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Les boissons lesplus prisées sont:
Le phénomène "botellon" inquiète. En 2008, depuis plusieurs semaines, des jeunes organisent des rassemblements alcoolisés dans les parcs de certaines grandes villes. Les autorités ne savent pas comment réagir, à l'image de Lausanne, qui vient d'en interdire un, alors que Genève a autorisé celui qui doit se dérouler ce vendredi 22 août 2008.
L'affaire enfle, occupe les médias, les politiques, les experts, le café du Commerce. Elle fait jaser le Net et suscite les pires craintes. À la fois réelles et fantasmées. Faut-il oui ou non autoriser les "botellònes", une pratique venue d'Espagne, qui consiste à se rassembler en plein air et à boire de l'alcool en grande quantité ? Prises de court par une déferlante de rendez-vous, les villes suisses réagissent. Entre fermeté et tolérance, entre concertation et Sonderfall (exception), elles se positionnent.
Lausanne, Berneet Zurich interdisent les événements prévus. En revanche, Genève autorise celui d'aujourd'hui et est intronisée capitale nationale du "botellòn". Le Conseil administratif, après avoir "négocié, dialogué, écouté", a obtenu les conditions minimales exigées pour donner son feu vert. Rappelant le premier " botellòn-surprise ", en juillet 2008, qui avait mis sens dessus dessous la promenade des Bastions, et provoqué la fermeture du parc le 8août pour éviter les mêmes dérapages, les deux magistrats ont justifié l'exception genevoise et plaidé pour la tolérance.
Après le désarroi et une riposte musclée, l'heure est désormais au pragmatisme, ont-ils suggéré. Une série de mesures d'accompagnement, acceptées par les initiateurs du rassemblement prévu le vendredi 22 août à partir de 21 heures, toujours à l'ombre du mur des Réformateurs, encadreront l'afflux des fêtards en mal de lieux de rencontre alternatifs, qui se font rares dans la cité de Calvin.
Les jeunes, une fois quitté l'univers virtuel de Facebook, ont assumé la paternité du rassemblement. Dans la foulée, ils ont rencontré à plusieurs reprises les autorités et convenu de quelques mesures sauvegardant la spontanéité du"botellòn" ainsi que l'ordre et la salubrité chers à la Ville. Il y aura donc des toilettes, des équipes de nettoyage, des " éléments de prévention ". La brigade des mineurs sera intransigeante vis-à-vis de la consommation d'alcool des moins de 16 ans. Des "vigies" surveilleront le terrain afin d'éviter bagarres et dérapages qui pourraient gâcher la fête. Sur Facebook, on exulte et l'on proclame : " Les autorités nous font confiance, à nous de saisir notre chance et de montrer que nous sommes capables de passer une bonne soirée sans débordements... "
À Lausanne, Marc Vuilleumier, responsable de la police, mesure les limites de l'interdiction formulée à l'encontre de l'événement, prévu à l'origine sur l'esplanade de Montbenon le 23 août 2008. C'est pourquoi il espère concrétiser rapidement desactions en partenariat avec les autres villes et avec la Confédération. En attendant, ce non tranché exprime le refus de l'exécutif lausannois de cautionner une " forte consommation d'alcool sur le domaine public ". Samedi, il s'agira d'empêcher la réunion plutôt que de la réprimer, a précisé Marc Vuilleumier.
Aux deux extrémités du Léman, on surveille pour l'heure la Toile. Des yeux attentifs explorent les profondeurs de Facebook, histoire de maîtriser au mieux la suitedes opérations. Et d'agir rapidement si nécessaire.
Source : Marco Danesi - Le Temps - Courrier international - 22 août 2008
Les botellònes font tituber l'Espagne
Dans la péninsule ibérique, les jeunes se rassemblent dans les zones publiques pour boire le samedi soir. Cette nouvelle pratique conviviale inquiète sérieusement les milieux de la prévention.
En apéritif, l'avis d'Adrian : « En Espagne, il n'y a pas d'activités suffisantes à faire pendant le week-end ; c'est la raison principale pour laquelle on va boire dans les rues. À mon avis, le gouvernement doit offrir davantage d'alternatives pour les jeunes entre 14 et 18 ans, et interdire la vente d'alcool dans les supermarchés et faire que les jeunes prennent conscience du danger (de l'alcoolisme) à partir de l'école ».
Depuis quelques années, les rassemblements de jeunes pour boire des boissons alcoolisées en groupes et dans la rue chaque fin de semaine sont devenus un véritable phénomène social. C'est ce qu'on appelle le botellòn (de botella, bouteille) et ils ont connu la semaine dernière une étape supplémentaire. Dans une vingtainede villes de la péninsule ibérique, une « compétition » a été lancée pour organiser le plus grand « macrobotellon » d'Espagne. Une opération réalisée à travers un appel par courriers électroniques, SMS ou par l'entremise des blogs - ce qui en a augmenté son impact - et qui a finalement regroupé plusieurs milliers d'adolescents. Et ceci, malgré les mesures d'interdiction mises en place par certaines mairies et les appels aux familles lancés par la ministre de la santé, Elena Salgado, pour que les mineurs ne puissent pas accourir au rendez-vous.
Comment expliquer ce phénomène de société ? Pour Raoul Ordoñez (dit Jasp), un jeune andalou de 26 ans, qui tient son blog et qui défend à fond ces réunions, les raisons sont multiples. Il met en avant le fait que ces concentrations sont « un authentique moyen social qui permet la communication et la relation entre les personnes ». En effet, lors de ces rassemblements, où l'on rencontre aussi des jeunes buvant des boissons non alcoolisées (ce sera les botellòn light ou sans), les gens se retrouvent « pour se parler, se communiquer participer, dans une société où les valeurs humaines sont en train de se perdre ».
