Livraison offerte dès Fr. 300 d'achat ou 18 bouteilles, sinon Fr. 15
Grand admirateur de Goethe, il s'illustra comme philosophe, homme de lettres, dramaturge, architecte, et surtout promoteur de nouvelles méthodes d'enseignement fondées sur la recherche d'une clairvoyance spirituelle. Il est à l'origine de projets aussi divers que les écoles Waldorf, l'agriculture biodynamique, les médicaments et produits cosmétiques Weleda, le mouvement Camphill et la Communauté des Chrétiens. Il a été secrétaire général de la section allemande de la Société théosophique.
Steiner concevait l'histoire comme une évolution dont la pensée individuelle est le plus récent aboutissement dont les grandes découvertes de la Renaissance et de la Révolution industrielle découlent. L'histoire est elle même nourrie par les expériences évolutives individuelles qui se déroulent au travers de nombreuses existences ou incarnations successives.
Il voyait le domaine spirituel comme étant relié au domaine physique par l'intermédiaire de l'activité de la pensée humaine. Steiner a décrit son système anthroposophique en ces mots:
«L'Anthroposophie est un chemin de connaissance qui voudrait conduire le spirituel en l'être humain au spirituel en l'univers. Elle apparaît comme un besoin du cœur et du sentiment. Elle doit trouver sa justification dans le fait qu'elle est en mesure de donner satisfaction à ce besoin. Seul peut reconnaître le bien-fondé de l'anthroposophie celui qui trouve en elle ce qu'il est pour lui une nécessité de chercher à partir de son propre être intérieur. Ne peuvent de ce fait être anthroposophes que des hommes qui éprouvent certaines questions sur l'essence de l'homme et sur le monde comme une nécessité vitale, de même que l'on éprouve la faim et la soif.»
— Rudolf Steiner, 1924, in Les Lignes directrices de l'anthroposophie §1, GA 26.
Son père, Johann Steiner (1829-1910), a d'abord été garde-chasse au service du Comte Hoyos à Geras, et est ensuite devenu télégraphiste et chef de gare. Son père était en poste à Kraljevi quand il a épousé Franziska Blie (1834-1918) en 1860; Rudolf Steiner est né dans cette région de Meimurje (aujourd'hui dans le nord de la Croatie), région de l'Autriche-Hongrie de l'époque. Lorsqu'il fut âgé de 2 ans, la famille s'installa à Pottschach dans le Burgenland (Autriche), au pied des Alpes orientales. Né le 25 février 1861 à Kraljevec, Rudolf Steiner eut ses premières expériences de "clairvoyance" à sept ans et à neuf ans. Steiner montra dès son jeune âge un vif intérêt pour les mathématiques et la philosophie. Il commença des études en mathématiques, physique et chimie à la Technische Hochschule (polytechnique) de Vienne, mais ne les termina pas. Il se réorienta plutôt vers les études littéraires et la philosophie à l'Université de Rostock en Allemagne, et fut reçu docteur pour sa thèse Vérité et Science en 1891. Il rencontra quelques fois dans un train un herboriste, un homme simple mais intuitivement lié à la nature, avec qui il discuta d'occultisme et d'hermétisme. Ce dernier l’introduisit à un maître inconnu, peut-être Felix Koguzki (1833-1909), avec qui il aurait discuté à deux ou trois reprises. Certains anthroposophes citent «Christian Rosenkreutz» alors que celui-ci est généralement considéré comme un personnage mythique. Le maître l'incita à fonder son savoir spirituel sur les thèses du biologiste matérialiste Ernst Haeckel et à vêtir sa compréhension du spirituel de l'idéalisme allemand. Son expérience de tuteur et de pédagogue auprès des enfants de la famille Specht l'amena à une compréhension profonde de la psychologie. Alors qu'il n'avait encore aucun titre universitaire, il fut recommandé par son professeur de littérature Karl Julius Schröer à l'éditeur Kürchner. En 1882, Kürschner fit appel à Steiner pour l'édition des œuvres scientifiques de Goethe, dont le premier volume parut en 1884 et le quatrième seulement en 1897.
