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Dosage

extra-brut: entre 0 et 6 g/l de sucre - brut nature: moins de 3g/l - brut: moins de 15 g/l - extra dry: de 12 à 20 g/l - sec (ou dry): de 17 à 35 g/l; demi-sec: de 33 à 50 g/l; doux: plus de 50 g/l.

Enfin, certains vins ne font l'objet d'aucun dosage complémentaire. Le vide dû au dégorgement est alors complété par l'ajout d'un vin identique à celui qui est contenu dans la bouteille. Ces vins sont dits "totalement bruts" et portent plusieurs noms: brut 100 %, brut 0, brut intégral, brut sauvage, ultra brut, etc. L'origine fort ancienne du dosage permet d'affirmer qu'autrefois on dosait davantage qu'aujourd'hui. Le choix du consommateur a suivi l'évolution de ses goûts qui lui font préférer aujourd'hui des vins plus secs, probablement en fonction de la richesse de l'alimentation moderne qui nécessite un apport moindre en sucre. Les pays scandinaves où il fait froid restent les seuls à commander encore des vins doux et demi-secs. Les Russes, les plus grands amateurs de vins effervescents de Champagne jusqu'à la Révolution de 1917, ne buvaient que des Champagnes "doux", d'où la qualification de "goût russe" pour celui-ci, tandis que les Américains préféraient le sec, dit "goût américain", et les Anglais l'extra-dry et le brut, appelé parfois "goût anglais". Si bien que pendant longtemps, le dosage des vins exportés a varié avec le pays de destination. Cela n'est plus le cas de nos jours, étant donné que le niveau du dosage réalisé figure obligatoirement sur l'étiquette. Le dosage proprement dit, c'est-à-dire l'addition de 0 jusqu'à 5 ou 6 cl de liqueur d'expédition dans la bouteille dégorgée, s'effectue à l'aide d'une machine automatique ou semi-automatique, la doseuse. En fonction de la taille des exploitations, ces doseuses sont plus ou moins perfectionnées, sachant qu'elles peuvent traiter au maximum un peu plus de 18'000 bouteilles/h. Une telle machine travaille en trois temps:

Tout d'abord elle extrait quelques centilitres de vin de la bouteille pour créer l'espace à la liqueur d'expédition;elle introduit ensuite la liqueur d'expédition; elle complète enfin la bouteille avec le vin précédemment prélevé. L'excédent reste dans le réservoir de la doseuse. Immédiatement après, les bouteilles sont dirigées vers une machine à boucher, contiguë à la doseuse, pour être obturées hermétiquement par un bouchon de liège de la meilleure qualité, maintenu par sa protection métallique et le muselet en fil de fer. Le bouchon de champagne avant d'être inséré dans le goulot se présente sous forme d'un gros cylindre. C'est l'effet de la pression de part et d'autre qui lui donne par la suite sa forme particulière. La bonne conservation du vin dépend d'un bouchage hermétique interdisant au gaz carbonique de s'échapper.