ressat

Tout au long de ses six heures d'affilée, le rituel est ponctué de propos et d'animations. Après un salut à ses hôtes, le Gouverneur prononce la Prière du Compagnon, à laquelle succèdent les Règles de la Table énoncées par le Héraut.
Cette déférente mise en garde appelle chacune et chacun à l'affabilité et au respect d'autrui en s'interdisant de quitter sa place sous de futiles prétextes et de fumer avant que n'en soit donnée l'autorisation. Ce respect d'autrui est particulièrement reflété par le "Code vestimentaire", smoking (veste noire) ou impérativement un complet foncé et cravate pour Monsieur, robe ou ensemble de soirée/cocktail pour Madame. En effet et pour être plus précis, les couleurs claires ou dépareillées ainsi que les vestes de cuir ne sont pas tolérées pour les Messieurs. Malgré l'évolution des moeurs, les Dames comprendront aisément que les tenues de ville, de sport ou de plage ne contribuent pas à l'image que la Confrérie souhaite conserver.
Afin de maintenir à nos ressats le lustre et la dignité qui leur conviennent si bien, nos Conseillers veilleront au respect de ces exigences et pourront refuser l’accès au château à ceux qui en feraient fi!
Les vins et les mets sont présentés successivement par les Chantres des vins et les Clavendiers en de disertes et malicieuses envolées, lyriques, bonhommes, frondeuses ou farfelues, selon le ton et le piment de chacun. Groupe choral de la Confrérie du Guillon, les Gais Compagnons prodiguent leur plein de notes et de chansons sur des airs allègres et enjoués. Les annonces sont sonnées par un trio de trompettes aux cuivres flamboyants.
Les ressats d'automne sont également agrémentés par les trompes de chasse des Trompes d'Hauteville.
Ainsi s'enchaînent les actes au rythme des vins et des mets, des conversations amicales, des rires et des ovations faisant écho à de glorieuses répliques. D'une gastronomie de belle tenue, le repas est ordonné au gré de la fantaisie des chefs et l'actualité des saisons.
Sélection du Maître de Cave, les crus sont choisis selon leurs affinités respectives avec les plats, en veillant à une équitable représentativité des cinq régions viticoles vaudoises.

Les convives ne portent leur verre aux lèvres qu'après que le Gouverneur a proclamé: "Mettons ce vin en perce!". Nul besoin de tancer les hôtes et de les inviter à la modération. Le plaisir a des limites que la griserie ne connaît pas.
Le ressat conclut sur les remerciements adressés par le Gouverneur aux brigades de cuisine et servants.

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