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Topographie du liège : "l’arbre écorce", c’est ainsi que les Grecs appelaient déjà le chêne-liège dans l’Antiquité. Il existe plusieurs espèces de chênes-lièges, mais la plus répandue est le "Quercus suber" d’où l'appellation de subéraie pour désigner les peuplements de chênes-lièges.
Cet arbre croît naturellement et depuis très longtemps dans le bassin méditerranéen occidental : 93% de la production mondiale de liège provient du Portugal, de l'Espagne et de l'Afrique du Nord, le reste se répartissant entre l'Italie et le Sud de la France.
Pourquoi le liège pour le bouchage des vins ?
Depuis sa “ redécouverte ” par Dom Pérignon à la fin du XVIIe siècle, le bouchon en liège a beaucoup évolué afin de s’adapter aux exigences du monde de l’embouteillage moderne. À ce jour, aucun autre matériau, naturel ou de synthèse, n’offre les mêmes atouts que le liège en matière de bouchage : propriétés élastiques, faible masse volumique (une cellule de liège contient 89 % de gaz), étanchéité aux liquides, plaisir du débouchage. Autant de caractéristiques qui font du liège, aujourd’hui comme hier, le partenaire naturel et indissociable du vin.
Le bouchon vient du liège et le liège d’une forêt : la subéraie, du nom latin qui désigne le chêne-liège (Quercus Suber). La particularité de cet arbre est de ne développer son écorce que dans les zones climatiques du bassin méditerranéen (péninsule Ibérique, Corse, Var et Sardaigne, pays du Maghreb). Plus de 30 ans sont nécessaires afin qu’un arbre puisse être récolté pour la première fois. Appelée démasclage, cette première récolte s’effectue entre la mi-juin et la mi-août. C’est une opération très délicate qui consiste à “lever” le liège mâle (ou première écorce) sans abîmer la surface protectrice (la mère), afin que cette dernière puisse reproduire environ 9 à 12 ans plus tard (selon les régions) un liège dit “femelle” qui sera utilisé pour la fabrication des bouchons.
Les sources principales d’approvisionnement des bouchonniers sont l’Espagne (Estrémadure, Andalousie, Catalogne), le Maroc, la Sardaigne, la Corse et le Var. Le liège ainsi récolté est stocké ensuite sur parc pendant au moins un an afin de “reposer”. Il sera par la suite bouilli une première fois pour être préparé, c’est-à-dire trié selon son épaisseur et sa qualité, puis mis en balles numérotées.
Ce liège va ensuite subir un deuxième bouillage, destiné à l’assouplir et à le mettre en condition pour être travaillé. Les fardeaux reposeront enfin en cave humide pendant une semaine environ.
Une fois ce travail de préparation effectué, chaque planche de liège est taillée en bandes de largeur égale à la longueur souhaitée du futur bouchon, puis chaque bande est perforée à l’emporte-pièce. Le bouchon semi-ouvré est alors rogné, c’est-à-dire égalisé sur sa longueur.
L’opération suivante consiste en un pré-triage par air comprimé qui permet de dégrossir les qualités en classes. Après quelques jours de repos suivant les qualités, les bouchons sont lavés selon un procédé spécifique et séchés par rotation-ventilation.
Après une nouvelle étape de tri par caméra optique, les bouchons sont marqués, à feu ou à l’encre, satinés par un produit élastomère lubrifiant et conditionnés en poches thermo-soudées sous vide et sous SO2, avant d’être logés en cartons et expédiés au client.
À chaque étape de fabrication correspond un contrôle systématique de qualité. Si la qualité essentielle d’un bouchon est de savoir se faire oublier pour préserver les qualités naturelles du vin, la fabrication de bouchons repose sur un savoir-faire spécifique associant une connaissance pointue de la matière première liège et une optimisation constante des procédés de production.