Redécouvreur de Goethe, poète et scientifique:
En 1888, Steiner fut invité par la grande-duchesse Sophie de Saxe dans le dessein d'éditer la totalité de l'œuvre scientifique de Goethe, à Weimar, où ce dernier travailla jusqu'en 1896. Il collabora à la même époque à une édition complète de l'œuvre d'Arthur Schopenhauer.
Il établit pour la première fois la base de sa philosophie dans Die Philosophie der Freiheit (La Philosophie de la Liberté) en 1894.
"Celui qui le veut pourra déjà trouver les principes fondamentaux de l'anthroposophie dans ma Philosophie de la liberté. Je veux seulement souligner aujourd'hui ce seul point: que cette Philosophie de la liberté, par une nécessité interne, attire tout d'abord partout l'attention sur un royaume spirituel où sont par exemple puisées les impulsions morales. Si bien qu'au sens de La philosophie de la liberté on ne peut donc pas en rester au monde des sens, mais qu'il faut progresser jusqu'à un royaume spirituel fondé en lui-même.
L'existence d'un monde spirituel prend même de plus cette forme concrète tout à fait autre: l'homme, dans son être le plus profond, n'est pas étroitement lié au monde sensible, mais il est, dans cet être le plus profond, étroitement lié au monde spirituel. Ces deux choses: premièrement, qu'il existe un monde spirituel, deuxièmement, que l'homme, dans le moi le plus intime de son être, est étroitement lié à ce royaume spirituel, ce sont à l'évidence les points fondamentaux de La philosophie de la liberté." Rudolf Steiner, 11 juin 1923.
La science moderne s'est cantonnée à l'étude du monde sensible depuis la Critique de la raison pure d'Emmanuel Kant qui postule que même si le monde ne se limite pas à la réalité sensible, tout autre réalité est inaccessible à l'homme. R. Steiner a voulu démontrer que la méthode scientifique permet justement d'aller au-delà du sensible et d'observer objectivement les mondes supra-sensibles. Cet accès se fait par des sens qui sommeillent en tout homme qu'il faut réveiller. «La Philosophie de la Liberté» et 'L'Initiation ou Comment acquérir des connaissances de mondes supérieurs" montrent les voies d'accès. Steiner voulut d’abord montrer les méfaits de ce qu’il appelait la «foi malsaine en Kant», qui stipulait que la «chose-en-soi» reste à jamais inconnaissable (Bamford, 2002:16). Cette position est absurde, puisque, selon lui, la nature a besoin de l’activité de connaissance de l’être humain pour ainsi se manifester à travers lui. Imbu d'Idéalisme allemand et de Naturphilosophie, il considère que le monde extérieur serait seulement la moitié de la totalité du «réel», l'autre moitié étant constituée de notre monde subjectif en tant que phénomène bien réel. S’étant approprié la science de Goethe, il conçoit qu’une connaissance imaginative peut entrer dans la vie des métamorphoses des plantes et que, dans le monde des idées, l’homme peut avoir une expérience directe de l’activité des êtres spirituels. Cela est même nécessaire selon lui car c’est ainsi qu’il complète le monde «extérieur» et le fait advenir. Il libère de ce fait les "esprits de la Nature" qui ont pris sur eux d’être ensorcelés dans les règnes de la nature. La rose est passée de l’ordre des Idées à celui des manifestations afin de se révéler à la conscience humaine, d’être perçue et pensée, ce qui lui permet d’entrer dans le monde intérieur de l’homme, c’est ce qui la complète et la libère. Elle a besoin d’interagir avec la conscience pour advenir, acquérir sa «réalité». L’objet du savoir n’est donc pas selon lui de répéter dans une forme conceptuelle quelque chose de préexistant, mais bien de créer une sphère complètement nouvelle, qui, lorsque combinée avec le monde des sens, constitue la réalité totale. L’activité humaine la plus haute est sa créativité spirituelle et celle-ci constitue une part organique du processus universel du monde. L’humain n’a jamais été un observateur passif en dehors du monde, il est le co-créateur du monde. Pour Steiner, l’activité de l’esprit constitue «le lien le plus parfait avec l’organisme de l’univers» (Steiner, 1892).