Autogestionau menu
Autre explication : « S'il est clair que ces botellònes ont aussi un rôle festif et de loisir, c'est parce qu'il n'existe souvent aucune alternative valable et effective à ce genre de rendez-vous ». Dernier argument qui ressort assez souvent : l'économique, du fait des prix prohibitifs opérés dans les pubs ou discothèques. Bref, sous cet angle, ces rencontres ressemblent à s'y méprendre à une forme alternative, autogérée et non commerciale de faire la fête. Un pas que franchissent certains, comme un intervenant sur le site d'Indymedia Barcelone, qui considère que le botellòn est « une manifestation sociale, pacifique et civilisée ». Conclusion : « Il faut faire en sorte que ces fêtes soient encore plus grandes dans les rues, bon marché et ouvertes à tout le monde, avec des activités collatérales de tout type (concerts improvisés, théâtre), organisées par les jeunes et non télé-dirigées par des « moniteurs », avec la police à côté ». Du côté des autorités sanitaires, l'avis sur ces réunions est nettement divergent, comme on peut s'y attendre. Elles considèrent que les botellònes renforcent l'alcoolisme des jeunes. Crainte de la ministre de la santé, Elena Salgado, à l'occasion du grand rassemblement du 17 mars : la consommation excessive et l'accroissement de la participation de mineurs. Elle a d'ailleurs demandé que soit unifiée la législation sur l'âge légal pour consommer de boissons alcoolisées : « les communautés autonomes comme celles de Castille et Leon et Asturies doivent élever leur limite à dix-huit ans (contre 16 actuellement). Cette année, elle espère encore faire passer des mesures pour limiter la publicité pour l'alcool, ainsi que la facilité d'accès aux boissons.
Un premier botellòdrome
Une plus grande fermeté du fait des mauvaises statistiques publiées par les enquêtes scolaires nationales : « Près de 40% des jeunes entre 14 et 18 ans déclarent s'être enivrés au moins trois fois lors du dernier mois (...). 20,4 % des jeunes entre 14 et 16 ans se réunissent pour boire au niveau national dans le cadre des botellòn », notent les services sanitaires, qui mettent en avant les conséquences négatives du point de vue de la santé physique ou psychologique de la consommation outrancière d'alcool. Le fait qu'on ait dénombré 23 cas de comas éthyliques à Grenade (où 20'000 jeunes ont participé à la réunion) aura, sans conteste, renforcé leurs convictions. De leur côté, beaucoup de spécialistes en psychologie, considèrent que derrière cette nouvelle pratique festive, se cache aussi finalement un mal-être. C'est ce que souligne Maria José Diaz-Aguado, spécialisée en programmes d'intervention en conduites à risque, citée par El Pais : « Le botellòn et un processus un peu magique d'intégration chez les jeunes qui les aide à compenser leurs expériences de stress et d'exclusion du reste de la semaine, (...), mais il cache aussi chez les jeunes un manque de capacité à formuler un projet vital à long terme et à lutter pour l'obtenir ». Bref, entre la perception qu'ont les jeunes et les adultes du phénomène, on nage en pleine querelle de générations. Prolongée, à l'échelle de la cohabitation urbaine, par la multiplication des plaintes du voisinage contre le bruit occasionné par ces « concentrations de jeunes ». Pour Carmen Moya, la déléguée du Plan national sur les drogues, il ne fait aucun doute que ces réunions pour boire sont « très dangereuses », mais elle ne perd pas espoir de changer la donne : « Les jeunes doivent apprendre à s'amuser sans que cela passe uniquement par l'alcool. Il faut insister sur la sensibilisation et la prévention devant les risques de cette consommation concentrée et rapide de boissons ». Reste que certains ont décidé de se montrer plus tolérants, comme le gouvernement d'Andalousie qui a mis en place depuis quelques années des botellòdromes, à l'écart en dehors des zones de concentration urbaine. Pour se défausser du problème ?
Source : JoëlDepommier - 2002-2007 Gauchebdo.
Botellones, ennemis du sommeil
La douceur estivale incite à veiller tard et à s'amuser entre amis. Mais attention, alcool et sommeil ne font pas bon ménage, prévient l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme. L'ISPA fournit aussi quelques conseils pour bien dormir.
Une consommation modérée d'alcool peut provoquer pendant la nuit des poussées de transpiration, des maux de tête, des cauchemars ou un assèchement de la bouche susceptibles de chasser le sommeil. Une consommation plus élevée et plus régulière s'accompagne souvent d'insomnies. Les personnes qui ont bu de l'alcool avant d'aller se coucher ronflent plus fréquemment. Plusieurs travaux de recherche montrent par ailleurs qu'une consommation excessive, notamment le soir, peut favoriser le syndrome d'apnée du sommeil. Les personnes qui souffrent de troubles respiratoires nocturnes ont donc intérêt à s'abstenir d'alcool avant d'aller se coucher et, plus généralement, à n'en consommer qu'avec modération.
Outre un bon confort de sommeil passant par l'obscurité et le calme dans la chambre à coucher, une température proche de 18 degrés et un matelas adapté, il existe différentes stratégies favorisant un sommeil profond. Citons, par exemple, lefait de se coucher à des heures régulières, d'éviter le stress, l'énervement et les repas lourds le soir. Ou encore de respecter des rituels comme la lecture avant de s'endormir. Pendant la journée, il convient de pratiquer une activité physique à l'air libre.
(Communiqué de l'ISPA, 21.08.2008)