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la taille de novembre à mars (environ 200 heures par hectare). Elle se réalise selon des règles très précises visant à limiter volontairement le rendement de la vigne, en interdisant Viennent ensuite les "travaux en vert": le liage,de février à avril(90 heures par hectare), des charpentes de la vigne aux fils de fer se réalise vers la mi-avril. La végétation démarre, c'est le "débourrement". Il convient alors d'en maîtriser le développement qui, s'il était excessif, viendrait compromettre la qualité de la récolte. Le relevage (120 heures de travail par hectare) s'effectue en deux étapes de mi-mai à début juillet. La végétation est orientée vers le haut pour qu'elle bénéficie de la lumière. L'opération se réalise avant la fleur avec des fils de fer ou d'autres types d'attaches (paille, raphia, etc.). Placés au-dessus des ceps, ces fils permettent d'y accrocher les brins fructifères en évitant qu'ils ne tombent vers le sol.
Le palissage consiste ensuite à placer des agrafes après avoir bien réparti le feuillage, pour accrocher les brins de vigne sur les fils releveurs en position haute (les rangs atteignent environ 1,20 m de hauteur). L'objectif du relevage et du palissage vise à favoriser l'activité photosynthétique grâce à une bonne aération du feuillage qui limite l'humidité au niveau des grappes, luttant ainsi contre le développement du botrytis. La bonne répartition des sucres (synthétisés par les feuilles) entre la plante et les fruits est une condition majeure de la qualité des raisins. L'ébourgeonnage permet de supprimer les jeunes pousses superflues et favoriser les rameaux fructifères. Parfois il s'avère même nécessaire de supprimer des bourgeons en surnombre (ébourgeonnage fructifère). Le rognage-écimage (environ 60 heures par hectare) est indispensable depuis juillet jusqu'aux vendanges, afin de couper les sarments superflus qui cherchent toujours à monter vers la lumière du ciel en risquant de priver les grappes de vitalité. Le renouvellement du stock d'humus des sols du vignoble se réalise par broyage des sarments, et par apports de matières organiques, comme les composts de matières végétales. Un complément de fumures minérales permet d'éviter toutes carences. Ils sont soigneusement équilibrés en fonction d'une analyse de sol. Ces apports favorisent en outre l'activité microbiologique indispensable des sols. Toutes les vignes peuvent être attaquées par les maladies cryptogamiques dont certaines s'attaquent aux feuillages ou aux grappes: mildiou, rougeot parasitaire, oïdium, pourriture grise (botrytis chinera); d'autres aux ceps lui-même: esca, eutrophie et excoriose.
Les autres prédateurs sont les insectes comme les acariens, ou les vers de la grappe (surtout le cochylis), les noctuelles, etc. Des traitements appropriés sont effectués avec les conseils de spécialistes et le plus grand souci du respect de l'environnement. Les progrès de la modélisation permettent d'en limiter le nombre de manière raisonnée.
La grêle représente un très grand danger imprévisible pour la récolte. À titre d'exemple, en Champagne, le 2 juillet 2000 de très violents orages de grêle s'abattent sur les grappes de la future récolte. De la taille d'œufs de pigeon, les grêlons correspondent à des pluies de 20 à 30 mm et dévastent plusieurs milliers d'hectares. La Vallée de la Marne, le secteur d'Épernay, la grande Vallée de la Marne jusqu'à Bouzy, le Nord de la Montagne de Reims, la région de Vitry-le-François, et ponctuellement Barbonne-Fayel sont sérieusement atteints. Sur près de 4 000 ha touchés, le taux moyen de destruction des grappes se situe aux environs de 50 %. L'estimation de la surface détruite ramenée à 100 % équivaut à 1'900 ha. De grandes étendues de terroir ont été touchées par cet événement catastrophique qui a laissé derrière lui un spectacle de désolation. La récolte sera significativement amoindrie pour de nombreux viticulteurs dans les communes les plus touchées. Face à ce type de grêle très tardive, il n'y a malheureusement pas d'espoir de redémarrage de végétation, permettant de porter à maturité une nouvelle génération de raisins de l'année 2000. Les expérimentations conduites ces dernières années ont par ailleurs montré l'inutilité d'interventions de taille en vert spécifique. Tous les efforts se sont portés sur une bonne protection anti-mildiou de façon à préserver un feuillage le plus actif possible pour une bonne accumulation de réserves indispensable à la préparation de la prochaine récolte 2001. La taille hivernale suivante a été rendue complexe et fastidieuse par un choix de bois de taille blessé, le rendant difficile. De gros grêlons détruisent les grappes et abîment les sarments. Les bois blessés compromettent également la récolte de l'année suivante. La lutte contre les gelées de printemps s'impose parfois, compte tenu de la situation septentrionale de certains vignobles, particulièrement vulnérable au gel, notamment sur les jeunes bourgeons. La protection s'effectue selon divers procédés: systèmes de réchauffage de l'air localement, au niveau du sol par des bougies de paraffine, des chaufferettes au fuel; les systèmes utilisant le maintien d'un équilibre eau-glace à 0°C par aspersion d'eau sur la végétation aux périodes de basse température (nuit, lever du jour); les systèmes par brassage d'air (wind-machine ou hélice). Voir cycles végétatifs.