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Projections d'évolution du marché - Les jeunes et le vin:
La baisse de consommation individuelle sur la période 1965-2000 a été de 2,8 litres par an. On observe une évolution très différente de la consommation selon le type de vin. Celle des VQPRD est en augmentation régulière (avec un ralentissement depuis peu). La chute des vins de pays et vins de table est plus spectaculaire. Au total, la consommation tout type de vins confondus est en baisse depuis 1960. La consommation totale taxée lors de la campagne 2000/2001 est de 32,1 millions d'hl, en retrait de 1,9% par rapport à la campagne précédente et de 5,7% si on se réfère à la moyenne quinquennale. Cette baisse de la consommation taxée en France est la résultante d'une stabilisation des VQPRD à 16,4 millions d'hl et d'une perte de 800'000 hl en vins de table. Avec 15,7 millions d'hl soumis au droit de circulation, les vins de table et vins de pays perdent 4,5% par rapport à la campagne 99/00 et 12,5% par rapport à la moyenne sur 5 ans.
Diversité des comportements de consommation et parts de marché:
73% des volumes consommés en vins tranquilles repose sur les consommateurs réguliers qui représentent 24% de la population français de plus de 14 ans (contre 28% en 1995). Les occasionnels qui ont vu leur part progresser de 38% en 95 à 40% en 2000 représentent 26% de part de marché en 2000 contre 20% en 1995. En 2000, la consommation moyenne des réguliers est estimée à 190 litres par an, soit l'équivalent de 2 verres par repas, celle des occasionnels à environ 36 litres par an, soit autour d'un verre par jour. En 2000, comme en 1995, ce marché repose pour plus de 75% des volumes sur la consommation masculine. Les plus de 50 ans représentent comme en 1995 55% du marché intérieur des vins tranquilles. Les moins de 25 ans ne représentent que 5% des volumes en 2000 contre 6% en 1995. Les gros consommateurs, ceux buvant plus de 200 litres par an, comptent pour 10% et représentent une part de marché de 50% en 2000. À l'opposé, les 63% des Français qui consomment moins de 40 litres par an représentent en 2000 comme en 1995 8% du marché intérieur.
Projections d'évolution du marché:
2 principales hypothèses d'évolution de la consommation à l'horizon 2005-2010, selon l'étude INRA/ONIVINS.
H1 Les consommations individuelles moyennes sont stabilisées au niveau de 2000. Les évolutions de marché relèveraient alors des seules évolutions démographiques (à partir des données INSEE, +1,5 million de consommateurs potentiels de + de 14 ans en 2010). Hypothèse plus optimiste que l'évolution qu'a connu le marché entre 1965 et 2000 (-2,8 litres par an).
H2 La consommation des réguliers diminue au rythme de la baisse sur la longue période (-2,8 litres par an), celle des occasions est stabilisée au niveau 2000 et la moitié des non-consommateurs serait initiée au vin sur une base de 5 litres par an en moyenne. Cette hypothèse apparaît comme compatible avec l'évolution des modes de vie et conforme à une politique de prévention de l'alcoolisme.
Année H1 H2 Tendance
2000 29 300 29 300 29 300
2005 27 203 26 750 24 200
2010 25 400 24 000 19 800
- 13,30% -18,10% -32,40%
Autres hypothèses:
L'hypothèse d'une baisse de consommation de -22,3%, basée sur un scénario qui cumule les effets démographiques à une baisse de consommation de 1 litre/hab./an (-10 litres par consommateur en 2010), paraît défavorable mais fait partie de la fourchette haute de la tendance.
L'hypothèse la plus favorable pour le vigneron serait que les volumes par tête des consommateurs réguliers soient stables, ceux des occasionnels s'accroissent d'un litre par an : les occasionnels boiraient +20% pour les hommes et +30% pour les femmes soit au total une baisse de -5,5% en 2010. Mais ce scénario est en rupture totale avec la tendance de longue durée et demande une adaptation totale aux besoins des consommateurs réguliers.
Conclusion:
Si les jeunes générations ne font pas évoluer leur habitude de consommation vers une consommation de vin plus régulière, les trends de longue période ont de fortes probabilités de se poursuivre et la baisse du marché intérieur concernera les autres catégories de vin que les vins de table.
Quelques raisons de cette tendance à la baisse:
- changement dans les modes de vie
- modèle de consommation qui se transmet de moins en moins entre générations
- consommation d'alcool chez les jeunes en dehors des repas où le vin n'est quasiment pas présent
- l'offre n'est pas adaptée totalement à la demande et elle est souvent trop complexe à comprendre pour le consommateur. Il faut pouvoir satisfaire les nouveaux consommateurs.
Les jeunes et le vin:
Le poids des jeunes générations est particulièrement faible. Les 15-25 ans représentent 17% de la population, mais ne consomment que 5% des volumes de vins tranquilles. Alors que les plus de 65 ans, dont le poids démographique est de 19%, représentent 30% du marché. La consommation individuelle moyenne des 15-24 ans est voisine de 18 litres par an.
Évolution des comportements de consommation des jeunes depuis 20 ans:
En 2000, moins de 16% des 15-19 ans se déclarent consommateurs de vin, alors qu'ils étaient 36% en 1980. Les consommateurs jeunes ne sont plus que des consommateurs occasionnels: 1% des 15-19 ans sont des consommateurs réguliers en 2000 contre 9% en 1980. Chez les 20-24 ans, on observe une évolution analogue: 70% se déclaraient consommateurs de vin dont 24% en régulier et en 2000, il reste 43% de consommateurs dont 4% de type régulier. La population consomme de plus en plus tard; en 2000, ce sont les tranches d'âge 35-39ans et plus qui comptent au moins 70% de consommateurs de vin par génération. Alors qu'en 1980, la tranche de 20-24 ans présentait déjà un taux de consommation de 70%. Les consommateurs restent occasionnels plus longtemps et ne deviennent des consommateurs réguliers que de plus en plus tard. En 1980, c'est dans la tranche des 25-29 ans que les consommateurs réguliers deviennent majoritaires, en 1990 c'est chez les 40-44 ans et en 2000 chez les 55-59 ans.
Le vin est en forte concurrence avec les boissons sans alcool:
92% déclarent préférer d'autres boissons aux vins et seulement 37% déclarent aimer le goût du vin. Les boissons consommées au moment des repas chez les 15-24 ans: plus 30% pour les boissons rafraîchissantes sans alcool, plus 35% de l'eau en bouteille et plus de 40% de l'eau du robinet. C'est dans ce créneau de boisson d'accompagnement de repas que le vin subit sa plus forte concurrence notamment face aux boissons sans alcool.
http://www.oenologie.fr/encyclo/vignoblefr/vignfr_home.shtml