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bodybuildé

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Cette attaque a été relayée par d'autres critiques qui estiment que les nouvelles techniques de vinifications conjuguées au goût des critiques américains pour ces vins très concentrés ont orienté, la production vers des vins lourds. L'augmentation du degré alcoolique des vins a démarré avec l'arrivée des vins australiens et d'autres pays du Nouveau Monde sur le marché anglais. À la différence des vignerons français, qui ont toujours recherché la finesse plutôt que la puissance, la plupart des producteurs australiens utilisent des raisins surmûris, issus de vignobles en climat chaud. «Les vins qui, il y a 20 ans, titraient 12 à 12,5 % d'alcool peuvent maintenant atteindre jusqu'à 14,5-15 % et même plus. Les équilibres sont modifiés et ces vins perdent en « buvabilité ». Comme des humains dopés pour des compétitions, ces vins sont conditionnés pour gagner des concours. Mais l'excès d'alcool brouille les arômes et l'on perd en « finesse et complexité. »
Le critique britannique a lancé l'offensive à l'occasion du 30e anniversaire de l'édition de son Pocket Wine Boock, véritable bible pour les amateurs de vin britanniques.
Source: Sunday Time - 13.09.2006
On s'aperçoit aussi, qu'il y a maintenant une scission entre les vrais propriétaires français qui s'attachent à respecter leur vignoble, à produire des vins de qualité qui ont du goût, du fruit, un vin qui se boit et puis ceux qui font d'autres produits hors norme (ils ne sont qu'une infime minorité, hélas très médiatisée), ceux qui produisent des vins qui se "mangent".
Il suffit de faire le test en ouvrant une bouteille avec des amis. Au début c'est vrai, le vin "bodybuildé" n'est pas mauvais et on le goûte bien. Mais c'est celui-là qui reste sur la table parce que personne ne finit la bouteille, et tout le monde préfère le vrai vin typé qui était fin et facile à déguster comme il se doit. Ces vins qui se "mangent" sont les vins masqués par des élevages sophistiqués comme les vins étrangers ou les vins dont on a parlé, et qui peuvent toujours attendre pour avoir notre soutien.
La force du vin, c'est d'être un produit vivant, simple, pas sophistiqué. Un consommateur peut l'aborder et devenir un véritable amateur sans prendre de cours de dégustation, sans "frime", car le vin c'est convivial. C'est donc un art de vivre, celui d'aimer la force de la nature, de rêver en lisant quelques vers de poésie, de partager ce "Sang de la Terre et du Ciel", en sachant que la qualité passe par la diversité, que l'extase est la même avec un Bourgogne ou un Bordeaux (ou un autre vin bien sûr), puisque seuls comptent le plaisir de l'instant et celui du goût et du partage. Ce goût du vin, c'est avant tout culturel, c'est une question de mémoire collective avec une histoire, une tradition, ce que ne pourra jamais offrir un vin "fabriqué", français ou étranger.
Une autre expression un peu similaire pour un vin « parkerisé » : outre le fait d'avoir été apprécié par le critique américain Parker, il est gras, charnu et boisé.