Kostenlose Lieferung ab einem Einkauf von Fr. 300 oder 18 Flaschen, sonst Fr. 15
Le repas, étant une action répétitive et même banale pour une fortepartie de la population, est perçu comme un acte naturel et non comme unensemble complexe de composantes physiologique, sociale, relationnelle etsymbolique.
En tant de nécessité vitale répondant à des impératifs chimiques etbiologiques qui permettent la survie et la reconstitution des tissusbiologiques, il est objet d'étude pour la diététique.
Comme acte de commensalité, il appartient à la culture et relève del'anthropologie, de l'ethnographie, de la sociologie, de la psychologie, del'éducation, de l'enseignement, de la technique.
Le choix de composition de la nourriture, la répétition de l'acte auxmêmes moments, chaque jour, et la durée de l'action distinguent le repas desautres actes alimentaires ; grignoter en regardant la télévision, picorer desfruits sauvages dans un sous-bois, pignocher des canapés lors d'une réceptionou manger un sandwich tout en conduisant sa voiture, par exemple, neconstituent pas un repas même si ces actions peuvent apaiser la faim etparticiper au maintien de la vie.
La grande majorité des cultures distingue plusieurs types de repas, selonle moment de la journée et la quantité d'aliments qu'ils comportent, les plusimportants correspondant aux moments de convivialité les plus intenses etpossédant une forte charge symbolique ou religieuse.
La quantité d'aliments varie selon le repas, et les nutritionnistesrecommandent des apports en calories, vitamines, protéines, lipides, glucideset fibres qui correspondent à l'activité physique et intellectuelle que l'ondevra fournir avant le prochain repas. En moyenne, le premier repas de lajournée doit apporter 25 % des quantités nécessaires, le repas du milieu dejournée doit en apporter presque la moitié, et le dernier repas peut être plusléger pour faciliter la digestion pendant le sommeil.
Le nom des repas rythme la journée. Mais selon les époques, les repasn'ont pas toujours été pris aux mêmes moments. Ainsi au Moyen Âge, le diner,premier repas du jour, était pris dans la matinée, comme le rappellel'aphorisme :
"Lever à cinq, diner à neuf
Souper à cinq, coucher à neuf
Font vivre d'ans nonante et neuf."
Le premier repas du jour est généralement pris peu après le réveil ;c'est donc celui qui rompt le jeûne. De là vient l'appellation déjeunercourante en Belgique, en Suisse, au Canada au sein de la famille et danscertaines régions de la France. Ailleurs, il prend le nom de petit déjeuner.L'importance de ce repas tend à diminuer, ce qui renforce le rôle des deuxautres repas principaux.
En Occident, on distingue traditionnellement deux grands types de repasmatinal : le continental, et l'anglo-saxon. Le repas continental est plutôtsucré et généralement composé d'une boisson chaude (lait, café, thé ou chocolatau lait) accompagnée de tartines. Peuvent s'y adjoindre, surtout les joursfériés, des viennoiseries (croissant, pain au chocolat, brioche...), du jusd'orange, un yogourt ou des céréales sucrées (muesli).
Le repas de type anglo-saxon est plus copieux et comprend le plus souventdes œufs et de la charcuterie. Il peut prendre la forme d'un brunch pris enmilieu de matinée qui tiendra lieu à la fois de repas du matin et de celui demidi.
Cette distinction reste cependant conventionnelle. En Allemagne parexemple, le repas matinal traditionnel est également copieux, il peut contenirdes œufs à la coque, des charcuteries et des fromages à pâte cuite.
Dans les régions où le terme déjeuner est réservé au repas du matin, onappelle celui de midi le dîner ; ailleurs, c'est simplement le déjeuner.
Il est généralement pris entre midi et treize heures dans de nombreuxpays européens.
Cependant, en Espagne ce repas n'est pas pris avant 14h.
En France, même si c'est le repas qui est le plus souvent pris en dehorsdu domicile familial, il garde encore souvent une structure traditionnelle avecune entrée, un plat principal et un fromage et/ou un dessert. Seul le plat principalest obligatoire, les autres dépendant de l'appétit et du budget de chacun. Duhors-d'œuvre au fromage, la plupart des Français consommeront du pain. Ce repasest traditionnellement accompagné de vin(s) ou de bière selon les lieux, cetteconsommation quotidienne de boissons alcoolisées étant de plus en plus souventremplacée par de l'eau.
En Corée, le repas est souvent composé de soupe et d'un plat unique quiaccompagne plus qu'il n'est accompagné par un nombre variable de banchan. Leriz blanc est le seul plat que les convenances indiquent de terminerobligatoirement.
Les régions qui réservent le terme de dîner au repas de midi désignent cerepas du soir comme le souper ; ce terme, issu du latin sub vesperas (après lesvêpres) indique que l'on mangeait peu après 17 heures.
Cela se fait encore dans de nombreuses régions d'Europe et d'Amérique duNord, dans les hôpitaux et maisons de repos. Le travail féminin hors domicile acependant provoqué le report de ce repas qui se prend de plus en plus souventaprès 18 heures.
