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Ainsi la notion d’AOC, malgré ses 100 ans d’existence, est encore mal assimilée. À peine plus d’un Français sur 2 (56%) sait citer correctement le nom d’un vin à AOC. La hiérarchie du système d’AOC est encore loin d’être comprise par les consommateurs, comme en témoignent ces perles recueillies au cours de l’enquête: «le Bordeaux, quand il a l’AOC, alors il est meilleur que le Bordeaux supérieur». Le consommateur qui connaît «AOC» n’est plus très sûr de lui quand il voit écrit sur la bouteille «appellation d'origine contrôlée». Il s’interroge «n’est-ce pas une supercherie ?».
La connaissance des vins de pays ou des cépages est encore plus restreinte: seuls 19% des consommateurs interrogés sont capables de citer un vin de pays, 15% peuvent citer un cépage. Quant aux marques, pour lesquelles le questionnaire prévoyait la possibilité de 5 réponses, seules 6% des réponses possibles se sont avérées correctes. (Questionnaire soumis en face à face à 4000 individus d’un échantillon représentatif de la population française).
Les autres indications qui peuvent avoir une influence sur le choix d’un vin sont les mentions «fût de chêne» et «mise en bouteilles à la propriété» qui évoquent le caractère artisanal du produit. Une enquête sur un échantillon de 1000 acheteurs de vins en grande surface, interrogés au sortir du rayon après l’achat d’au moins une bouteille, met en lumière le parcours du combattant que représente l’achat d’une bouteille de vin pour la moitié des acheteurs: les «contraints», les «inquiets» et les « quotidiens» ne changent pas de vin même si parfois ils aimeraient bien! La moitié des acheteurs interrogés dans le rayon, font mal la différence entre AOC et vin de pays. D’ailleurs 1 acheteur sur 2 avoue ne pas savoir à laquelle des catégories réglementaires le vin acheté appartient. L’étiquette, construite pour protéger le producteur des usurpations et des imitations, n’est pas comprise par les consommateurs, en tout cas pas dans le sens prévu par le producteur. De récentes enquêtes du CREDOC montrent qu’en général pour leur choix de produits alimentaires, les Français font de moins en moins confiance à l’origine France et au label de qualité. Cette baisse de la réceptivité au label traverse les générations, mais est particulièrement sensible chez les plus jeunes consommateurs.
Enfin dans une dernière étude sur les consommateurs de vins conditionnés en «bag in box», il a été demandé à des consommateurs de vin, au cours de groupes qualitatifs, lesquels pourraient, sans déchoir, être conditionnés en BIB. Ces consommateurs ont spontanément construit une segmentation entre les vins exceptionnels et prestigieux et les autres. Segmentation qui donne des indices sur les attentes des consommateurs, selon le positionnement implicite des vins.
Source: Vitisphère 04.12.2007