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Il écrit dansdivers journaux et va devenir entre autres un des "nègre" de Willy,le premier mari de Colette. Curnonsky est connu pour son appétit et sa taille(1,85 m et 120 kg). Il mettra finalement son talent d'homme de lettres et sonsolide appétit au service de la gastronomie et entreprend avec son ami MarcelRouff la rédaction d'une série de brochures sur la cuisine régionale et lesmeilleures tables de France. En 1927, la revue "le bon gîte et la bonnetable" organise un référendum pour élire le "prince" desgastronomes. Curnonsky est choisi. Il est invité de dîners en réceptions etrempli ses fonctions avec une merveilleuse bonne grâce. Parallèlement, ilpoursuit son oeuvre littéraire et gastronomique. On lui doit "les recettesdes provinces de France" avec A de Croze en 1933 et "les finesgueules de France" avec P. Andrieu en 1935. Il fonde également"l'académie des gastronomes" en 1930, dont il sera d'ailleurs lepremier président. Tous ses membres dont Édouard de Pomiane, Maeterlinck, PaulReboux, le marquis de Polignac, Justin Godart sont des gastronomes avertis. Ilpratique volontiers l'aphorisme à la manière de Brillat-Savarin qu'il admirebeaucoup mais il cherche surtout à redonner du prestige à la cuisine bourgeoiseet provinciale par opposition à la sophistication de certains grandsrestaurants parisiens. Il lit énormément et a une mémoire fabuleuse. Curnonskyrefuse d'associer son nom à la moindre publicité. Il a ainsi repoussé desfortunes.
En 1939 ilquitte Paris et s'installe en Bretagne dans une auberge tenue par une vieilleamie, à Riec-sur-Belon. C'est une très bonne cuisinière que Curnonsky a découvertelors de vacances. Il dit et écrit tout le bien qu'il pense de sa cuisine quidevient un haut lieu de la bonne chère. Il restera chez elle jusqu'à la fin dela guerre et y rédige une partie de ses souvenirs. Après la guerre, il regagneson appartement parisien et reprend ses activités de journaliste. Le 22 juillet1956, il tombe par la fenêtre de son appartement et meurt, désarticulé, sur letrottoir. Il allait avoir 84 ans. Il connut jusqu'à sa mort une gloire sanspartage et fut reçu dans tous les hauts lieux de la gastronomie Pour ses 80ans, le 12 octobre 1952, sur l'initiative de la revue "Cuisine et vins deFrance" (qu'il avait fondée en 1946) et de R. Courtine, 80 restaurateursd'Ile de France apposèrent dans leur salle, à la place que le "prince"occupait habituellement, une plaque de cuivre portant ces mots:
Cette place estcelle de
Maurice EdmondSaillant Curnonsky
Prince élu desgastronomes
Défenseur etillustrateur de
La cuisinefrançaise
Hôte d'honneurde cette maison.