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La plantation des premières vignes en Moselle luxembourgeoise remonte à, il y a deux mille ans. On sait l'importance que prit le vignoble de la Moselle au IVe siècle, lorsque Trèves, très proche de la frontière du Grand Duché, devint résidence impériale et l'une des quatre capitales de l'Empire romain. Pourtant ces vins sont peu connus sur le plan mondial. Ce sont 1'320 ha cultivés, produisant environ 150'000 hl par année. Le vignoble de la Moselle luxembourgeoise, malgré son histoire mouvementée, produit aujourd'hui des vins de grand caractère et bien charpentés. La viticulture est prise au sérieux dans ce pays qui possède un ministère de l'agriculture et de la viticulture. Ces vins tant appréciés sont nés d'un sol fertile et bien travaillé, d'une orientation idéale et de l'ardeur des vignerons veillant sans cesse à la production de vins de qualité. Le vignoble luxembourgeois mérite largement sa place parmi les appellations au grand renom. La Moselle, canalisée depuis 1964, s'étire le long des 42 km séparant Schengen de Wasserbillig. Avec des dénivelés oscillant entre 142 et 129 mètres au-dessus du niveau de la mer, elle forme une frontière naturelle entre le Luxembourg et l'Allemagne. C'est sur le versant d'une vallée évasée, dont la largeur varie de 300 à 400 mètres, que se cultive le vignoble luxembourgeois, un des vignobles les plus septentrionaux, produisant des vins de qualité. Les vignes se situent en majorité entre 150 et 250 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les sols du vignoble luxembourgeois appartiennent à la formation géologique du Trias. Ils sont divisés en deux parties distinctes, chacun "transférant" les caractéristiques de son sol aux divers vins produits.
Dans le Canton de Remich, l'on rencontre surtout des marnes keupériennes. Ici la vallée est plutôt large et les collines arrondies en pentes douces donnent des vins moelleux et harmonieux comme le paysage. Dans le Canton de Grevenmacher, la roche calcaire, à la suite d'une lente érosion, est à l'origine d'une vallée plus étroite découvrant des coteaux dolomitiques abrupts produisant des vins racés et élégants.
Grâce à sa noblesse, la culture de la vigne impose de nombreuses exigences climatiques et ce, en particulier en fonction de la température, des précipitations et l'ensoleillement. La vallée de la Moselle, grâce à sa situation géographique, à la constitution géologique de son sol et à son positionnement dans une zone climatique tempérée, à la fois maritime et à influence continentale, possède d'excellentes prédispositions pour ce genre de culture. Les hivers y sont modérés, et en été la température est rarement trop élevée. La moyenne des écarts de température oscille peu, créant ainsi d'excellentes conditions pour la production de vins de qualité. À noter encore que la moyenne des précipitations se situe à environ 725 mm. La période végétative de la vigne débute généralement vers la mi-avril, la floraison se situe vers la fin juin, la maturation débutant vers la mi-août. La température dès le printemps joue un rôle important, influençant le départ de la végétation et la floraison. Lors de la formation des grains de la grappe en juillet, un temps sec et chaud s'avère idéal. Des températures équilibrées d'été et d'automne ainsi que chaleur en août et septembre permettent d'espérer un bon millésime. Lors des vendanges, fin septembre à fin octobre, un temps ensoleillé et sec récompense les souhaits du vigneron. En raison de la latitude septentrionale (49U de latitude N), la production est presque essentiellement de cépages blancs. 35 % proviennent du cépage ricaner (Müller-Thurgau). L'Elbling, cépage typiquement luxembourgeois, occupe 11 % de la surface viticole, donnant un vin léger et rafraîchissant. Parmi les vins les plus recherchés, citons ceux des cépages Auxerrois, Riesling, Chardonnay, Pinot blanc et Pinot gris. Les coopératives représentent plus des deux tiers de la surface viticole. Remich est le siège d'un centre de recherche et de l'organisation officielle de la viticulture.
