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Le vin, génie des hommes, nectar des dieux - titre d'une exposition intéressante qui s'est tenu à Paris en 2007.
Ferment de civilisation : Apparu il y a huit mille ans dans le bassin fertile du Proche-Orient, le vin a conquis les plus grandes civilisations de l’Antiquité : mésopotamienne, égyptienne, grecque, étrusque, romaine, celte... Des premières villes néolithiques à la chute de l’Empire romain, de Noé à Dionysos, il incarne la civilisation donnée aux hommes. La culture du vin s’est propagée sur des milliers de kilomètres, jusqu’aux côtes de l’Atlantique et de l’océan indien. Le vin a inspiré de très grands chefs-d’œuvre. Son histoire est celle des peuples de l’Antiquité. Elle témoigne des échanges culturels, des voies commerciales, des progrès technologiques et sociaux.
Génie des hommes : Les premiers chapitres de l’histoire du vin se sont déroulés au Proche-Orient, berceau de l’agriculture et de l’écriture. Dans l’Ancien Testament, le patriarche Noé en régale déjà les ouvriers chargés de construire l’Arche. Le vin est issu de la fermentation des fruits de la vigne, cultivée depuis le Néolithique en Orient comme sur le continent européen. Doté d’un plus fort taux d’alcool, le vin se conserve mieux que la bière, issue de la fermentation de céréales. La mise au point de nouvelles saveurs et de meilleurs procédés de conservation a fait l’objet de recherches incessantes. Selon l’agronome romain Columelle, on agrémentait le raisin d’ingrédients divers tels que du moût, du sel, du gypse ou du marbre, des aromates, de la résine ou de la poix. Le vin des Anciens surprendrait le palais d'un amateur du XXIe siècle !
Plaisir des vivants : Son goût incomparable et l'ivresse qu’il procure font du vin le symbole des plaisirs terrestres ou célestes. Très tôt, les excès qu’il engendre obligent à réglementer sa consommation : selon les lieux et les époques, le vin est bu pur ou mêlé d’eau, réservé à une poignée de privilégiés ou interdit aux femmes. Inversement on apprécie ses vertus : le vin résiné est l’un des principaux remèdes de l’Antiquité. A cette époque, le bon usage du vin distingue les cultures « civilisées » des peuples « barbares », Perses, Thraces ou Celtes, incapables de juguler leur soif.
Nectar des dieux : Donner à boire aux dieux et aux morts est un devoir pour tous les hommes, riches ou pauvres. Pour étancher leur soif, le vin coule à flots dans les temples et les nécropoles. Toute cérémonie s’accompagne d’offrandes de vin. Le geste consiste à sacrifier une part du liquide avant de le consommer. Soit on le déverse sur le sol, pour abreuver les divinités souterraines qui favorisent la fertilité, soit on le brûle sur l’autel pour accélérer sa montée vers les cieux. Dans les deux cas, la libation (offrande de vin) s’effectue, en Grèce et à Rome, à l’aide d’une coupe hémisphérique (phiale) ornée d'un ombilic qui symbolise l'origine du monde.