C'est durant cette période que son œuvre a amené Mme Forster-Nietzsche à lui demander de remettre de l'ordre dans l'archive de Nietzsche à Naumburg, à la suite de quoi il écrivit son livre Friedrich Nietzsche, un combattant contre son époque.
En 1897, il déménage à Berlin pour y éditer le Magazin für Literatur.
Chronologie biographique:
Avant l'anthroposophie
* 1861
25 février, naissance à Kraljevec, à l'époque à la frontière austro-hongroise, actuellement en Croatie. Ses parents sont autrichiens.
* 1869
La famille Steiner s'installe à Neudörfl, actuellement en Autriche.
* 1872
En octobre, entre au collège moderne et technique de Wiener-Neustadt (Realeschule).
* 1875
Commence à s'intéresser à la philosophie
* 1877
Le jeune Steiner étudie la pensée de Kant.
* 1879
Diplôme de fin d'études avec félicitations.
Il étudie la philosophie en particulier Fichte.
En octobre, devient étudiant à l'École supérieure technique de Vienne.
Fait la rencontre de Karl Julius Schröer. Il suit également des cours à l'université.
* 1880
Fait la connaissance de Félix Kogutzki, le cueilleur de simples qui l'initie à l'occultisme traditionnel et lui aurait fait rencontrer un «maître spirituel» éminent.
* 1882
Schroër conseille Steiner à Josef Kürschner en tant qu'éditeur de l'œuvre scientifique de Goethe.
La famille Steiner s'installe dans les environs de Vienne.
* 1883
Achève le premier volume pour Josef Kürschner (parution en 1884).
Octobre met fin à ses études supérieures car il s'intéresse davantage à la philosophie.
* 1884
Devient le précepteur des enfants des époux Specht, et se consacre au jeune Otto qui est hydrocéphale.
Entame une correspondance avec Edouard von Hartmann.
* 1886
Fréquente le salon de la poétesse Eugénie delle Grazie et les théologiens de son entourage. Il accepte de collaborer à l'édition des œuvres scientifiques de Goethe dans la grande édition de Weimar, celle dite «de la Grand Duchesse Sophie». Étudie les archives de Goethe et de Schiller.
Publication de «Fondements d'une épistémologie de la conception goethéenne du monde compte particulièrement tenu de Schiller». (GA 2)
* 1888
De janvier à juillet, rédige l'hebdomadaire allemand «Deutsche Wochenschrift».
Le 9 novembre conférence: «Goethe, père d'une esthétique nouvelle».
* 1889
Lecture de Nietzsche.
Fréquente le salon de Marie Lang.
* 1890
Travail aux Archives, élargit le cercle de ses connaissances, dont Ernst Haeckel, Hermann Grimm, Otto Erich Hartleben, etc.
* 1891
Thèse de doctorat en philosophie à l'université de Rostock. «La question fondamentale de la théorie de la connaissance, compte particulièrement tenu de la Doctrine de la Science de Fichte». Sera publié en 1892 augmenté d'un chapitre sous le nom «Vérité et Science», GA 3
* 1892
Loge chez Anna Eunike, qui est veuve. Il l'assiste pour l'éducation de ses cinq enfants.
* 1893
Publication de «La Philosophie de la Liberté», GA 4
* 1894
Continue l'étude de Nietzsche. Rencontre la sœur de Nietzsche, Elisabeth Förster et entre en relations avec les Archives Nietzsche à Naumburg.
* 1895
Publication de «Nietzsche, un homme en lutte contre son temps», GA 5
* 1896
Prépare pour la maison d'édition Cotta, l'édition des œuvres de Schopenhauer et de Jean-Paul.
