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eau

Il n'existe pas une eau, mais des eaux, toutes dosées d'une forteidentité, chacune, détenant son propre pouvoir de séduction, son unicité.

L'eau est un plaisir vital. S'il est important de boire tout au longd'une journée, c'est le matin, avant le petit-déjeuner, un des moments les pluspropices, car notre organisme qui a manqué d'eau pendant la nuit travailleefficacement. N'oubliez pas de compenser la perte d'eau de la nuit (undemi-litre), et pensez de boire avant le coucher. Quotidiennement, nous éliminonsenviron deux litres et demi  d'eau,principalement sous forme d'urine, mais aussi par perspiration et partranspiration. Cette perte hydrique doit impérativement être compensée, carl'eau assure le transport et les échanges des substances parmi nos cellules. Lanourriture apporte sa contribution en fournissant jusqu'à un litre d'eau parjour (soupe, fruits, légumes, produits lactés, salade). Pour que le compte soitbon, il est recommandé de boire au moins un litre et demi d'eau par jour.

La sensation de soif est généralement tardive, signe de début dedéshydratation. Il est donc préférable de boire avant d'avoir soif. Un rein enbonne santé élimine d'autant mieux s'il reçoit beaucoup à filtrer. Il est aussirecommandé de boire même avec l'impression d'être rassasié, sans se contenterde la seule gorgée qui apaise. L'eau est une amie d'enfance à juste titre, carl'enfant qui se dépense enregistre une élévation de température du corps plusrapide que chez l'adulte. Proportionnellement, ses besoins sont plusimportants.

Il existe trois catégories d'eau: 1) l'eau minérale naturelle, provenantd'une nappe souterraine constante dans sa pureté et sa teneur en élémentsminéraux. Par conséquent, une eau naturelle de marque bue aujourd'hui estparfaitement identique partout dans le monde, ayant le même goût que celle quivous désaltérait, il y a dix ans. 2) L'eau de source. 3) L'eau courante durobinet, la moins fiable, souvent d'un goût douteux, issue d'un cocktail dediverses provenances (lac, rivière, bassin de retenue source) et traitée pourêtre plus ou moins purifiée. La qualité est directement liée à la nature mêmede ses provenances. Ce type d'approvisionnement en eau de très bonne qualitéest de plus en plus rare dans les agglomérations.

Le goût n'est pas le seul de nos cinq sens à être sollicité lors d'unedégustation d'eau minérale naturelle. Celle-ci suscite également desimpressions tactiles, agissant sur nos muqueuses. Ces textures variablespermettent de qualifier une eau de mordante, de légère ou de piquante. Par voierétronasale, nous percevons aussi des arômes plus ou moins prononcés. L'ouïeest le premier des sens à être charmé par le léger crépitement d'un verre d'eaupétillante, lié à la grosseur et l'éclatement des bulles.

Pour la préparation du thé, la qualité de l'eau est primordiale. Une eauchlorée dénature complètement un bon thé, alors qu'une eau de source naturellerelativement douce en fait un thé d'une finesse exquise.

Les eaux plates se consomment légèrement chambrées (14 – 16°), alors queles eaux gazeuses s'apprécient plus fraîches (8° - 12°). Les eaux glacées sontmoins désaltérantes et peuvent perturber la digestion.

À l'instar des vins, l'eau doit être servie dans des verres appropriés,de bonne contenance, à ouverture large, pour baigner l'ensemble des papillessimultanément. Le rinçage des verres à eau est encore plus important que celuides verres à vin, car les faux-goûts provenant des détergents sont encore plusperceptibles. Lors de la préparation du couvert, le verre à eau se place sur lagauche des verres à vin. Le vin contient en moyenne 85% d’eau, une boissonnaturelle indispensable. Une eau extrêmement pure puisque filtrée par lesracines du plant. Le buveur de vin est donc un buveur d'eau qui s'ignore! L’eauintervient également dans une large mesure dans l’élaboration des eaux-de-viepour en réduire le degré et les rendre agréables à la consommation. Sa qualitétrès pure dans les principales régions de fabrication du scotch whisky s’estrévélée irremplaçable.

