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corde d'ortie

J'ai choisi la méthode la plus "primitive" possible. Il faut dire que la fibre d'ortie est parmi les plus solides en europe, en revanche, ces fibre - lorsqu'elles sont apprêtée de manière "standard", c'est-à-dire rouir-carder-filer-etc....on obtient des fibres très courtes (ce qui n'empêche pas leur utilisation). C'est pourquoi j'ai tenté de le faire d'une autre manière: décoller les fibres à la main sans rouir les tiges. C'est un peu plus long, mais on obtient des fibres plus longues (c'est un atout majeur pour une corde d'arc):

Voici les orties séchées. Je les ai récoltées en automne, au mois de septembre. Je détache délicatement la partie ligneuse (l'intérieur de la tige) des fibres.
J'enroule les fibres libérées pour éviter de les tirer et de les casser.
En progression; voici les fibres entièrement libérées.
Pour chaque ortie, je trie les fibres par longueur. Puis, on corde. Là, j'ai choisi de partir à deux brins, mais on peut aussi le faire à trois brins. La corde définitive, sera composée de trois fois le cordage présent. Donc deux brins, trois torons.

Le deuxième mouvement qui montre le principe de torsion/contre-torsion - et le détail d'un rajout de fibre. il est important de rajouter des fibres régulièrement, afin de conserver le diamètre du fil.
Je cale la fibre entre les autres, puis je roule le tout, et la nouvelle fibre se fond dans l'ensemble des autres.
Un détail sans mes doigts... ...avec un peu de patience!
Ensuite, on brûle les "poils". Puis je cire la corde avec un mélange de résine et de cire d'abeille.
Puis, on recommence en faisant une corde avec notre ficelle. donc notre corde est faite de deux brins, trois torons. Voilà le résultat final.
J'ai choisi la méthode la plus "primitive" possible. Il faut dire que la fibre d'ortie est parmi les plus solides en europe, en revanche, ces fibre - lorsqu'elles sont apprêtée de manière "standard", c'est-à-dire rouir-carder-filer-etc....on obtient des fibres très courtes (ce qui n'empêche pas leur utilisation). C'est pourquoi j'ai tenté de le faire d'une autre manière: décoller les fibres à la main sans rouir les tiges. C'est un peu plus long, mais on obtient des fibres plus longues ( c'est un atout majeur pour une corde d'arc): voici comment:
Voici les orties séchées. Je les ai récoltées en automne, au mois de septembre. Je détache délicatement la partie ligneuse (l'intérieur de la tige) des fibres.
J'enroule les fibres libérées pour éviter de les tirer et de les casser.
En progression; voici les fibres entièrement libérées.
Pour chaque ortie, je trie les fibres par longueur. Puis, on corde. Là, j'ai choisi de partir à deux brins, mais on peut aussi le faire à trois brins. La corde définitive, sera composée de trois fois le cordage présent. Donc deux brins, trois torons.
Le deuxième mouvement qui montre le principe de torsion/contre-torsion - et le détail d'un rajout de fibre. il est important de rajouter des fibres régulièrement, afin de conserver le diamètre du fil.
Je cale la fibre entre les autres, puis je roule le tout, et la nouvelle fibre se fond dans l'ensemble des autres.
Un détail sans mes doigts... ...avec un peu de patience!
Ensuite, on brûle les "poils". Puis je cire la corde avec un mélange de
résine et de cire d'abeille.
Puis, on recommence en faisant une corde avec notre ficelle. donc notre corde est faite de deux brins, trois torons. Voilà le résultat final.
Un détail sur l'épissure. C'est passionnant, car la confection de la corde semble la partie la plus délicate en archerie 100% primitive.
Un détail sur l'épissure. C'est passionnant, car la confection de la corde semble la partie la plus délicate en archerie 100% primitive.

 L'ortie aégalement à son arc de nombreux atouts. Ne vous en privez pas :

 Imaginez maintenant des vêtements en tissus d'ortie, ça existe. Aux Orties Folies de2005, le couple, qui tissait et fabriquait des vêtements en orties, s'appelaitAndrée et Jean Lamane.

Association"Les Amis de l'Ortie" :

http://www.lesamisdelortie.fr/

Il existe unatelier à Bassignac, dans le Cantal, qui propose des vêtements en fibresnaturelles, soie, laine peignée, chanvre, ortie et ramie. Il se nomme : TisséNature, Atelier de couture, Vêtements en fibres naturelles. Lien :

http://www.tissenature.fr/

L'ortie a dupiquant

par Annie Kouchner, mis à jour le13/01/2004 - publié le 08/04/1999 - L'Express.fr Styles

Pourbeaucoup, cette plante est moche, et, en plus, elle laisse de cuisantssouvenirs. Pas du tout, jurent ses amoureux, vous ne la connaissez pas!