Termine son travail pour Kürschner
* 1897
Parution de « Goethe et sa conception du Monde », GA 6
S'installe à Berlin chez la famille Eunike.
Co-rédacteur avec Otto Erich Hartleben du «Magazin für Litteratur»
Dirige la mise en scène de la pièce de Maurice Maeterlinck: «L'Intruse»
Conférences à l'association scientifique «Giordano Bruno» et à celles des jeunes chercheurs et écrivains «Die Kommenden».
* 1898
Cycle de conférences sur «Les Grands courants de la littérature allemande de 1848 à nos jours» à la Société Littéraire Indépendante.
* 1899
Commence à enseigner l'histoire, les sciences et la technique de l'expression orale à l'Université Populaire de Berlin fondée par Wilhelm Liebknecht.
Publie un article dans le magazin für Litteratur «La révélation secrète de Goethe»
épouse civilement Anna Eunike.
Le développement de l'anthroposophie.
* 1900 À la demande du Comte Brockdorff, Steiner donne une conférence sur Nietzsche à la Bibliothèque Théosophique. Une semaine plus tard il donne au même endroit une conférence à caractère ésotérique cette fois sur Goethe.
Durant l'hiver, conférence sur Gustav Theodor Fechner, à laquelle assiste Marie de Sivers.
Il cesse ses activités à la rédaction du Magazin für Litteratur».
* 1901
Premier cycle de conférences chez les théosophes portant sur la Mystique. Marie de Sivers assiste à ces conférences.
Second cycle de conférences chez les théosophes de Berlin: Le Christianisme, fait mystique.
* 1902
En janvier, il devient membre de la Société théosophique.
En juillet, à Londres, rencontre les responsables de la Société théosophique, dont sa présidente Annie Besant.
En octobre, fondation de la Section allemande de la Société théosophique dont il devient le secrétaire général. Marie de Sivers devient sa collaboratrice.
* 1903
Parution de la revue Luzifer, qui s'appellera dès 1904, Lucifer-Gnosis.
* 1904
Son activité de conférencier prend de l'ampleur, notamment en dehors de Berlin.
Publication du petit livre «Théosophie», et écrit des articles pour la revue Lucifer-Gnosis sur la «Chronique de l'Akasha», Le Drame d'Edouard Schuré «Les Enfants de Lucifer» est publié dans Lucifer-Gnosis.
Se sépare de sa première épouse, Anna Eunike, et vit avec Marie von Sivers.
Annie Besant le nomme responsable de l'École ésotérique de la Section allemande.
* 1905
Cesse d'enseigner à l'Université populaire de Berlin. (École de formation ouvrière).
Nombreuses conférences à Berlin.
24 novembre, Rudolf Steiner et Marie von Sivers entrent dans l'Ordre de Memphis-Misraïm, dont le Grand-Maître pour l'Angleterre et l'Irlande est John Yarker.
* 1906
Théodor Reuss, représentant de Yarker en Allemagne, confère à Steiner le droit de fonder un Chapitre du Rite de Memphis-Misraïm qui s'appellera «Mystica Aeterna», le contrat est signé le 3 janvier 1906. L'activité cultuelle de l'école ésotérique s'y déroulera.
Nombreuses conférences à Berlin, Stuttgart, Cologne, Paris, Munich, Düsseldorf.
Fin 1906, Voyage en Italie avec Marie de Sivers, Noël et Nouvel-An à Venise.
* 1907
Nombreuses conférences à Berlin, Carlsruhe, Leipzig, Munich, Kassel, Stuttgart, Vienne, Bâle, Nuremberg, Cologne.
En mai, le Congrès théosophique européen a lieu à Munich. On y représente la pièce «Le Drame sacré d'Eleusis» d'Édouard Schuré. Annie Besant et Rudolf Steiner constatent qu'ils ont des conceptions différentes de ce que devrait être l'ésotérisme.
Fin mai, avec le 100e membre affilié à «Mystica Aeterna», Steiner devient le dirigeant du Rite de Memphis-Misraïm en Allemagne, des loges sont installées à Berlin, Cologne, Leipzig, Stuttgart et Munich.
