de vents dominants qui tantôt assèchent, tantôt humidifient ce vaste territoire (tramontane, appelée également cers dans les Corbières, et le marin). A cette donnée climatique de base doivent s'ajouter les différences de relief, d'altitude, d'orientation qui, d'une vallée à l'autre, induisent différents méso-climats.  

Sur le plan géologique, le calcaire et l'argilo-calcaire apparaissent dominants mais on peut mettre en évidence plusieurs types de terroirs qui font l'infinie variété du Languedoc-Roussillon :

– Les schistes, associés à des grès siliceux que l'on trouve sur les appellations suivantes : Minervois, Saint-Chinian, Faugères, Cabrières, Fitou et, bien sûr, Collioure et Banyuls ;

– Les argiles gréseuses des Terrasses du Larzac, dans la zone de St-Jean de la Blaquière notamment ;

– Les galets roulés et les poudingues des hautes et moyennes terrasses alluviales du Rhône, de l'Hérault et de l'Aude ;

– Les galets de grès siliceux que l'on trouve sur la Méjanelle, au sud de Saint-Georges d'Orques et sur les terrasses anciennes de l'Hérault, de l'Orb et des cours d'eaux catalans ;

– Les roches basaltiques de la zone nord de Pézenas et près d'Octon ;

– Les fins éclats de grèzes solifluées de la région d'Aniane et, notamment, de Daumas Gassac ;

– Les molasses et les sables.

A cette diversité des terroirs et de méso-climats vient s'ajouter une grande variété de cépages. La majorité de la production (75 %) est orientée vers les vins rouges. Parmi les cépages rouges les plus représentatifs actuellement en production, on trouve au premier rang la syrah, suivie par le grenache, puis le carignan et le merlot. En blanc, c'est le chardonnay qui a pris le relais de cépages plus traditionnellement languedociens.

Mais c'est surtout sur le plan stylistique que la mue des grands vins languedociens est en train de s’opérer ; certes, cette dernière ne concerne qu'une part infime de la production mais elle donne le la. Changement d'esthétique : les rouges un peu lourds et massifs qui prévalaient il y a peu sont en train de céder du terrain à des vins orientés sur la fraîcheur, la finesse et l'équilibre, Daumas Gassac ayant depuis longtemps montré l'exemple dans cette direction. Son voisin immédiat, La Grange des Pères, ainsi que le Mas Jullien et le domaine Peyre-Rose, pour ne citer que ceux-là, ont également contribué d'une façon décisive à façonner l'image des grands vins du Languedoc. Une manière de renouer en quelques sorte avec un passé prestigieux, mis quelque peu en veilleuse depuis... En effet, la renommée de certains vins du Languedoc était telle à la fin du XVIIIe qu'un certain Thomas Jefferson, œnophile et futur président des Etats-Unis, lors de son périple de trois mois en France s'arrêta dans le Languedoc, attiré par la notoriété de certains vins comme celui de Saint-Georges-d'Orques ou le Muscat de Lunel. Par la suite, le vignoble languedocien fut cantonné dans la production extensive devenant, après la crise du phylloxera, le pourvoyeur en vins de près de la moitié de la consommation française. Ce n'est donc qu'au début des années quatre-vingt que s'amorça la métamorphose évoquée ci-dessus.

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