Retour Un bon vin n'est pas forcément un grand vin. Lorsque l'on parle d'un vin de qualité, on évoque une hiérarchie qui peut aller du vin de table au grand cru, avec tous leurs intermédiaires. Derrière ces deux extrêmes se retrouve une distinction dépendant de facteurs naturels et de facteurs humains de la qualité. Si ces derniers sont indispensables pour un bon vin, un grand vin nécessite en plus des conditions de milieu, de terroir exceptionnelles et exigeantes. L'analyse chimique permet de déceler des anomalies, des défauts d'un vin et ses limites pour définir sa qualité. En dernier ressort, c'est la dégustation qui reste le critère essentiel d'appréciation définitive de la qualité. Des progrès considérables ont été accomplis depuis les années 1980 dans les techniques d'analyses sensorielles qui permettent de mieux maîtriser les aspects subjectifs. Ils tiennent compte du développement des connaissances en matière de qualité de la verrerie, de physiologie de l'odorat et du goût et des conditions et connaissances de la dégustation. L'expertise gustative intervient de plus en plus dans le jugement de la qualité pour l'agrément des vins d'AOC et dans le cadre d'expertise de tous ordres. De la qualité finale dépend le prix d'un vin. Cependant, de la quantité produite, de l'offre et la demande pour un très grand vin, encensé par la critique, le prix peut rapidement devenir irrationnel.