 

Eau du robinet f                             Comparée à l'eauminérale, l'eau du robinet peut être qualifiée d'eau dite passive. Elle hydratetout simplement, sans faire état d'une composition minérale particulière etstable. Pour utiliser un terme savant, on peut qualifier une très bonne eau du robinetcomme une eau acratopège. (gr. akratos = pur, sans mélange et pêgê = source,fontaine). Se dit d'une eau de table de qualité, mais dont la teneur enminéraux est trop faible pour être acceptée comme eau minérale, sans vertus etcaractéristiques particulières. Il a été néanmoins établi d'une façonirréfutable qu'elle possède une action physiologique particulière et un degréde pureté élevé. À titre d'exemple, les eaux d'Évian sont acratopèges. 

L'eau du robinet est encorede qualité en Suisse. Elle peut être consommée sans risque. L’eau du robinetest parfaitement potable! Pourtant, l’histoire est jalonnée d’intoxicationsliées à l’eau de boisson et, aujourd’hui encore, nous ne sommes pas à l’abrid’un accident. Tour d’horizon des risques contenus dans votre verre d’eau:

Dans les pays industrialisés, les bactéries de l’eau ne représentent plusun problème: les traitements de l’eau et les contrôles fréquents empêchent toutrisque. C’est pourquoi les maladies qui font encore des ravages dans les paysen voie de développement (dysenterie, choléra...) ne sont pas transportées parl’eau du robinet. En France, les règles sont strictes: l’eau ne doit conteniraucune trace de micro-organismes.

Attention aux métaux:

Le plomb est bien sûr le plus connu des risques liés à l’eau du robinet:10 millions de foyers auraient des canalisations faites de ce métal.L’intoxication entraîne une atteinte du système nerveux. Mais les réseauxdevraient tous être remplacés d’ici une dizaine d’années. D’autres métaux,connus pour leur toxicité sont étroitement surveillés: mercure, cadmium, etc.L’aluminium fait, quant à lui, l’objet d’une controverse. De fortes doses de cemétal sont suspectées d’avoir des effets sur le système nerveux. Il pourraitavoir également un rôle dans certaines maladies dégénératives comme la maladied’Alzheimer. Mais ceci devra être confirmé par de plus amples études.

Comme un poison dans l’eau:

Certains poisons peuvent également se retrouver dans l’eau. Mais leurdissémination est souvent liée à des catastrophes. Les dioxines en sont un bonexemple. Ces substances sont émises principalement par les incinérateurs dedéchets. Elles peuvent également être libérées, suite à l’explosion d’une usine(Seveso, en Italie, en 1976) et peuvent ainsi contaminer les eaux. Un autreexemple est le cyanure et ses dérivés qui peuvent être libérés aussi suite àune catastrophe (Le Danube, en 2000). N’oublions pas les pesticides, quipassent dans l’eau après épandage. Eux aussi sont sévèrement contrôlés. Lanorme française limite à 0,5 µg par litre la concentration maximale autoriséede ces polluants.

Gare aux nitrates:

Les nitrates sont des substances qui proviennent essentiellement del’agriculture. Les engrais ou les élevages en sont ainsi de grandes sources. Ilexiste également des rejets de nature industrielle ou domestique. Les nitratessont essentiellement dangereux pour les femmes enceintes et les nourrissons.Transformés en nitrites dans l’organisme, ils s’associent à l’hémoglobine desglobules rouges, empêchant le transport de l’oxygène. Le taux de nitrates dansl’eau potable est limité à 50 mg/l. Dans les régions où l’agriculture estintensive, l’eau doit subir de nombreux traitements.

Renseignez-vous!

Vous n’avez a priori aucune raison de vous inquiéter de l’eau que vousbuvez. Elle subit plusieurs étapes de purification avant d’arriver dans votrecuisine. Elle est contrôlée, et sa teneur en métaux et autres substances nedoit pas dépasser certains seuils. Ces valeurs sont calculées pour que laconsommation de cette eau sur toute une vie n’ait aucune répercussion sur lasanté.

Si vous souhaitez néanmoins connaître la composition exacte de l’eau devotre ville, plusieurs solutions existent. Par exemple, votre mairie est tenued’afficher les résultats des analyses de l’eau. De même, les DDASS (Directionsdépartementales de l’action sanitaire et sociale) mettent à disposition dupublic un rapport annuel sur la qualité des eaux de toutes les villes de plusde 3'500 habitants. Enfin, vous pouvez écrire directement à l’entreprise quidélivre l’eau dans votre quartier.

