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En effet, ce contenant correspond à une fraction du gallon impérial, une mesure anglo-saxonne qui avait cours pour les exportations de Bordeaux vers l'Angleterre. Une caisse de 12 bouteilles (12 x 0,75 l = 9 l) correspondait ainsi à 2 gallons impériaux (2 x 4,54609 = 9,0921 l) et une barrique bordelaise de 225 litres à 50 gallons (50 x 4,54609 = 227,3045 l) !
"Very simple indeed" se contenteront de répondre les Anglais ! Le gallon impérial vaut 160 onces liquides du système d'unité impérial, soit exactement 4,54609 litres. Il subsiste cependant une petite différence qui s'annule si l'on compte le gallon à 4,5 l.
Toujours là où on ne les attend pas, les Anglais ont également "inventé" la bouteille en verre, assez solide pour supporter les transports et le stockage. Grands amateurs de vin français, il leur fallait trouver une solution adaptée à l'acheminement de ces précieux vins. Jusqu'à la Révolution, les bouteilles avaient la forme de carafes, fragiles et instables en raison de leur fond plat, et surtout peu hermétiques. La bouteille moderne s'impose lorsque l'on découvre que le vin couché dans ce récipient s'améliore au mûrissement. Le 25 mai 1728, sous le règne de Louis XV, l'histoire du vin français bascule : un arrêt royal autorise de transporter le vin en bouteille au lieu des amphores ou des tonneaux.
Quant à la carafe, elle est apparue à la fin du XVIIe siècle, remplaçant ainsi l'aiguière, et se développa au XIXe siècle avec l'usage des verres individuels comme le carafon, le flacon de champagne. Le porte-carafe ou dessous de carafe date lui du XVIIIe siècle.
Pour mémoire
Le verre est essentiellement composé de silice (72%), apporté par le sable, de soude, apportée par le carbonate de soude et de chaux à quantité égale, qui est apportée par un calcaire. Les verriers de l'époque copiaient les formes céramiques et d'orfèvrerie pour réaliser des petits récipients réservés aux parfums. Les archéologues sont aujourd'hui d'accord pour affirmer que le verre creux ou plus exactement l'invention de la canne à souffler est apparue sur les bords de la Méditerranée au début de notre ère. Dès lors, la bouteille était créée et l'évolution des formes a été très rapide.
Les premières bouteilles à vin
Ces bouteilles étaient essentiellement utilisées pour le service de la table. Les verriers, partis d'Italie, s'installent dans la vallée du Rhône, puis en Gaule, enfin en Rhénanie. À l'époque gallo-romaine, et pendant les quatre premiers siècles de notre ère, on a pu retrouver des bouteilles de toutes formes.
La bouteille cylindrique, avec une piqûre importante, un col étroit et une épaule bien marquée, c'est-à-dire la forme moderne de la bouteille à vin, semble déjà apparaître au IVe siècle, puis sous deux formes : la bouteille à quatre pans et la gourde recouverte d'osier. Ces bouteilles de vin n'étaient utilisées que dans les auberges.
Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que le vin et la bouteille se sont vraiment unis. En dépit des précautions prises pour loger les vins dans les futailles neuves et sans défaut, il apparut que le moyen le plus sûr de conserver les vins plusieurs années était d'utiliser des flacons en verre, soigneusement bouchés. On peut estimer qu'ils s'y maintenaient intacts durant quatre à cinq ans. À cette époque, les vins gris de champagne, vins tranquilles, étaient très renommés notamment pour leur aptitude à se conserver, la prise de mousse étant encore à cette époque une technique en voie d'expérimentation.
L'industrie du vin mousseux prit son essor à partir de 1724. Le gouvernement royal dût, par l'Arrêté du 25 mai 1728, confirmer l'autorisation de transporter en panier de cinquante ou de cent bouteilles le vin de Champagne vers les ports de Rouen, Caen, Dieppe et Le Havre. Cette loi était indispensable, car l'usage des bouteilles en verre pour le transport des vins était interdit, en raison de la fraude à laquelle elle donnait lieu, notamment sur la contenance. Cette décision de 1728 est l'acte de naissance du grand commerce des vins en France.
