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Comme tout amateur, vous recevez de nombreuses publicités dans votre boite aux lettres vous proposant des vins à des prix défiant toute concurrence.
Récemment, l’une d’elles provenant d’une enseigne que nous ne citerons pas pour ne pas lui faire de peine et surtout pour ne pas lui faire la publicité qu’elle ne mérite pas. Elle vantait les qualité d’un Bordeaux rouge dit « sélection privée » à 2.36 euros !
Curieux par nature et parce-que c’est mon métier de comparer, je suis allé acheter une bouteille dans ce supermarché (je vous donne une piste). La bouteille présente pas mal, elle a fait l’objet d’une approche marketing à n’en pas douter pour capter l’attention du chaland qui trop souvent choisit dans les rayonnages en fonction de l’étiquette.
L’ouverture de la bouteille : un grand moment… Arrivé chez moi, je débouche la bouteille et verse quelques centilitres au fond d’un verre à dégustation. À première vue, la robe est d’un rouge grenat caractéristique des vins de Bordeaux, mais la comparaison s’arrête là.
Un grand moment oui, mais grand moment de solitude ! Les arômes sont plats et je dois le dire, quelques effluves vinaigrées qui laissent entrevoir une forte acidité en bouche. On est loin de toute complexité aromatique, même d’un petit Bordeaux supérieur, bien construit.Au palais, l’acidité se révèle effectivement comme la dominante principale et bien évidemment aucune longueur en bouche. Je n’ai pas l’habitude de tirer sur l’ambulance, mais je dois dire que je ne l’utiliserai même pas pour un fond de sauce au vin.Vous me trouvez chauvin ? Si aimer le bon vin s’appelle comme çà, alors oui, je suis chauvin.
Plus le vin est cher, plus le vin est bon… Ce n’est pas seulement une lapalissade. Une étude scientifique du célèbre docteur Hilke Plassman a démontré que les sujets soumis à des tests de neuroscience ont dit préférer les vins les plus chers alors qu’ils ne savaient pas en fait quel vin leur était soumis à la dégustation à aveugle.Après les buveurs d’étiquettes, voici donc les buveurs de code barre : grâce à l’imagerie du scanner, Hilke Plassman a même pu localiser précisément dans le cerveau la petite lumière qui s’allume quand on boit un vin à plus de 100€.Sans en arriver à un tel prix, il ne faut pas être grand clerc pour savoir que les vins d’un prix plus élevé, tout en restant raisonnable, sont meilleurs que les tout premiers prix.Il en va du vin comme du reste, on en a généralement pour son argent.
Le bon rapport qualité-prix d’un vin En fait, c’est ce compromis qu’il est bon de rechercher, ni trop cher ni trop peu cher, et surtout du bon !
Difficile me direz vous de s’y retrouver dans la jungle des offres de toutes sortes. Alors faites confiance aux spécialistes qui connaissent aussi bien les producteurs que leurs produits. Ils vous apportent le conseil et s’engagent à vous proposer le meilleur en fonction de votre budget ou plus exactement de ce que vous estimez acceptable de payer pour votre plaisir et celui de vos invités.
Vous avez le choix : celui d’acheter directement à la propriété, chez le caviste du coin ou plus facile encore, dans une boutique en ligne qui, à coup sûr vous proposera le meilleur rapport qualité-prix. C’est son intérêt pour survivre tout simplement.
Les français boivent moins de vin, mais la qualité des vins consommés est en constante progression. Alors prouvez-le et évitez les vins « cheap » qui ne peuvent que vous décevoir.