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chasselas (2)

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La Suisse romande est la première région au monde pour la culture vinicole du Chasselas (Suisse 6'000 ha, Allemagne 1'500 ha, Alsace 300 ha, Savoie 150 ha, Nouvelle-Zélande env. 80 ha, Pouilly-sur-Loire 50 ha). En Valais, le cépage porte le nom de Fendant qui est aussi celui du vin. Dans le canton de Vaud, le Chasselas produit le même vin blanc, avec un label de qualité Terravin. Dans le canton de Genève, il prend le nom de Perlant. À Neuchâtel, les bons Chasselas portent un label de qualité dénommé la Gerle, correspondant à la marque de qualité Terravin du vignoble vaudois.

Sur le plan mondial, on peut dire que le Chasselas est un cépage important pour la production du raisin de table. Le vin qu'il produit est généralement souple, mais mince et assez insipide. Font exception les vignobles privilégiés de Suisse, où les viticulteurs qui le produisent bénéficient d'une expérience très traditionnelle de cette culture et de sa vinification. Ils enfont un vin d'une grande finesse, assez léger, un brin pétillant et charmant, très apprécié à l'apéritif, avec les poissons du lac et le fromage. Dans ce vin en léger déficit aromatique (à l'exception de certains crus, par exemple le Dézaley, le Calamin, etc., bien marqués par leur terroir), ce qui plaît c'est sa souplesse, sa faculté de désaltérer, qui en fait un vin d'apéritif par excellence.

Un excellent livre consacré à ce cépage, LE CHASSELAS, Collection Patrimoine Vaudois - Retraites Populaires a été édité en 2008 par les Éditions Favre SA à Lausanne - ISBN : 978-2-8289-1034-1. Format 24 x 27 cm - 192 pages. Illustration en tête d'article.

Par le texte et l'image, cet ouvrage illustré de magnifiques photos de Pierre-Michel Delessert, traite des aspects historique, social, économique, culturel, folklorique, humain, commercial et marketing du chasselas. Claude Quartier est ingénieur agronome et excelle dans l'art de vulgariser ce qui touche à la terre.

Sitographie :

Voir les liens ci-dessous. 

Le deuxième lien précise la popularité du Chasselas comme raisin de table.

Une autre approche par Paul Vetter :

L'origine du Chasselas est inconnue. De nombreuses hypothèses sont émises par les spécialistes. Pierre Galet, auteur du célèbre Dictionnaire encyclopédique des cépages, en cite deux. La première lui prête une origine orientale. Le Chasselas aurait été cultivé dans les environs de Constantinople, puis ramené en France au XVIsiècle par un ambassadeur de François Ier. Plus tard, au XVIIIe siècle, sous le règne de Louis XV, le général de Courten aurait importé en Suisse des plants de Chasselas provenant de la treille du Roy, à Fontainebleau. Mais Pierre Galet mentionne également l'hypothèse inverse, situant ainsi l'origine du Chasselas sur les rives du Léman. Des moines cisterciens auraient cultivé le Chasselas dans le Dézaley dès le Moyen Âge. De là, il aurait essaimé dans toutes les directions. Citant Adrien Berget, il affirme que « les traditions comme les textes, attestent que le Fendant est originaire de Suisse. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner la répartition géographique de sa culture comme vigne à vin ». Toujours selon Berget, la fameuse treille du Roy de Fontainebleau n'a été plantée qu'en 1750 et le Chasselas aurait pu être importé directement de Suisse par des soldats en garnison au château. Claude-Henri Carruzzo, auteur de Cépages du Valais, émet encore d'autres hypothèses. La première situe l'origine du Chasselas dans le Midi de la France où François Ier aurait prélevé des sarments ; la seconde, l'estime originaire du village de Chasselas, dans les environs de Mâcon.

Quoi qu'il en soit, on sait que le Chasselas n'a véritablement pris possession du Valais qu'en 1847, lors de la guerre du Sonderbund, alors que des régiments neuchâtelois et vaudois occupaient le canton. C'est aussi de cette période que daterait l'appellation Fendant, due au fait que, pressée entre pouce et index, la baie de certains Chasselas se fend.