La renommée des vins du Luxembourg n'a d'égale que la réputation de la cuisine luxembourgeoise. L'art culinaire luxembourgeois est devenu une institution. Le riesling, le "roi des vins" de la Moselle luxembourgeoise. Il est vin de classe et de grande race. Son fruité et sa belle longueur en bouche en font le partenaire idéal pour qui veut, avec lui, associer la "truite au riesling" ou le "filet de sandre avec ses pâtes", des "blancs de poireaux" ou une "fricassée de poularde au Riesling". Il est le compagnon préféré des "poissons chauds", de mer, de lac ou de rivière. Impérial avec le "jambon fumé", le "jambon en croûte" et la "choucroute garnie à la luxembourgeoise", il est divin avec des "écrevisses à la luxembourgeoise". Le pinot gris: sous son moelleux apparent, affirme une robustesse finement épicée qui ne manque jamais de séduire. Il en est qui le recommandent avec le "foie gras". Côté poissons, choisissez-le avec une "association d'anguille et brochet à la sauce crémée". Avec un "pintadeau au fumet de truffes avec pommes fondantes", des "aiguillettes de canard aux navets", un "magret de canard au vinaigre de framboise", une pièce de viande rouge, il laissera vos invités et vous-même sur des impressions "d'encore". Le pinot blanc, tout en délicate fraîcheur, permet la mise en évidence des subtilités de multiples "hors-d'œuvre" ou "choix de charcuteries". Il trouve, avec maintes préparations de poissons, une utilisation parfaite, que ce soit avec un "suprême de loup de mer au vert de laitue", un "feuilleté aux filets de truite", un "saumon à l'oseille". Il est également l'agréable compagnon d'une préparation "d'escargots en barquette et sauce aux herbes", d'une "blanquette de veau grand-mère" ou d'un "médaillon de veau aux asperges". L'auxerrois, un vin au moelleux convaincant, à la finesse et au bouquet typiques. Il vous sera loisible d'obtenir de parfaits accords gourmands en l'associant par exemple à une "salade de foie tiède", une "galette aux petits légumes", ou un "fromage de chèvre frais". L'auxerrois vous surprendra et vous fera mieux apprécier encore des "côtelettes de cochonnet aux pommes sautées et petits choux" ou des "noix de saint-jacques au coulis d'écrevisses". Le pinot noir, de ce cépage provenant de la proche Bourgogne, naît ce vin rosé qui plaît de plus en plus. Tout en subtilité et fraîcheur, sa séduction opère dès le flacon présenté. Un "médaillon de ris de veau braisé au pinot noir", ou un "osso-buco" en sont les parfaits exemples. Il fait surgir de sublimes harmonies gourmandes avec un "gigot d'agneau avec ses flageolets", ou un "lapin aux pruneaux en gibelotte". Avec la viande rouge, c'est la fête, appréciez-le avec une "côte de bœuf à l'os grillée". Le gewurztraminer, sa typicité toute en robustesse et élégance en fait un vin corsé qui permet à chacun de l'identifier. Ses discrètes saveurs épicées intimement fondues en font un vin digne de moments d'exception. Longtemps considéré comme "vin de dessert", il s'accorde parfaitement avec des "fromages fermentés". Il est sensationnel avec le "foie gras" ou une "tranche de pain grillée au munster", il plaît accompagnant un "biscuit aux raisins et aux noix", à moins que vous ne préfériez le choisir avec le "chariot de desserts". Le Rivaner, vin plus fruité au bouquet agréable. Il ne décevra à aucun moment de la journée. C'est un vin convivial, convenant très bien à l'heure de l'apéritif. Au cours d'un repas, il peut lui être confié le rôle de passe-partout. L'Elbling: le vin le plus sec et à l'acidité équilibrée, a toujours été le "vin de tous les jours" pour de nombreux luxembourgeois. Il plaît et s'accorde bien avec une friture de poissons ainsi qu'avec de nombreuses spécialités charcutières. Le pinot noir, vin fruité et frais. Équilibre harmonieux des variétés bourguignonnes, c'est un vin de qualité typiquement luxembourgeois, avec beaucoup de saveur.