On la croyaitoubliée dans un cul-de-basse-fosse. Ou reléguée au musée des étrangetés. Maisvoici l'ortie qui opère un retour des plus triomphants! Attention! il ne s'agitpas de l'ortie blanche, une pâle copie de la famille des lamiers, la seuletrouvant grâce à nos yeux, mais qui est à l'ortie véritable ce que le CanadaDry est au whisky: elle manque terriblement de piquant. L'ortie, la vraie, esturticante par définition: elle appartient aux prurigineuses urticacées dont lafréquentation laisse de bien cuisants souvenirs. Or, par un effet de modenaturaliste, cette plante révulsive, cauchemar de nos randonnées, fascine ungrand nombre d'adeptes. Elle a toujours ses ortilleurs, pères fouettards pourenfants dissipés; elle a désormais ses ortiers, chantres du jardinagebiologique. Et de fervents zélateurs réunis en confréries.

Les premiers àse piquer au jeu furent les membres du groupe d'histoire et d'environnement deJurmelle, en Belgique. Ils créèrent, en 1986, la première de ces ligues. Dixans plus tard, à Bruxelles, se constituait le Mouvement des compagnons del'ortie bienfaisante. Les Français leur emboîtèrent le pas. A La Haye-de-Routot(Eure) siège une très active confrérie de l'ortie, qui organise une fête, lesOrties folies, les 17 et 18 avril. On compte parmi les initiés un membre duCollège de France (Hervé This) et quelques très médiatiques jardiniers (MichelLis et Claude Bureaux). Plus modestement, dans son village auvergnat (Luzillat,Puy-de-Dôme), Annie Coralli (écrivain, éditeur) a ouvert La Petite Maison del'ortie, lieu prisé des curistes en mal de distraction.

Pourquoicèdent-ils tous à ce culte? Par goût du paradoxe, sans doute, à l'instar deVictor Hugo, qui, dans un poème des Contemplations, clamait: «J'aime l'araignéeet j'aime l'ortie,/Parce qu'on les hait./Et que rien n'exauce et que toutchâtie/Leur morne souhait [...]». Les amateurs font donc serment «de promouvoiret de défendre l'ortie». Tâche ingrate! Car, pour le profane, la plante est unemauvaise herbe, plutôt moche de surcroît. Blasphème! protestent les adorateurs.«Elle est altière, d'une couleur verte unique. Sa feuille en forme de cœurexhale un parfum voluptueux après la pluie. En juillet, lorsque ses grainesexplosent, il se forme en son sommet un petit nuage gris du plus bel effet»,s'émeut Annie Coralli. Elle voue à la plante un véritable amour, en souvenir desa mémé, qui, en Corrèze, mitonnait si bien ses soupes à l'ortie.

Dans les payseuropéens, il existe deux variétés d'Urtica. La grande (elle peut atteindre1,50 mètre de hauteur) est dite «dioïque»: on trouve, dans une même touffe, despieds mâles et femelles parfaitement séparés. La plus petite des ortiescommunes, nommée «urens», possède des fleurs des deux sexes sur une même tige.Sa nocivité est inversement proportionnelle à sa taille: on l'appelle aussiortie brûlante. Cloques douloureuses et rougeurs assurées!

Comment lesorties piquent-elles? Leurs feuilles et leurs tiges sont armées de poils àl'aspect faussement duveteux. Ces minuscules dards ressemblent, en fait, à desseringues hypodermiques. Lorsqu'ils se plantent dans la peau, les ampoules quise trouvent à leur base libèrent un suc venimeux: un cocktail détonant à based'histamine, de formiate de sodium, de sérotonine et d'acétylcholine. De quoiprovoquer d'insupportables démangeaisons.

Veaux, vaches etcochons fuient ces piquants, mais ils raffolent de l'ortie sèche, qui a perdusa virulence. La plante fait donc son come-back dans l'alimentation animale.C'est une gourmandise deux fois plus riche en protéines et quatre fois pluschargée en matière grasse que le foin traditionnel. On dit que fraîche maisbroyée, mélangée à la pâtée, elle produit de très belles volailles.

