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Nouvelle-Zélande

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La vigne a été introduite au XIXe siècle en Nouvelle-Zélande, par un missionnaire anglais, à Kerikeri, dans l'extrême Nord. Celle-ci fut développée quelque temps après par James Busby. Vers 1985, le Phylloxéra attaque le vignoble de Nouvelle-Zélande. Ce qui réduisit à néant toute la production. Au début des années 1920, on dénombrait environ 200 hectares de vignes produisant des vins de liqueur de moindre qualité. Ceci était particulièrement dû à la période de récession qu'a connu ce pays jusqu'en 1990. À cette date, les magasins furent enfin autorisés à vendre des boissons alcoolisées et la viticulture put se développer. La Nouvelle-Zélande est un pays connu pour sa grande diversité des terroirs : hautes montagnes, forêts denses, plaines et coteaux pentus. Son vignoble s'étend sur plus de 1'600 Km et les vignes sont cultivées sous un climat maritime tempéré ayant une forte influence surtout sur les vignobles en coteaux. Les jours sont chauds et ensoleillés et les nuits fraîches grâce aux entrées maritimes, mais il existe de nombreux micro-climats.

Les régions viticoles :

La Nouvelle-Zélande étant constituée de deux grandes îles, les régions viticoles se séparent de la même façon : l'île du Nord, comprend 6 zones de production et l'île du Sud qui possède 4 régions cultivant la vigne.

L'île du Nord sur laquelle se trouve la plus grande partie du vignoble néo-zélandais.

Northland où furent plantées les premières vignes en Nouvelle-Zélande est une région qui s'étend rapidement. Région la plus proche de l'équateur, elle est la plus chaude ce qui favorise la belle maturité du Cabernet Sauvignon, du Merlot et du Chardonnay plantés sur des sols argileux peu profonds et des sous-sols sablo-argileux à volcanique.

Dans la région d'Auckland, qui s'étend autour de la capitale, le vignoble relie la côte Ouest à la côte Est. Sous un climat chaud et humide, on y produit des raisins rouges comme blancs, sur des sols peu pentus, peu profonds, limoneux et à dominance argileuse.

Les deux régions de Waikato et Bay of Planty sont le terroir de prédilection du Chardonnay, cultivé sous un climat modéré et sur des sols riches.

Avec 1'368 hectares de vigne, Gisborne est le troisième vignoble néo-zélandais, mais il est surtout connu pour être le vignoble le plus à l'Est du monde. Abritées par des montagnes à l'Ouest, les vignes bénéficient d'un fort taux d'ensoleillement et grandissent principalement en plaine sur des alluvions recouvrant des sous-sols sableux et volcaniques. La fertile région de Gisborne est aussi reconnue comme étant la capitale du Chardonnay néo-zélandais que l'on retrouve planté sur plus de la moitié de cette région. Seuls 10% de la surface sont des cépages rouges.

Recensant 2'011 hectares de surface viticole, Hawkes Bay est le deuxième vignoble néo-zélandais. Cette région connaît une très importante diversité de sols, ce qui donne des raisins à maturité plus ou moins tardive. Le Chardonnay reste la variété la plus plantée, malgré de nombreuses heures d'ensoleillement qui sont plus propices à des cépages plus tardifs comme le Cabernet Sauvignon et le Pinot noir. On y voit se développer les cépages «aromatiques» comme le Gewurztraminer et le Pinot gris.

Wellington est le vignoble situé le plus au sud de l'île du Nord et son climat s'apparente souvent à celui de Malborough. Le Pinot noir est le cépage roi de Wellington, région dynamique également réputée pour son Sauvignon blanc. Petite en termes de production, elle contribue largement au renom de qualité des vins néo-zélandais.

L'Île du Sud:

Le vignoble de Nelson est le seul de l'Île à être situé sur la côte Ouest. Protégée des fortes précipitations par les montagnes, cette région bénéficie d'un climat rude, tempéré par la proximité de la mer. On y trouve des cépages résistant aux températures plus basses comme le Riesling, le Pinot noir, le Chardonnay ou le Sauvignon blanc.

Le Malbourough est la plus grande aire viticole de Nouvelle-Zélande, caractérisée par ses sols caillouteux et ses forts écarts entre les températures diurnes et nocturnes. Le Sauvignon blanc est le cépage le plus cultivé et a fait la réputation des vins de cette région. On y trouve également du Chardonnay, du Pinot noir et du Riesling. Les 2'977 hectares permettent la production très en vogue de vins effervescents, ainsi que celle de vins de tables rouges et blancs.

Les terres grasses et riches en calcaire de Canterbury favorisent la culture du Chardonnay et du Pinot noir (représentant 60% de l'encépagement de la région), suivis du Riesling et du Sauvignon blanc.