L'évolution des formes de bouteilles
La bouteille devient donc l'emballage du vin assurant à la fois sa conservation et son transport. Le nom bouteille provient d'ailleurs des "boutiaux" ou "boutilles" qui étaient des gourdes en cuir que l'on attachait à la selle du cheval. Ces bouteilles devaient être fermées hermétiquement : les chevilles de bois ceinturées de filasse sont remplacées par un bouchon de liège. Le vin, le liège et la bouteille ont dès lors, et jusqu'à nos jours, parcouru le même chemin.
Vers la fin du XVIIe siècle, on voit apparaître la bouteille de forme "bourgogne", elle est assez haute, avec un col très fin et légèrement pincé à la base, une épaule très douce et un fût légèrement conique. Une piqûre très importante, jusqu'à 150 mm, assez irrégulière, présente quelquefois tout au fond des débris de verre qui sont les restes de la cassure de la pâte de verre du pontil du souffleur. La bague de verrerie, au niveau du bouchage, devait être rajoutée avec de la pâte de verre après la sortie du moule de la bouteille. Les bouteilles fabriquées par les maîtres verriers étaient pratiquement des modèles uniques, tant les diversités de formes étaient nombreuses.
Vers la fin du XVIIIe siècle apparaissent les modèles "champenois" et "bordelais". Ce dernier était en général assez haut, avec un col assez mince: les bouchons de liège avaient un diamètre beaucoup plus petit qu'aujourd'hui (18 mm au lieu de 24 mm), l'épaule était assez marquée, le fût conique, et la piqûre assez importante.
La contenance :
Les bouteilles jouent un rôle pour la conservation et le transport du vin depuis le XVIIIe siècle. Selon la région, les formes varient, comme la contenance de la bouteille standard qui varie de 70 à 80 cl. Pourquoi 7 à 8 dl ? Plusieurs traditions sont avancées. Nous penchons cependant pour celle qui consistait à contenir la ration journalière de l'ouvrier.
Quelle est l’origine du culot creux des bouteilles de vin ?
Cet enfoncement, que les professionnels nomment piqûre, assure la stabilité de la bouteille afin qu’elle n’oscille pas quand elle est debout. Il serait difficile de fabriquer un fond rigoureusement plat. En appuyant la bouteille en fusion sur une forme en relief, on obtient un culot concave aux bords parfaitement plats. Cette technique, inventée au IVe siècle, s’est généralisée à tous les types de bouteilles. À une exception près : celle du champagne Roederer, cuvée Cristal. Son fond plat est une exigence du tsar Alexandre II en 1855 qui craignait que l’on cache une charge explosive dans le culot.
L'épaule de la bordelaise aurait été prévue pour faciliter les opérations de décantage du vin. Par la suite, toutes ces bouteilles ont été légèrement modifiées, notamment auniveau du fût et de la piqûre.
Les autres évolutions
La teinte :
Pratiquement toutes les bouteilles à vin des XVIIIe ,XIXe et du début du XXe siècle étaient de teinte foncée. Les raisons de cette teinte, presque noire, sont d'ordre technique. Les matières utilisées pour la fabrication du verre étaient hétérogènes, impures et en particulier riches en oxydes de fer. Pour pallier ces inconvénients et faciliter l'affinage, un apport d'oxydes, dont le manganèse, était nécessaire, d'où ces teintes très foncées, tirant vers le noir. Les teintes utilisées pour les bouteilles à vin sont aujourd'hui plus diversifiées.
Le poids des bouteilles :
Les bouteilles se sont en général allégées au fil des temps, grâce à l'amélioration des techniques de la fabrication du verre. Pour exemple, la bouteille de champagne, qui pesait 1'250 g au début du siècle, pèse aujourd'hui 900 g.
Le marquage des bouteilles :
Toutes les bouteilles n'étaient pas estampillées par le verrier. Aujourd'hui chaque bouteille est gravée, en général dans le cul de la bouteille. C'est le gage de l'origine et de la qualité des bouteilles que vous achetez.
Enfin, si les bouteilles de champagne sont opaques, c'est bien pour préserver le vin des rayons ultraviolets, très nuisibles. Car, quand le vin effervescent a été exposé trop longuement aux néons dont la lumière est particulièrement néfaste (il suffit de quelques heures), on parle de "goût de lumière".