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Situé sur une petite colline, ce domaine de 103 ha (80% Sémillon, 20% Sauvignon blanc) bénéficie d'un microclimat et d'un terroir exceptionnels. Le vignoble, qui ne compte pas moins de 150 parcelles de sols différentes, est choyé tout au long de l'année : chaque pied de vigne reçoit en moyenne 50 soins par an. La sélection se montre particulièrement rigoureuse à Yquem : on dit souvent qu'un cep de vigne ne produit qu'un verre de vin. Les vendanges sont effectuées en quatre passages minimum (jusqu'à sept en 1997 !) afin de récolter les raisins à parfaite maturité, c'est-à-dire au moment où ils sont atteints de la pourriture noble. Le vin est élevé jusqu'à 42 mois en fûts neufs. Année après année, les notes attribuées à ce nectar gravitent dans les maxima des classifications.
Frédéric Dard, auteur d'incomparables textes sur Yquem, n'a pas hésité à placer Yquem et Mozart sur un pied d'égalité :
« Guitry disait qu'après du Mozart, le silence qui succédait était encore du Mozart.
Après une gorgée d'Yquem, les instants qui suivent sont toujours d'Yquem. »
À la dégustation, le vin d'Yquem déploie des arômes de pêche, d'ananas, de noix de coco, de muscade et de cannelle, soutenus par les nuances de pain grillé, de caramel et de vanille provenant du chêne neuf. D'une richesse et d'une concentration hors du commun, les vins d'Yquem peuvent se prévaloir d'un potentiel de garde extraordinaire.
« Le Nectar descend en vous
Fermez un instant les yeux
Vous voilà de l'autre côté de la vie.»
«De la lumière bue ! »
(Frédéric Dard).
Les années sans Yquem au XXe siècle :
Le souci de perfection qui a caractérisé, de génération en génération, le travail mené par la famille Lur-Saluces à Yquem, les a incité à déclasser entièrement la production, lorsque la qualité ultime n'était pas au rendez-vous. Ainsi, de nombreuses fois au cours du XXe siècle, Yquem n'a pas été produit : en 1910, 1915, 1930, 1951, 1952, 1964, 1972, 1974 par exemple, et, plus récemment, en 1992. À noter, cette décision a pu être prise en cours, voire à l'issue de la période d'élevage, et c'est l'une des raisons pour lesquelles, jusqu'à une période très récente, Yquem n'était pas commercialisé en primeur. Qu'en sera-t-il désormais ? Gageons, ou du moins espérons que les nouveaux propriétaires auront à cœur d'entretenir le mythe, et de maintenir la qualité à son plus haut niveau.
Si Yquem passe pour le roi des vins liquoreux, les initiés savent que le château produit certaines années, lorsque les conditions le permettent, « Y », un grand blanc sec du Sauternais. « Y » est issu du même terroir exceptionnel et des mêmes vignes que son illustre aîné. Il bénéficie des mêmes méthodes culturales qualitatives, il en diffère cependant par les conditions de sa récolte et de son élaboration.
Le choix délibéré d'alléger certaines parcelles de Sauvignon en début de vendanges ou bien celui de prélever des raisins surmûris de sémillon en cours de récolte préside à la décision de produire « Y ». Ceci explique les faibles quantités et l'irrégularité de cette production: il n'y a eu que vingt-trois millésime d' « Y » depuis le premier en 1959 !
Sauvignon et Sémillon entrent à part égale dans l'assemblage. Pressurage léger, fermentation et élevage sur lies en barriques, dont un tiers de bois neuf, bâtonnages réguliers pendant les douze mois minimum de son élevage donnent toute la puissance à ce vin qui reflète bien le potentiel du domaine.
Yquem et poésie
"L'apothéose du goût" par Frédéric Dard :
« Ma chair ne désapprendra jamais certains corps de femmes. Quand le mal de vivre s'empare de moi, une musique me monte à l'âme, musique dont j'ai oublié le titre et qui serait celle des larmes si les larmes faisaient du bruit. Quant à mon sens du goût, si constamment sollicité, agressé, dérouté, enchanté, déshonoré, négligé, il n'y a qu'une seule référence parce qu'il ne saurait en avoir d'autre : le Château d'Yquem. »
« Je sais depuis des lustres que pour célébrer la grand-messe de l'Yquem, il convient d'être trois : la bouteille, un ami et soi. Encore faut-il un ami au grand millésime, un ami capable d'apprécier pleinement le divin breuvage. »
« Une noblesse exquise, descendue en vous comme une lumière - L'Yquem est aussi lumière. De la lumière bue ! »
Yquem par Richard Olney :
« Un vin de célébrations, d'anniversaires et de fêtes. C'est un vin pour toute occasion rituelle et - mieux - pour celles qui n'ont point d'autres raisons d'être que de rassembler des amis liés par la passion commune de la table. »
« Le problème est que nous n'avons point de critères de comparaison : Yquem, l'aune à laquelle on mesure les autres sauternes, est son propre point de référence. On évoque souvent, en désespoir de cause, le miel, les amandes et les pêches, mais c'est tout simplement parce que l'on n'a jamais goûté ailleurs cette qualité de douceur ou de fruité que l'on y trouve. »
Yquem 1874 ?
René Gabriel, spécialiste des vins du Bordelais s'exprime au sujet de cette fameuse bouteille qu'il a dégustée : « Un sommet ce 1874 Haut-Sauternes provenant de la cave du Prince Napoléon qui se traduit en "grandissime Majesté". »
Il s'agit bien d'un Prince Napoléon qui a vécu du 9 septembre 1822 - Trieste au 18 mars 1891 - Rome qui était Général et Prince de Moncalieri.
«
J'avais bien l'impression que cette bouteille allait nous réserver une très grande impression pour m'être renseigné à deux reprises auprès de Château d'Yquem à propos de ce millésime.Ce vin avait une robe brun-verdâtre, avec un bord cuivre-doré. Son bouquet représentait un cocktail de poire, banane grillée, sirop de figues, vieux Malaga et de l'Arabica fraîchement moulu, avec en finale un peu de menthe fraîche, plus que baroque au nez.
En bouche, une complexité avec une douceur correspondant à un Sauternes du siècle dernier (XIXe). Une icône de cette perfection rarement appréciée, bien que j'ai eu la chance de déguster plus de 130 millésimes de Château d'Yquem dans ma vie.Conclusion : « Ce “Napoléon Sauternes“ avait la classe d'un tout grand Yquem 20/20 ! »