Retour La région viticole la plus étendue de Suisse (5'225 ha), fournissant 40% de la production nationale. Le vignoble de Chamoson et de Saint Pierre-de-Clages avec ses 425 hectares est le plus étendu du Canton du Valais. C'est néanmoins à Genève que se trouve la commune viticole la plus étendue de la Suisse, avec ses 470 ha. À Chamoson, le vignoble se répartit à 90 % sur une pente douce, formée par un cône de déjection, et à 10 % sur un coteau plus abrupt, formé de nombreuses terrasses. Les alluvions de la rivière Losentze ont conféré aux différents sols une composition calcaire et relativement acide, source d'une multitude de terroirs différents, expliquant en partie la grande variété des vins. Le morcellement des parcelles est également une des typicités du vignoble chamosard, tout comme celui du Valais en général. On recense en effet plus de 1'200 propriétaires de vignes dans la commune. Il n'est pas rare en effet, de trouver des parcelles de 100 à 200 mètres carrés, mais également, plus rarement, des parcelles de plusieurs milliers de m2. La surface moyenne des vignes devrait se situer aux environs de 800 m2. Considéré comme la Californie de la Suisse, ce canton bénéficie d'un climat exceptionnel pour la culture de la vigne. Précipitations faibles et insolation maximale, températures douces jusque tard en automne. Le vignoble longe la vallée du Rhône, sur des coteaux abrupts échelonnés entre 500 et 800 mètres d'altitude, voir même 1100 mètres à Visperterminen (le plus haut vignoble d'Europe). Les sols sont très variés, avec cependant généralement peu d'argile. Bien aérés, légers, ils se réchauffent rapidement et retiennent peu l'eau. À Sion, les schistes, ou brisés, dominent, associés au mica: ce sont eux qui donnent au fendant ce tempérament caractéristique et ces arômes de pierre à fusil. Si le fendant représente encore près de la moitié de la production, donnant un vin très réputé pour sa fraîcheur, sa légèreté et son léger pétillant, d'innombrables cépages, dont certains uniques au monde, sont remis aujourd'hui à l'honneur et permettent au Valais d'engranger des médailles dans les plus grands concours internationaux. En blanc, il faut citer l'amigne, l'arvine, la marsanne blanche, le muscat, le païen, la malvoisie et le sylvaner, appelé ici johannisberg. En rouge, le Valais produit sans doute les vins les plus réputés de Suisse: la dôle, assemblage de pinot noir (prédominant) et de gamay, reste le grand classique. Le pinot peut également être vinifié seul et produire de grands vins de garde. L'humagne rouge et le cornalin, cépages indigènes très réputés, donnent des vins extraordinaires, corsés, pleins de caractère, qui se bonifient avec l'âge. La syrah, encore rare, se développe pourtant rapidement grâce aux excellents résultats qu'elle donne, tout comme le diolinoir qui améliore sensiblement les vins d'assemblages. Les rosés valaisans sont friands, frais et fruités: on trouve la dôle blanche, assemblage de pinot et de gamay vinifié en blanc, mais également les saignées de dôle et l'œil-de-perdrix, issu exclusivement de pinot noir. Les vins doux et liquoreux sont élaborés essentiellement à partir du johannisberg, de l'amigne, de l'ermitage, de l'arvine et du pinot gris. Le Valais offre l'un des rares micro-climats au monde permettant le développement de la pourriture noble. Les vins qui en sont issus dans le respect de la charte "Grain Noble Confidentiel" sont dignes de concurrencer les plus grands liquoreux de la planète.
Quelle:
Revue du Vin de France