Le Chasselas est un cépage de 1ère époque. Sa fertilité est élevée, mais sa production peut s'avérer très irrégulière. Il présente une sensibilité à denombreuses maladies : coulure, chlorose, mildiou, oïdium, ver de la grappe... Son débourrement précoce le rend également vulnérable aux gels printaniers. Parcontre, ses grandes grappes coniques étant souvent lâches, il résiste plutôt bien à la pourriture grise. Les baies de Chasselas sont assez facilement reconnaissables : arrondies, assez grandes, elles se dorent facilement au soleil d'automne.

Le Fendant ou Chasselas est un vin assez neutre (par opposition aux vins dits aromatiques). Fruité, floral, minéral : la palette aromatique est vaste, car le Chasselas doit beaucoup au terroir qui lui donne vie. Il n'est pas rare de déceler des notes de pierre à fusil, de tilleul, un fruité délicatement citronné. Un bon Fendant doit éviter la lourdeur, la richesse alcoolique. Il doit rester frais et gouleyant grâce à une bonne acidité. En cas de surproduction ou de climat défavorable, le Chasselas peut présenter de désagréables saveurs herbacées.

Le Chasselas est le premier cépage de table cultivé en France, mais les surfaces sont en nette régression : de 1958 à 1999, elles ont été divisées par six et se situent actuellement à moins de 3'500 ha. Comme cépage de cuve, le chasselas est cultivé dans de nombreux pays d'Europe. Au total, quelque 35'000 hectares lui sont réservés dont plus de 5'000 en Suisse. C'est moins qu'en Roumanie (13'000 ha) et qu'en Hongrie (6'000 ha), mais davantage qu'en France où seuls 494 ha sont cultivés pour en faire du vin. On trouve également du Chasselas en Allemagne, en Yougoslavie, en Tchéquie, en Slovaquie, en Autriche, en Espagne, en Russie, en Ukraine, en Albanie, en Turquie, en Italie et au Portugal. Le Chasselas a également conquis l'Afrique du Nord (Algérie, Liban, Israël) ainsi que d'autres contrées plus lointaines : Chili, Californie, Nouvelle Zélande.

S'il reste largement le cépage blanc dominant du canton, le Chasselas estcependant en perte de vitesse. Entre 1990 et 2000, la diminution de la surface plantée en Chasselas atteint 233 ha. Son recul s'accélère ensuite avec l'introduction de subside à l'arrachage dû à des problèmes de surproduction rencontrés partout en Suisse romande, et ceci malgré l'introduction de quotas de production toujours plus sévères. Il est aujourd'hui passé sous la barre des 1'500 hectares en Valais, contre plus de 1'800 en 1990.

Le Fendant est le vin de la cuisine traditionnelle valaisanne. C'est lui qui accompagne la raclette ou l'assiette valaisanne. En règle générale, on l'associe à des plats au fromage. Il peut aussi se marier avec des poissons grillés ou des fruits de mer. Mais avant tout, le Fendant constitue le vin d'apéritif par excellence, un vin de soif et de convivialité.

Une étude approfondie sur le Chasselas a paru dans les colonnes du quotidien Le Temps du 15 novembre 2008, sous le titre suivant :

TEMPS FORT : La revanche du Chasselas - article de Patricia Briel, journaliste spécialiste du vin.

Autrefois déprécié, le cépage blanc le plus cultivé de Suisse connaît un regain de faveur. Des vignerons vaudois tentent d'en faire un vin de niveau international.

Le Chasselas a le vent en poupe. En 2007, l'inscription de Lavaux au patrimoine mondial de l'Unesco a brusquement mis en lumière une région vouée à la production d'un vin largement méconnu dans le monde. En effet, la Suisse est un des seuls pays où l'on vinifie le chasselas sur une large échelle... pour lire la suite :

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