Voyage en Italie durant 4 semaines au cours de l'été, 2 semaines à Rome, puis Pise, Gêne, Milan, Lucerne, Berne et lors du retour, en septembre, séjournent quelques jours à Barr, en Alsace, invités par Édouard Schuré.
* 1908
Nombreuses conférences à Francfort, Heidelberg, Berlin, Munich, Hambourg, Cologne, Nuremberg, Stuttgart, Leizig.
Nouveau voyage en Italie par mer sur l'Adriatique. Visite de Paestum. Escalade du Vésuve.
* 1909
Le drame de Schuré «Les enfants de Lucifer» est joué au Congrès théosophique d'été de Munich.
Printemps, invité à Rome par la princesse del Drago. Conférences à Rome. Séjournèrent au Palazzo del Drago dans les pièces où Winkelmann avait vécu et développé ses idées sur l'art qui avaient très fortement intéressé Goethe.
* 1910
Au printemps, nouveau séjour de deux semaines en Italie.
Parution de l'ouvrage «La Science de l'occulte dans ses grandes lignes».
Représentation du premier drame-mystère:
Nombreuses conférences à Berlin, Strasbourg, Karlsruhe, Heidelberg, Pforzheim, Kassel, Düsseldorf, Cologne, Vienne, Stuttgart, Munich, Rome, Palerme, Hanovre, Hambourg, Oslo, Berne.
* 1911
En mars, cycle de conférences à Prague «La Physiologie occulte».
17 mars, mort d'Anna Steiner-Eunike.
Au printemps, séjour de trois mois au bord de l'Adriatique, puis deux semaines en Autriche, pour le rétablissement de Marie de Sivers.
Conférence à Bologne à l'occasion du Congrès international de philosophie.
Marie de Siver traduit le livre de Schuré «Les Sanctuaires d'Orient».
En septembre, voyage en Italie. Conférences en Suisse et à Milan.
Automne, conflit avec Annie Besant concernant l'affaire Alcyone-Krishnamurti qu'elle veut faire passer pour une réincarnation du Christ.
Conférences à Berlin, Stuttgart, Cologne, Coblence, Bâle, Munich, Copenhague, Lugano, Milan, Neuchâtel, Karlsruhe, Leipzig, Nuremberg, Hanovre,
* 1912
Dernier voyage en Italie, visite de Florence, Pérouse, Assise. Deux conférences à Milan.
Conférences à Hanovre, Berlin, Munich, Winterthur, Zürich, Kassel, Breslau, Vienne, Stuttgart, Helsinki, Helsingsfors, Stockholm, Düsseldorf, Copenhague, Norrkörping, Cologne, Hambourg, Bâle, Milan, Neuchâtel, Saint-Gall, Berne.
Automne 1912, premiers pas de l'eurythmie, art du mouvement.
Fin 1912, séparation d'avec la Société théosophique.
Noël, fondation de la Société anthroposophique.
* 1913
2 et 3 février, première assemblée générale de la Société anthroposophique, Steiner n'exerce aucune fonction administrative, seulement celle d'enseignant et de guide spirituel. Il n'en était même pas membre. La direction devait être assurée par un comité de trois personnes: Carl Unger, Michael Bauer, Marie de Sivers.
Exclusion officielle d'avec la Société théosophique le 7 mars 1913 par décision venant d'Adyar.
En mai, voyage à Paris pour la fondation du Groupe Saint-Michel, visite de Chartres avec Schuré et Marie de Sivers.
20 septembre, pose de la première pierre du futur Goethéanum, à Dornach
Conférences à Cologne, Berlin, Linz, Vienne, Tübingen, Stuttgart, Francfort, Munich, La Haye, Breslau, Düsseldorf, Londres, Paris, Strasbourg, Helsinki, Helsingsfors, Oslo, Bergen, Copenhague, Leipzig.
* 1914
La guerre limite les déplacements de Steiner à l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse.
