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Suisse

Entre fleuves, lacs, montagnes, plateau et Jura, avec une échappée vers le sud, le vignoble helvétique se distingue tant par la beauté de ses paysages viticoles que par la diversité des vins qui y naissent. Si la Suisse se targue parfois de cultiver de très nombreux cépages (75 sont répertoriés par l'OFS, mais près de 240 cépages différents sont cultivés), cette abondance variétale interroge plus qu'elle ne suscite l'admiration. Comme si, au-delà de la diversité géologique et climatique des différentes régions viticoles, elle traduisait la quête d'identité d'un vignoble réduit au rang de lilliputien au niveau mondial : avec une surface d'environ 15'000 ha, la Suisse viticole ne représente, par exemple, que 1.6 % de la surface du vignoble français. Précisons toutefois que les quatre cépages majoritaires (pinot noir, chasselas, gamay et merlot) représentent plus de 70 % des cépages cultivés. Cette large palette de cépages constitue peut-être une aubaine. De nombreuses caves sont ainsi transformées en laboratoires viticoles et se targuent de proposer une gamme quasi infinie de vins. Avec sans doute le désir caché (et révolu) de garder son marché captif et de dissuader l'amateur d'aller voir ailleurs ? Mais cette vision à court terme est un leurre. Même si on peut lui concéder une certaine virtuosité technique, cette multiplication des cuvées à l'intérieur d'un même domaine est une concession majeure au "tout variétal".

Pourtant le potentiel des grands vins est là : un certain nombre de vins suisses ont entièrement leur place dans le concert des grands vins internationaux. Par leur originalité et par leur aptitude à exprimer le génie de leur lieu. Ces crus seront toujours minoritaires mais – et c'est rassurant pour l'avenir du vin en Suisse – leur aura est aujourd'hui reconnue par de nombreux dégustateurs dans le monde.

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