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Vin : les autorités de Santé veulent-elles l'abstinence totale ?
Déléguée générale de Vin et Société, Audrey Bourolleau répond aux attaques dont sa nouvelle campagne sur les repères de consommation du vin est la cible et craint un changement radical du discours des autorités de Santé.
Date de publication : 09/12/2015
Audrey Bourolleau, déléguée générale de Vin et Société, est "consternée" par les critiques des autorités de Santé.
Depuis le lancement il y a quelques jours de sa nouvelle campagne destinée à donner au public des repères de consommation sur le vin, Vin et Société, qui représente la filière vigne et vin, est attaqué par les autorités de Santé. Selon la Haute autorité de Santé, cette campagne "détourne un outil médical de lutte contre les dangers de l'alcool". Et pour le président du Programme national nutrition santé, "le PNNS est beaucoup plus restrictif que les repères cités". Pourtant, Vin et Société affirme avoir utilisé les repères de consommation... du PNNS actuellement en vigueur !
La RVF : Que vous inspire ces critiques virulentes contre votre campagne ?
Audrey Bourolleau : Nous sommes consternés ! Ces repères de consommation que nous utilisons figurent sur plusieurs sites officiels : Alcool Info Services, INPES, Assurance Maladie (cf p.3), mangerbouger.fr (ministère de la Santé). Le plus frappant c’est que depuis que nous avons utilisé ces chiffres ("2.3.4.0"), leur présentation a changé sur le site Alcool Info Service. Voici la version avant modification et voici la version modifiée où il est précisé que ces repères sont à inscrire "dans la pratique médicale". Ce qui veut dire qu’à partir du moment où la filière vin publie ces repères, ils deviennent obsolètes !
La RVF : "obsolètes" c'est justement le mot utilisé sur Europe 1 par le président du Plan national nutrition santé, Serge Herbercg, pour qualifier les chiffres de votre campagne.
Audrey Bourolleau : Nous l’invitons à consulter son propre site car ces repères figurent bien dans le Plan national nutrition santé 2011-2015 (cf p.57), c’est-à-dire celui qui est actuellement en vigueur. La RVF : La Haute autorité de Santé affirme que ces chiffres sont destinés aux professionnels de Santé uniquement. Audrey Bourolleau : Dans ce cas, pourquoi les avoir publiés sur des sites qui s’adressent au grand public comme Alcool Info Services ou mangerbouger.fr ?
La RVF : Vous est-il possible de dialoguer avec les autorités de Santé ?
Audrey Bourolleau : Cela fait trois ans que nous demandons au ministère de la Santé de mener avec lui une action sur la consommation responsable. Nous n’avons jamais eu de réponse ! Nous voulions qu’ils nous aident à apporter conjointement une réponse aux 9 Français sur 10 qui ne connaissent pas les repères de consommation et qui ne savent pas définir la modération. Les autorités de santé demandent à la filière vin de s’engager sur la voie de la responsabilité et lorsqu’on le fait elles nous balancent que l’on n’est pas légitimes.
La RVF : Que comptez-vous faire ?
Audrey Bourolleau : Nous attendons de voir ce qui va être communiqué officiellement. Car l’enjeu est très important. Les autorités semblent dire dorénavant qu’il n’y a pas de consommation sans risque. Ce qui représenterait un changement de discours radical : on passerait d’une tolérance pour une consommation raisonnable à une politique de l’abstinence totale ! Source et site vivement recommandé : La rédaction de La Revue du Vin de France http://www.larvf.com/
"Aimer le vin c'est aussi avoir un grain de raison" : la campagne qui fait débat
Par Rosalie Lafarge, France Bleu Provence et France Bleu - mercredi 9 décembre 2015
Une campagne de pub pour le vin fait débat - Vin et Société
Vin et Société lance sa première campagne d’information nationale grand public sur les repères de consommation "2.3.4.0* définis par les autorités de Santé. Une campagne et des slogans qui font débat.
"Aimer le vin c'est aussi avoir un grain de raison", "Le vin je l'aime, je le respecte"
Ce sont les slogans qui accompagnent les affiches de la campagne publicitaire lancée par l'association Vin et Société. Une campagne censée donner aux Français les "repères de consommation" de vin baptisés "2.3.4.0". Soit deux verres maximum par jour pour les femmes, trois pour les hommes, quatre verres maximum en une seule occasion, et enfin zéro verre un jour par semaine.
La Haute Autorité de Santé dénonce "une campagne publicitaire qui détourne un outil médical de lutte contre les dangers de l'alcool". "On est sur des sources officielles, on n'a rien à se reprocher" rétorque la déléguée générale de l'association qui regroupe producteurs et négociants viticoles.
Par ailleurs, l'association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa), à l'origine de nombreux procès contre des publicités pour l'alcool, a qualifié mercredi cette campagne de "premier bras d'honneur à tous les défenseurs de la santé", alors que le Parlement a voté fin novembre un assouplissement de la loi Evin encadrant la promotion des boissons alcoolisées. Son président, le Dr Alain Rigaud, a cependant indiqué à l'AFP que l'Anpaa n'a "pas l'intention de déposer plainte parce qu'il n'y a pas de caractère illicite au titre de la loi Evin".