1er avril, fête de l'érection des sapins, la charpente du Goethéanum est construite.
En août, la guerre éclate, de Bayreuth, ils rentrent rapidement à Dornach.
24 décembre, Steiner épouse Marie von Sivers.
Conférences à Leipzig, Berlin, Stuttgart, Pförzheim, Munich, Vienne, Dornach, Paris, Bâle, Norrköping.
Fermeture de l'école ésotérique, qui fonctionnait depuis 1904.
* 1915
Conférences à Berlin, Dornach, Vienne, Düsseldorf, Stuttgart
* 1916
Conférences à Berne, Liestal, Berlin, Leipzig, Stuttgart, Dornach, Zurich, Bâle.
Livret très controversé «Pensées du Temps de Guerre» publié à Berlin, qui fit démissionner Édouard Schuré.
* 1917
Triarticulation de l'organisme social, activités sociales et politiques, remises des mémorandums à de hauts responsables de :Berlin et de Vienne qui restent sans écho.
Première formulation de la triarticulation de l'être humain.
Conférences à Dornach, Berlin, Zurich, Saint-Gall, Bâle
* 1918
Conférences à Dornach, Berne, Munich, Stuttgart, Berlin, Heidenheim, Ulm, Hambourg, Bâle.
* 1919
Fondation de l'École Waldorf à Stuttgart.
Nombreuses conférences à Bâle, Zurich, Dornach, Düsseldorf, Stuttgart, Ulm, Berlin
* 1920
Conférences à Stuttgart, Bâle, Dornach, Zurich, Berne.
* 1921
Conférences à Stuttgart, Dornach, La Haye, Berne, Oslo, Berlin, Bâle, Plusieurs congrès.
* 1922
Conférences à Dornach, Berne, La Haye, Londres, Vienne, Stuttgart, Oxford, Berlin
Steiner échappe à une agression de perturbateurs fascistes à la fin d'une conférence donnée à Munich. Dès lors il ne fait plus de conférences publiques en Allemagne.
Fondation de la Communauté des Chrétiens.
31 décembre, incendie criminel du Goethéanum.
* 1923
Conférences à Dornach, Stuttgart, Berne, Bâle, Penmaenmawr, Prague, Ilkey, Londres, La Hay Création de la nouvelle société anthroposophique: la Société Anthroposophique Universelle:, dont Steiner prend la présidence et Albert Steffen, la vice-présidence. Création de l'Université Libre de Science Spirituelle.
* 1924
1er janvier, Steiner se serait dit empoisonné.
Conférences à Dornach, Berne, Zurich, Stuttgart, Prague, Paris, Koberwitz, Breslau, Arnheim, Torquay, Londres.
Fin mars, Steiner achève la maquette du second Goethéanum.
Mai, première assemblée générale de la Société anthroposophique en France.
Juin, naissance de la pédagogie curative à Iéna; naissance de la Bio-dynamie suite au cycle de conférences faites devant les agriculteurs à Koberwitz.
Juillet, Congrès anthroposophique et pédagogique à Arnhem aux Pays-Bas.
28 septembre, dernière conférence aux membres.
À partir du 1er octobre, Steiner est alité. Il poursuit son «Autobiographie» et «Les lignes directrices de l'anthroposophie» pour parution dans «Das Goethéanum».
* 1925 Termine avec Ita Wegman, l'ouvrage médical à la base de la médecine anthroposophique. «Données de base pour un élargissement de l'art de guérir»
Steiner meurt le 30 mars, vers 10 h. du matin
Références:
* Geneviève et Paul-Henri Bideau, Une biographie de Rudolf Steiner, Editions Novalis, Paris 1997
* Wiesberger Hella, L'enseignement ésotérique de Rudolf Steiner et la Franc-maçonnerie, Ed. Anthroposophiques Romandes, Genève 2004
* Wiesberger Hella, Marie Steiner de Sivers - Une vie pour l'anthroposophie, Ed. Anthroposophiques Romandes, Genève 1990.
