Cette étape constitue l'ultime finition avant la commercialisation. Les bouteilles rendues humides par leur séjour en caves et les diverses opérations de dégorgement sont lavées et séchées, avant d'aller vers la ligne d'habillage où elles reçoivent successivement:une capsule de surbouchage (ou coiffe) en aluminium plastifié (parfois encore en étain) qui étreint le bouchon et une partie du col;une collerette enveloppante, apposée à la base de la capsule de sur bouchage;une étiquette, voire une contre-étiquette collée sur les flancs de la bouteille;et parfois un médaillon ou une bande de corps. Ainsi parées, les bouteilles sont quelquefois enveloppées - pour les plus grandes d'entre elles - dans du papier-mousseline ou une feuille de cellophane, avant d'être conditionnées tête-bêche, dans des caisses ou des cartons de 6 à 12 unités, destinées à la vente particulière. Ces dernières sont mises en palette et maintenues en place avec un film en plastique pour la vente en grande distribution. Elles peuvent aussi recevoir un sur-emballage en étui ou coffret-cadeau en fonction des opérations commerciales prévues. Certaines sont expédiées en caisse traditionnelle en bois. La création de cet habillage devenu traditionnel trouve ses origines au siècle dernier, avec le souci d'une présentation à la mesure de vins exceptionnels. Le manchon du col a eu pour fonction de dissimuler les traces de lies qui pouvaient subsister dans le goulot des bouteilles dégorgées. L'ornement de la collerette évoque explicitement les écharpes, cordons et autres décorations dont aimaient se parer nos ancêtres. Il vise à rendre le prestige et la gloire de ces ancêtres. Les étiquettes les plus classiques conservent aujourd'hui encore des calligraphies anciennes, utilisées jadis pour écrire le nom sacré du roi, que par respect, on enveloppait de volutes. Sous la pression de la concurrence, et avec le savoir faire toujours plus performant des imprimeurs et des services marketing, les habillages sont devenus au fil des années toujours plus recherchés et élégants, à l'image des grands vins de Champagne. Comme pour les autres opérations, l'habillage est plus ou moins mécanisé. Les bouteilles de prestige sont en général revêtues à la main, en raison de leur forme spéciale et des petites séries qu'elles représentent. Par contre, les bouteilles standard sont habillées à la cadence de 900 à 8'000 bouteilles/h. sur un chantier comprenant:un dépalettiseur mettant en ligne les bouteilles dégorgées; une laveuse et sécheuse de bouteilles; une capsuleuse pour poser la coiffe, une habilleuse pour coller les différentes pièces en papier de l'habillage; un poste de contrôle; une encartonneuse; un palettiseur à cartons. Tout au long de cette ligne, au fonctionnement parfaitement réglé, le moindre défaut est traqué et immédiatement éliminé.