biodynamie

Depuis, et plus récemment, à la suite d'abus dans l'emploi d'engrais chimiques et de pesticides, plusieurs adeptes ont choisi de mettre en harmonie la viticulture et les forces cosmiques de l'univers. Une agriculture biodynamique prend en compte l'ensemble des facteurs naturels. La conception de Rudolf Steiner est basée d'une part, sur l'implication des forces cosmiques au-delà de la terre (soleil - lune - marées), soit tout le système planétaire qui nous entoure et d'autre part, sur l'amendement des cultures avec des préparations naturelles spéciales à base de compost. Les biodynamiciens plantent, par exemple, leurs ceps toujours pendant les deux semaines de lune descendante. La raison est à rechercher dans le fait que la partie inférieure de la plante, son système radiculaire notamment, sont pleins de sève et de force. En revanche, les vendanges doivent avoir lieu, dans la mesure du possible, à lune ascendante, car la montée de la sève concentre à l'extrême toute la force de la plante dans le fruit.En matière d'amendement, la préparation de fumier dans des cornes de vache est particulièrement intéressante. On remplit des cornes de vache avec de la bouse de l'animal, puis, on les enterre dans le sol pendant les six mois de l'hiver. Au printemps, les vignes sont amendées à plusieurs reprises avec ce fumier revitalisé à des doses fortement diluées qui rappellent l'homéopathie. Signalons à ce propos que la mythologie grecque faisait déjà de la corne d'abondance un symbole de puissante fertilité.Du point de vue sanitaire, la viticulture écologique impose les moyens de lutte les plus naturels pour combattre les maladies cryptogamiques et les insectes ravageurs. Ainsi, on intervient avec des farines de pierre et avec des traitements à base d'extraits de plantes. Mais, l'efficacité de ces méthodes douces ne suffit pas toujours. C'est pourquoi la viticulture biologique autorise l'emploi du sulfate de cuivre et du soufre en traitements complémentaires mais à des doses très limitées. Depuis le début des années 90, les vignerons qui s'intéressent à la biodynamie sont de plus en plus nombreux. Beaucoup s'arrêtent en chemin par peur de perdre leur récolte lorsque ravageurs et cryptogames sont trop menaçants et aussi parce que les désherbages et les labourages sont des travaux pénibles et coûteux. Pour toutes ces raisons, une grande partie des viticulteurs se mettent à cultiver la vigne en "production intégrée" (voir cette définition comme également Biodynamie 2).