Central Otago est le vignoble le plus au Sud du monde. Par son altitude, c'est la seule région viticole néo-zélandaise à bénéficier d'un parfait climat continental. Ce terroir se différencie un peu plus car il possède des sols terreaux limoneux agrémentés de lourds dépôts de micaschiste. Ce terroir est très favorable au Pinot noir, accompagné du Chardonnay, Sauvignon blanc et Riesling.

Production et superficie du vignoble :

En 2001, on recense 11'648 hectares de vignes et une production 60 millions de litres, en diminution de 11% par rapport au rendement de 2000 due aux mauvaises conditions climatiques ; le rendement moyen est passé de 8,4 à 6,4 tonnes par hectare en un an. 74% de la superficie totale est destinée à la vinification.

Années Surface en production (ha) Surface totale (ha)

1990 4'880 5'800

19915'440 5'980

1992 5'800 6'100

1993 5'980 6'100

1994 6'110 6'680

1995 6'110 7'500

1996 6'110 7'800

1997 7'410 8'455

1998 7'580 8'930

1999 9'000        11'710

2000 9'752        12'194

2001        11'357        15'000

Source: WINZ Annual Report.

En 10 ans, le vignoble a doublé sa surface. En effet, nous sommes passés de 5'440 hectares en 1991 à 11'648 hectares en 2001. En 2004, le vignoble atteindrait 15'829 hectares, soit une augmentation de 36% sur 3 ans. La majorité de cette augmentation a lieu dans la région de Malborough, qui, à l'heure actuelle produit 40% de la production nationale et en 2004 devrait atteindre les 44%. Les autres régions qui tiennent une place importante dans la production nationale sont Hawkes Bay et Gisbonne: rassemblées, elles devraient représenter 37% de la production nationale. Toutes les autres régions se sont également étendues, mais restent au niveau de leur taille, très petites. Depuis 1998, le vignoble acquiert 1'000 hectares de plus par an. Le ministère de l'industrie a indiqué que le vignoble en production a augmenté de 1'000 hectares par an environ ces quatre dernières années et prenant en compte les vignes déjà en terre, on peut dire que cette croissance va continuer au moins jusqu'en 2005. La production de vin devrait augmenter de façon spectaculaire en 2002-03 et persister dans cette voie sur le long terme. De considérables investissements vont être mis en place sur les quatre prochaines années, en matière de capacité de production et de développement du marché afin de prendre en main la croissance prévue.

La production :

Depuis 10 ans, on a pu noter une augmentation de la production de 9%, cette faible croissance est la cause de grosses fluctuations dues au climat, au phylloxera (1992-1993) et à la plantation de cépages moins productifs.

Le rendement s'accroît en 2002. En considérant que les conditions climatiques soient plus correctes qu'en 2001, où la production a chuté, le rendement devrait se situer, pour la récolte 2002 aux environs de 9,5 tonnes par hectare.

Les cépages : les blancs à l'honneur.

Les cépages blancs représentent en 2001, 69% de la surface totale de production. Il est possible qu'elle descende à 65% en 2004 notamment à cause de la diminution des superficies de Müller-Thurgau, Muscat et autres cépages blancs minoritaires. Selon les prévisions pour 2004, les deux cépages blancs les plus importants seront le Sauvignon blanc et le Chardonnay représentant respectivement 28% et 23% de la production totale des vins néo-zélandais. Le Pinot noir, le cépage dominant pour les rouges. En 2001, le Pinot noir représentait 41% de la production de vins rouges suivi du Merlot avec 25% et du Cabernet Sauvignon avec 21%. Pour l'année 2004, il est très probable que le Pinot noir subisse une augmentation de 84% et compte pour 50% de la production des vins rouges soit, 17% de la production viticole totale néo-zélandaise. Le Merlot préservera sa seconde place des cépages rouges avec une augmentation de 40%. Quant aux autres cépages ils subiront également de fortes croissances comme pour la Syrah (+ 65%) ou le Malbec (+ 57%).

Des régions bien souvent en mono-cépage :

En 2001, les régions monocépages qui représentent au moins 30% de la production sont: Central Otago et Wellington/Wairarapa avec le Pinot noir, Gisbonne et Nelson avec le Chardonnay ainsi que Malborough avec le Sauvignon blanc. En 2004, il est prévu que ce groupe soit rejoint par la région de Waipara (Pinot noir) et Canterbury (Pinot noir).

Consommation :

Une consommation quatre fois inférieure à celle des Français. La consommation moyenne par habitant et par an de vin a augmenté de façon importante entre 1960 et 2000, passant de 1,5 litres à 16,3 litres. Mais ceci est considéré comme faible pour un pays producteur.