* Rudolf Steiner Zur Geschichte und aus den Inhalten der Erkenntniskultischen Abteilung der Esoterischen Schule 1904-1914, en 2 tomes, Rudolf Steiner Verlag, Dornach, 1987.
Qu'est-ce que l'anthroposophie?]
L'anthroposophie est une conception spiritualiste de l'homme et de l'univers. Cette conception obéit à ce qu'on appelle le principe anthropique fort, c'est-à-dire que dès le début de l'évolution de notre univers, l'être humain en fait partie du moins en tant que germe spirituel et la finalité de l'univers est le développement de l'homme. Dans cette conception, le Logos ou Verbe, qui s'est incarné dans le Christ, joue un rôle central. L'homme y est considéré comme un être en évolution et son entité spirituelle progresserait de vie en vie se revêtant chaque fois d'un corps et d'une personnalité résultant de son karma. Entre ses incarnations, l'entité spirituelle de l'être humain assimilerait et métamorphoserait en forces et en facultés les fruits de sa vie sur terre, et préparerait son incarnation suivante avec l'aide des hiérarchies célestes. L'anthropo-cosmogenèse de Steiner est sensée décrire l'évolution de l'homme dans ses rapports avec l'univers. L'être humain actuel y est présenté en tant que microcosme à l'image du macrocosme. L'anthroposophie considère l'être humain en tenant compte de ses corps suprasensibles et de ses composants spirituels. Cela lui permet de développer une conception holistique de l'être humain, féconde en anatomie, en physiologie, en médecine, etc. La nature est toujours considérée en tenant compte de ses rapports avec le cosmos, et l'univers et la terre sont davantage considérés comme des êtres vivants que comme des super-mécanismes régis par le hasard. Dans la nature et dans l'homme, l'anthroposophie examine surtout les processus, les relations dynamiques, les métamorphoses à la manière de Goethe, tout en tenant compte du suprasensible.
L'anthroposophie actuelle ne rejette pas la science, mais elle tente de l'élargir en incluant le suprasensible dans ses hypothèses. La science en ignorant le suprasensible ne peut construire que des théories tronquées. La science actuelle est encore essentiellement kantienne. Elle a bridé la connaissance qu'elle pouvait avoir de l'homme et de l'univers en décrétant avec Kant que la connaissance était limitée à ce que peuvent percevoir nos sens et leurs extensions que sont les appareils de mesure, c'est-à-dire au monde sensible. Steiner dans son œuvre philosophique a réfuté théoriquement ce dogme kantien.
L'anthroposophie affirme que l'homme possède la faculté de développer de nouvelles facultés de perception lui permettant d'obtenir des informations sur les mondes suprasensibles. De plus elle est sensée montrer la voie pour y parvenir. Une fois les facultés développées, dit Steiner, il est tout à fait possible de travailler avec la rigueur d'un scientifique.
Article détaillé: anthroposophie.
De l'origine du terme anthroposophie:
Le terme anthroposophie n'est pas un néologisme créé par Rudolf Steiner. Il emprunta ce terme au philosophe viennois Robert Zimmermann (1824-1898), philosophe qu'il appréciait particulièrement.
Article détaillé: anthroposophie#L'origine du terme anthroposophie.
La méthode de la science spirituelle
Autrefois les enseignements ésotériques n'étaient dispensés qu'à des personnes soigneusement sélectionnées par des maîtres spirituels. Ces dernières subissaient une préparation longue et rigoureuse dans les écoles occultes qu'étaient les anciens mystères. Après la décadence et la disparition des mystères antiques, l'enseignement ésotérique fut dispensé dans des sociétés secrètes, bien que sous une forme atténuée. Steiner estime que les temps ont changé, et que désormais les connaissances ésotériques peuvent être, pour une grande part, rendues publiques et qu'il faut donc desocculter l'occulte. Steiner considère qu'il y a plusieurs étapes sur le chemin vers la clairvoyance. Le premier est l'étude des vérités ésotéri