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Si les Égyptiens ne sont pas, à l’heure actuelle, parmi les meilleurs producteurs de vin, on serait surpris de constater que ce dernier fait pourtant partie de leurs traditions depuis plusieurs millénaires. Consommé principalement par le Pharaon et ses courtisans, il était reconnu comme boisson exceptionnelle et traité en conséquence.
Malgré les avancées de l’égyptologie, il est impossible de savoir à quoi ressemblait réellement le vin que buvaient les habitants de la vallée du Nil dans l’Antiquité. Cependant, les peintures, sépultures et autres découvertes archéologiques nous ont permis d’en apprendre beaucoup sur le parcours que suivait le vin, de sa vinification à sa consommation. Il en ressort que, déjà à cette période, on avait atteint dans le pays un niveau de viniculture très sophistiqué et qu’il y existait un vrai amour pour le vin. Les Égyptiens avaient pour habitude de mettre le vin dans des jarres, scellées par une capsule d’argile. Ils procédaient ensuite, tout comme nous, à l’étiquetage du récipient au moyen d’une gravure ou d’une peinture précisant le millésime, le domaine et l’usage à en faire.
Même dans les temps les plus reculés et malgré une histoire tourmentée, les Égyptiens indiquaient toujours la provenance du vin sur leurs jarres. Dès 2470 av. J.-C., six appellations ont été en vigueur. Nous ne savons pas à notre époque si elles signifiaient que les vins étaient différents en terme de qualité ou si elles ne servaient qu’à déterminer la région où le vin avait été produit. Une de ces catégories était « Vin d’Asie », ce qui pourrait laisser supposer qu’il s’agissait de la région de production bien que nous n’en soyons pas certains. Plus tard à l’époque du Nouvel Empire, sous le règne de Toutankhamon, les inscriptions sur les jarres se sont révélées êtres quasiment aussi complètes que celles de notre époque. On retrouvait avec précision le millésime, le vignoble ainsi que les noms des propriétaires et du maître de chai.
L’Égypte a une très vieille tradition viticole. Si l’étiquetage avait déjà atteint un niveau avancé, il en va de même des autres étapes de production.
Sources Bibliographiques :Une histoire mondiale du vin, Hugh Johnson, Hachette, 1989 - Sébastien Brunner©RomanDuVin.ch 2005