Les préférences des consommateurs :

On tend vers la consommation de vins de qualité. Depuis une dizaine d'années, le marché global du vin a une croissance de 2% par an et atteint 66,6 millions de litres en 2001. Par ailleurs, les consommateurs privilégient la qualité par rapport à la quantité: la consommation de vin de qualité augmente de 10% par an (bouteilles) contre une chute de 22% de la vente de vin en cubitainers. Depuis le milieu des années 80, la consommation d'alcool par personne stagne, ce qui cache deux tendances : la diminution de la consommation de bières et d'alcools forts, d'autre part, la croissance de la consommation de vins rouges et de vins effervescents. Cette augmentation devrait continuer car les habitudes de consommation sont relativement récentes. Pour le consommateur néo-zélandais, le cépage constitue la référence principale, ce qui représente un fort handicap pour la vente de vins français. Il a tendance à préférer les vins blancs légers et fruités. Les habitudes de consommation sont récentes. En effet, la consommation de vin au cours des repas est très récente et a une connotation sociale encore importante. Les consommateurs restent très sensibles aux médailles ou aux prix classant les meilleurs produits. Les vins sont généralement consommés dans les 48 heures qui suivent l'achat. La réglementation nationale a longtemps interdit la vente de vin sauf dans les hôtels. La génération actuelle est la première à voir et acheter du vin dans des magasins spécialisés, cela depuis 1990 seulement.

La distribution :

Depuis décembre 1999, les supermarchés et grandes épiceries sont autorisés à vendre des boissons alcoolisées. La part de marché des distributeurs spécialisés s'amenuise peu à peu au profit des supermarchés, passant de 90% en 1989 à 25% en 2000. Les supermarchés ont en effet, conquis en moins de sept ans 50% de la distribution nationale de vin.

Importations :

L'importation représente plus de 40% des ventes nationales. Avec seulement 40 millions de litres de vin vendus en 2000, l'industrie viticole néo-zélandaise ne représente plus que 58% des ventes sur le marché national, contre 84% en 1992. Depuis la libération des importations, en 1990, et la diminution des droits de douanes, la consommation de vin s'est développée et a engendré une croissance des importations, favorisée par les pénuries ponctuelles en vins nationaux.

Trop de demande, plus assez d'offre pour les vins rouges.

Les vins rouges sont de plus en plus populaires et les producteurs locaux ne peuvent plus satisfaire cette demande croissante. Cela engendre une augmentation des importations de vins d'autres pays producteurs. Les vins rouges représentent la moitié des importations de vin en valeur (58% en 2001). Le vin blanc est le deuxième produit importé avec près de 41% des achats en volumes et 25 % en valeur. Les importations de mousseux restent assez faibles en volume et en valeur. L'effet millénaire a boosté les ventes de champagne en 1999, mais elle est retombée à 0,5% en volume au cours de l'année 2001.

L'Australie domine les importations de vin. Avec environ 70% des importations de vin en valeur, soit 100 millions de dollars australiens (60 millions d'euros) et 64 % en volume, l'Australie continue de bénéficier de sa proximité géographique et culturelle, de la complémentarité de ses vins rouges avec l'industrie viticole néo-zélandaise spécialisée dans la production de vins blancs et l'absence de taxation entre les deux pays. La France 6e importateur en volume mais 2e en valeur. La seconde place en valeur de la France traduit une importation des vins hauts de gamme qui, par conséquent, ne sont pas accessibles à tous.

Exportations :

L'exportation est une activité vitale pour la survie des vins néo-zélandais. La Nouvelle-Zélande est un marché dynamique et solvable, mais très restreint (3,8 millions d'habitants). En 2001, les exportations représentaient 19,2 millions de litres, soit une valeur de 198,1 millions de NZ dollars (98,3 millions d'euros). Pour développer la croissance de l'export, il faut absolument que la Nouvelle-Zélande acquiert une niche stratégique pour pouvoir cibler et développer les marchés à l'export. Le premier tiers des pays importateurs de vins néo-zélandais est constitué de la Grande-Bretagne, des USA et de l'Australie et le deuxième tiers du Canada, du Japon, de l'Allemagne, de l'Irlande et des Pays-Bas.

Les vins blancs : 

La majorité des vins exportés. Avec 80% en volume et 75% en valeur, les vins blancs détiennent haut la main la part la plus importante du marché de l'export. Cependant, le marché du vin rouge continue à se développer doucement et est surtout destiné à l'exportation car les marges y sont plus importantes. En 2005 l'export devrait dépasser les 395 millions de dollars (197,3 millions d'euros) soit, le double des exportations 2000. L'Institut des vins néo-zélandais a également étudié le scénario de l'offre en se basant sur un rendement moyen, l'offre ne sera pas un problème. Le premier tiers du marché continuera à dominer, représentant 85% des ventes totales en 2005.

Les acteurs de la filière :

Trade New Zealand

Cette association donne aux multiples industries un soutien pour permettre à la Nouvelle-Zélande d'être une réelle force dans l'économie globale. Il facilite le commerce, les investissements internationaux et l'échange de connaissances en Nouvelle-Zélande et également dans le monde entier.