Un article paru dans le Figaro (12.11.2004) traitait de "L'eau du robinet, un produit branché"dont voici un extrait:

Les cent quarante-quatre communes du Syndicat des eaux d'Ile-de-Franceviennent d'entrer en campagne avec trois affiches propres à donner descauchemars à l'ensemble de la profession des minéraliers. «Libre à vous depayer plus cher», «Idéale pour ceux qui habitent le 5e étage, sansascenseur», «Quoi de plus écologique que pas d'emballage du tout?» proclamentces placards, sous des flacons qui ressemblent comme deux gouttes de pluie  à des marques connues, sauf que leurétiquette indique «Eau du robinet».

Ce sont les viticulteurs qui vont encore boire la coupe jusqu'à la lie.Comme s'ils n'étaient pas déjà suffisamment rincés par les breuvagessynthétiques et les scrupules à 0 ‰ d'alcool dans le sang des pouvoirs publics,voilà que la publicité institutionnelle s'en mêle en proposant un produitnouveau, pas cher et plein de calcium. Et pourquoi pas la Manche commealternative altermondialiste au Gevrey-Chambertin? Ou bien le jus de fonte despôles?

Mais rien ne sert de dégoiser comme un robinet d'eau tiède. Ce qui couledans votre évier est un produit de qualité. Entre le pompage du liquide brut etson stockage, six opérations sedéroulent que, pour plus de transparence, nous nous faisons un devoir de vousdévoiler. Le dégrillage permetd'éliminer les corps flottants et gros déchets, (pneus, chaussures, cadavres demusaraignes, etc.). Le tamisage retientles cochonneries de taille normale. Le tourd'eau brute gratifie la chose aqueuse d'un floculant pour agglomérer lescorps étrangers à votre verre à dent. La décantation-floculationpermet d'envoyer le conglomérat par le fond. L'ozonation, comme son nom l'indique, consiste à coller de l'ozonedans l'eau, pour tuer tous les virus. Enfin, la chloration achève les bactéries, tout en donnant au contenu devotre cruche cette inimitable saveur de Javel. Peut-être, mais il suffit deplacer votre carafe quelques heures au réfrigérateur, pour atténuer ce goûtétrange venu des laboratoires. Elle prend alors l'odeur du camembert que vousavez oublié dans le bac à légumes, ce qui est olfactivement plus correct quedes effluves de chimie lourde.

Et dire qu'il y a des gens pour faire la fine bouche devant l'arrivéed'eau floquée, pendant que la pluie fait flic-floc, que les pays du Sud sebattent pour une flaque de boue et que la calotte glaciaire prend ses cliqueset ses claques à la vitesse du cheval au galop.

Les étapesde traitement de l'eau potable dépendent de la nature de la ressource,certaines sources délivrent de l'eau parfaitement potable ne nécessitant aucuntraitement. Pour d'autres une désinfection est nécessaire, ou même unefiltration préalable. L'eau du Léman, utilisée pour la production d'eaupotable, demande deux étapes de filtration et finalement une désinfection. Lecas décrit dans l'article ci-dessus correspond à une eau brute très chargée,une eau de fleuve, de rivière ou d'un étang, exigeant toutes les étapes detraitement décrites afin d'obtenir de l'eau potable.

À titre d'exemple, le réseau du SIGE de la région Vevey – Montreux  est alimenté à 85% par des eaux de sources,l'eau du lac apporte le complément, grâce à l'usine de traitement et de pompagedes Gonelles, située à Corseaux.

Les normes suisses peuvent différer sur certains paramètres des normesfrançaises, par exemple pour les nitrates, l'objectif de qualité est fixé enSuisse à 25 mgl et la valeur à ne pas dépasser est de 40 mg/l. Cettecontribution à la valorisation de l'eau du robinet n'est pas inutile, sachantqu'elle contient généralement moins de germes que de l'eau en bouteille.

