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boire, fumer et conduire

On entend rarement parler pour l’instant de conducteurs "dans les brumes du hasch" qui mettent en danger la circulation. Les conducteurs sous l’emprise de l’alcool sont encore en nette majorité. Cependant, la normalisation de la consommation de cannabis qui s’établit lentement mais sûrement en Suisse, laisse cette question sans réponse : qu’adviendrait-il si tous les consommateurs, débutants, occasionnels et accros de marijuana et de haschisch s’installaient derrière le volant ou le guidon pour envahir nos routes cantonales?Environ un quart des jeunes entre 18 et 25 ans consomme du cannabis, et presque tous sont des usagers de la route. On peut partir du principe qu’en Suisse, environ 90’000 personnes fument quotidiennement du cannabis.

Le cannabis entrave la conduite

Des statistiques fiables concernant le cannabis en rapport avec la circulation routière n’ont pas encore été établies à ce jour. Et s’il y en avait, le cannabis serait classé dans la catégorie "autres drogues" pour définir les facteurs d’accidents. Les experts de la sécurité routière ne disposent d’aucune donnée précise, cependant, ils prévoient le pire, et non sans raison, probablement! À l’étranger, on en sait davantage. Des études américaines font état de quatre à douze pour cent des conducteurs décédés dans un accident de la route qui avaient du THC dans le corps, et la plupart du temps, conjointement à de l’alcool.Les adeptes du cannabis prétendent que cette drogue n’aurait aucune influence sur la capacité au volant, voire une influence plutôt positive. Ce qui est embarrassant, c’est que, selon une autre enquête menée l’année dernière par l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA), quatre-vingts pour cent des consommateurs de cannabis avouent qu’ils ressentent une diminution de leur aptitude au volant. Cet aveu ne serait-il que le fruit de leur imagination ? Très peu de temps après avoir fumé du cannabis, on constate déjà une diminution de la capacité à conduire, mais ce n’est qu’au bout d’une heure que cette drogue déploie tous ses effets. On constate alors une perte des automatismes au volant et les réactions inappropriées se multiplient dans les situations de stress. Les fumeurs de joints s’exposent donc à un risque d’accident élevé. Dans ce contexte, consommer un joint ou de l’alcool ne présente pas de différence fondamentale.

La consommation de cannabis et l’alcool

Après la prise d’une dose de THC de 40 à 300 µg/kg, la concentration, le temps de réaction et la mémoire immédiate diminuent. S’installe alors un état de somnolence, les réactions sont plus lentes, les distances et la vitesse n’étant plus appréciées correctement, la prise de risques augmente. Les fumeurs de cannabis ne sont rarement que des fumeurs. Souvent, ils sont aussi dépendants de l’alcool. Celui qui conduit un véhicule après avoir consommé du cannabis et de l’alcool s’aventure sur un terrain dangereux. Des recherches attestent que le risque d’accident est multiplié par trois, voire par neuf dans cette configuration. Si, jusqu’à présent, il fallait choisir entre "boire et conduire", aujourd’hui, le trio "boire, fumer un joint et conduire" doit être clairement dissocié. Il faut partir du principe que le cumul des effets de ces trois éléments peut avoir des répercussions fatales sur la maîtrise d’un véhicule.

Évaluation de l’aptitude à conduire

Contrairement à l’alcool, il n’existe pas de valeurs limites claires pour la consommation de joints. Pour cette raison, il est nettement plus difficile et plus laborieux d’évaluer l’aptitude des conducteurs. En général, pour établir le constat d’une incapacité à conduire due à la consommation de drogue, il faut procéder en trois étapes : l’enquête policière, le diagnostic médical et le résultat des analyses toxicologiques de sang et d’urine. Puisque, comme décrite précédemment, la consommation de cannabis entraîne une diminution de l’aptitude à réagir rapidement et en adéquation avec les conditions du trafic, même les plus critiques, l’incapacité de conduire due à la consommation de cannabis est donc un état de fait possible et prouvable.*THC = Tetrahydrocannabinol