Ainsi, en France par exemple ce repas est souvent pris autour de 20h.
Avec le même décalage que pour le repas de midi, en Espagne le repas dusoir n'est pas pris avant 22h.
En Allemagne, où le repas de midi est bien plus souvent pris à domicile,on mange le soir plus frugalement (charcuteries et salades).
En France, le repas du soir (nommé dîner) est souvent comparable dans sacomposition au repas de midi, quoique souvent plus simple. Il est l'occasion dese retrouver en famille autour de la table. Dans ce pays, le souper est unrepas léger pris en fin de soirée, mais son usage est tombé en désuétude.
croustille, casse-croûte : Le repas peut être fort modeste, parfoissimplement constitué de croutes de pain. De là viennent le terme croustille,synonyme de petit repas, et la locution Passer à la croustille, appliquée àceux qui reçoivent une aide en vivres. Du repas de croutes de pain vient lecasse-croute.
brunch : Un brunch est un type de repas qui se prend entre la fin de lamatinée et le début de l'après-midi (entre 11h et 15h environ) et qui combinedes plats et boissons typiques du petit déjeuner et du déjeuner. En France, ilest principalement pratiqué le week-end par de jeunes urbains.
collation, en-cas : En Belgique et dans le nord de la France, on parle decollation pour désigner un léger repas pris vers 16 h 30 - 17 h. Au Canada, unecollation pourra plutôt être prise en milieu d'après-midi, à mi-chemin entre ledîner et le souper, donc entre 14h00 et 16h00. En France on parle aussid'en-cas.
goûter : Dans l'après-midi, le goûter (ou quatre heures) est un en-cassucré proposé habituellement aux enfants. La consommation de pâtisseries avecun thé ou un café en milieu de journée est également répandue chez de nombreuxadultes quand leurs occupations leur en laissent le loisir. Ces en-cas onttendance à se multiplier, et les modes de vie urbains ne respectent parfois pasdu tout les repas traditionnels.
Les repas peuvent être pris chez soi ou à l'extérieur. Quand ils sontpris à la maison, les repas ont lieu, soit dans un pièce spécialisée : la salleà manger, soit de plus en plus souvent dans le lieu de préparation : lacuisine.
A l'extérieur, ils peuvent être pris dans des établissements spécialisés,les restaurants, ou se composer de préparations spéciales destinées à êtremangées sur le pouce. Il existe également des lieux de restaurationscollectives destinées aux personnes qui mangent fréquemment en dehors de leurdomiciles: les cantines scolaires ou d'entreprises ou les restaurantsuniversitaires par exemple.
Les repas peuvent également être pris à l'extérieur, sous forme depique-nique.
UstensilesLes principaux ustensiles (couverts de table) pour manipuler les alimentssont la fourchette, ou les baguettes en Asie, pour les aliments solides et lacuillère pour les liquides. Dans de nombreux pays d'Afrique, il est de coutumede manger tous ensemble dans un plat commun. Chaque convive peut y puiser lesaliments de la main droite, l'autre main étant considérée comme impure carréservée par exemple à l'hygiène corporelle.
Sur les tables les plus sophistiquées, la mise de table peut être trèscomplexe, chaque convive devant gérer plus d'une vingtaine d'accessoiresmultiples : verres à eau ou à vin, assiettes plates ou creuses pour lesentrées, couteaux à viande ou à poisson, assiettes plates ou creuses pour lesplats principaux, fourchettes à trois ou quatre dents, cuillères à soupe, àcafé ou à dessert, serviettes ou encore ustensiles spécifiques (pince à crabe,pince à escargots, couteau à huîtres, etc.).
RituelsNon seulement le plan de table, mais l'ordre du service ainsi que nombred'autres attitudes peuvent être extrêmement formalisés en fonction de lahiérarchie des convives. Les repas occupaient ainsi une place de choix dans lesguides de bonnes manières du xixe siècle, période charnière pendant laquelle leservice à la russe remplace le service à la française et permettant le serviceà la place et obligeant les convives à manger le même plat en même temps.Aujourd'hui, les mœurs se sont sensiblement libéralisées, mais le repas restetout de même l'une des activités quotidiennes les plus codifiées.
Il est par exemple de coutume dans certains pays de se souhaiter un bonappétit au début du repas1 ou de ne pas se lever de table sans raison précise.De même, les attitudes corporelles à table sont codifiées : ainsi, il estd'usage, selon les pays, de mettre les mains sur la table (France) ou sous latable (Royaume-Uni) entre les plats.
Il existe également des rituels religieux liés au repas. Par exemple, leschrétiens lui ont réservé deux prières : le bénédicité avant le repas et lesgrâces à la fin. En outre, les repas jouent un rôle important dans lasymbolique chrétienne pour exprimer le partage et la communion, avec entreautres les symboles de l'eucharistie, la multiplication des pains, les noces deCana, la Cène...