Et voilàégalement l'ortie remise au goût du jour dans nos assiettes. Il suffit del'ébouillanter pour inactiver ses poisons. Parce qu'elle contient du fer et denombreux oligo-éléments, elle a sauvé la vie de nos ancêtres au temps desdisettes. «Cette image d'herbe pour culs-terreux fait qu'on l'a trop longtempsrejetée», analyse Claude Bureaux, maître jardinier au Jardin des Plantes, àParis, et membre de la confrérie normande. Depuis vingt ans pourtant, Bernard Lafon,dans sa ferme-parc près de Bordeaux, tente de tirer ce légume de l'oubli. Avecun certain succès: il vend, chaque année, de 2 000 à 3 000 bocaux d'ortiesauvage. Précurseur, Bernard Loiseau cuisine un beurre d'escargot à l'ortie;d'autres en font un lit pour leur foie gras. Jacques Thierry, ancien du PréCatelan, chef de L'Ecurie à La Haye-de-Routot, réalise, entre autres mets, undélicieux sorbet d'un vert profond. «L'ortie, dit-il, a un goût singulier, uncompromis entre l'herbe, le cresson et la fane de radis.»

Une saveur quel'on retrouve dans l'ortillette, breuvage pétillant, faiblement alcoolisé,concocté par Jean-Claude David, maraîcher de son état, reconverti dansl'exploitation quasi exclusive de l'ortie, dont il vante les vertusanticholestérol, antirhumatismale et reminéralisante. Sa petite entreprise neconnaît pas la crise: tout son stock a fondu en quelques jours, au Salon del'agriculture!

Rayon jardinagebiologique, cette fois: le purin d'ortie fait aussi un tabac. C'est un engraisinégalé. La recette? Laisser macérer 1 kilo de feuilles d'ortie fraîche dans 10litres d'eau de pluie, de préférence. Au bout de dix jours, avant putréfaction,il faut filtrer. L'engrais obtenu se dilue à 10 ou 20%. Coupé à 5%, il estantiparasitaire; on le pulvérise sur les fleurs et les légumes. Pour lesparesseux, la société Profertyl propose du purin tout prêt et, qui plus est,sans odeur - une qualité appréciable. Le croiriez-vous, l'ortie se tisseégalement. Au début du siècle, on en faisait des toiles fines à l'aspectsoyeux. Mais, à présent, c'est la ramie, une ortie exotique, qui a lapréférence, parce qu'elle fournit de longues fibres. Et qu'elle estimputrescible. Les Egyptiens enveloppaient leurs momies dans des bandelettes deramie. Plus prosaïquement, la société Bastien en fait des toiles au maillagelâche, destinées à l'égouttage des fromages.

Décidément, onaccommode l'ortie à toutes les sauces. Elle nourrit quelques petitesentreprises futées. Et pourquoi s'en priverait-on? Dans son infinie sagesse, unvieil adage ne dit-il pas: «Une ortie dans le poulailler, c'est un œuf assuré»?

La recette deJacques Thierry

Le panier delégumes nouveaux au coulis d'ortie

Les ingrédients

Pour 6 personnes

Garniture: 250 gde pâte feuilletée, 36 asperges vertes, 24 carottes nouvelles, 60 fèves, 24minipoireaux, 200 g de petits pois épluchés, 300 g de haricots verts, quelquesbranches de cerfeuil. Coulis: 120 g d'orties (ne cueillir que les 6 ou 7premières feuilles), 2 poireaux, 100 g de fèves épluchées, 3 dl de crèmeliquide.

Préparation

Découper undisque très fin de pâte feuilletée, puis le cuire sur une forme arrondierecouverte d'un papier de cuisson pour éviter que la pâte ne colle. Découperune bande de pâte afin de confectionner l'anse du panier. La torsader et lacuire en forme courbée. Eplucher tous les légumes, puis les cuiresuccessivement à l'eau salée ou à la vapeur. Les rafraîchir après cuisson.Laver une bonne quantité de pointes d'ortie et les faire cuire dans un peud'eau salée (environ 15 min), puis les égoutter. Utiliser le même récipient(vidé de son eau) et faire suer à feu doux les 2 poireaux (préalablementémincés) avec une noisette de beurre. Ajouter les orties, la crème, les fèvesépluchées, et laisser cuire à feu moyen (de 15 à 20 min). Mixer le toutfortement, assaisonner et filtrer la sauce. Vérifier que la consistance de lasauce soit fluide. Réchauffer les légumes de la garniture à la vapeur. Disposerle petit panier dans l'assiette et le garnir des légumes. Verser autour dupanier le coulis d'orties. Décorer avec les branches de cerfeuil, quelquesfèves et des légumes. Accompagner ce plat de préférence d'un vin blanc cépageSauvignon, tel que Pouilly fumé, Coteau-du-Giennois ou Menetou-Salon et laPetite Arvine du Valais.

Restaurant

L'Ecurie, place de la Mairie, La Haye-de-Routot(Eure), 02-32-57-30-30.