Quand il s'agit d'eau, nous avons toutes les bonnes raisons de boire sansattendre d'avoir soif. Rien dans l'organisme ne permet de stocker l'eau commenous stockons les calories, nous sommes des hypodipsiques, c'est-à-dire enmanque d'eau permanent. Lorsque la soif se manifeste, nous sommes déjà au débutd'une déshydratation. En revanche, la sensation d'avoir assez bu survient avantque nos besoins hydriques soient comblés. Conclusion: il faut boire avantd'avoir soif. La chaleur ambiante augmente nos besoins en eau. À 28° à l'ombre,nos besoins s'élèvent à 1,5 l par jour; à 39°, ils augmentent à 1,95 l; à 45°,2,25 l; à 50°, 3,5 l par jour.

On saitquand commence la soif, mais comment s'arrête-t-elle?

Dès la première gorgée, notre cerveau est averti de la présence de l'eau.Mais il n'attendra pas qu'elle ait achevé son parcours pour commander l'arrêtde la production d'angiotensine, l'hormone qui provoque la sensation de soif.De la même façon, il commande aux reins de produire de l'urine avant que l'eaune soit absorbée au niveau intestinal.

Remercions le cerveau pour cette anticipation, car si nous devionsréellement attendre que l'eau produise tous ses effets pour ne plus ressentirla soif, nous devrions boire 20 minutes sans interruption! Et trop d'eau, c'estbeaucoup trop. Seul le potomane se livre à de tels excès: un dérèglement ducentre nerveux de la soif le conduit à boire jusqu'à 6 à 10 l. d'eau par jour!

La potomanie est un trouble du comportement d'origine psychiatrique,causé par des problèmes psychologiques. Une violence difficilement supportabledans l'enfance peut être à l'origine de ce mal. La personne boit alors souventpour se débarrasser de ce qui est ressenti comme autant d'impuretés. Elleingurgite des litres et des litres pour évacuer ensuite ce qui la gêne. Souventcette perturbation est due à de la culpabilité. Celle-ci est caractérisée parune polyurie, de la nycturie (émission d'urine plus fréquente la nuit que lejour) et de l'énurésie (fait d'uriner involontairement et inconsciemment durantle sommeil) causées par une diminution du tonus vésical et une dilatation de lavessie entraînant un volume urinaire résiduel.

Ce mal peut-être logiquement rapproché de la boulimie. Ce comportementest caractérisé par des crises de compulsions durant lesquelles la personnemange des quantités excessives. Ensuite, souvent la personne va chercher à éliminertout ce qu'elle a ingurgité. Elle va donc utiliser des moyens laxatifs, va sefaire vomir, va se lancer dans des exercices physiques importants, celle-ci estqualifiée parfois de toxicomanie sans substance.

On retrouve un parallélisme entre les deux. Boire énormément peut êtreassimilé à manger, et aller aux toilettes peut être mis dans la même catégoriequ'éliminer par tous les moyens les calories ingurgitées. On retrouve des deuxcôtés un besoin de plaisir (par la volonté d'étancher sa soif ou de coupercette faim) et une volonté de rejet (par le biais de l'élimination de ce quel'on a avalé).

Ce que l'on pourrait appeler ici le plaisir-rejet est intrinsèquement liéà un phénomène de culpabilité. Dès lors ce ne sont pas en soi les calories oules litres que la personne désire plus que tout évacuer mais bien ce sentimentcoupable. Le rejet de la nourriture ou de l'eau devient alors un moyen, unesorte de plaisir, la personne ayant évacué cette lourdeur ressentie au plusprofond d'elle-même. La culpabilité se ressent dans l'immédiat par rapport àl'ingestion de nourriture ou d'eau. Ce sentiment est pourtant beaucoup plusprofond.

Les moyensd'y remédier sont d'ordre psychiatrique. En cas de potomanie, le seultraitement envisageable consiste à aller suivre une thérapie approfondie plusou moins longue selon les cas. La potomanie est très difficile à détecter.Cette difficulté de détermination est due aux grands nombres de maladies ayantle même style de symptômes. Si une personne est dite potomane, il faut doncfaire attention, car cette maladie est rarement présente. Ces symptômesapparaissent dans de nombreux cas de maladies, et ceux-ci sont, bien sûr,d'ordre physiologique.

Quant à faire un lien entre potomanie et alcoolisme, il y a un pas à nepas franchir. S'il apparaît clairement que les deux sont d'ordre psychologique,il est également certain que l'alcoolisme et la potomanie sont deuxpsychopathologies différentes.