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L'article 13 de la loi sur les auberges définit différentes catégories d'établissements : gîte rural, table d'hôte, caveau, chalet d'alpage : « La licence de table d'hôte permet, dans une exploitation agricole ou viticole, de servir des mets et boissons avec et sans alcool jusqu'à concurrence de vingt hôtes. » À partir de là, beaucoup de latitude est laissée à l'interprétation des cantons, qui se montrent plus ou moins tatillons sur l'acception à donner au terme et les contraintes à poser...
À l'origine, « on s'attablait dans ces premières auberges, au XVIIIe siècle, le temps de changer les chevaux, on prenait un peu de repos, en chambre pour les plus fortunés, à l'écurie pour les autres », explique en substance le chef jurassien Georges Wenger. On est loin du temps des diligences, et pourtant la table d'hôte vit chez nous un retour galopant. En France et en Autriche d'abord, porté par la vague de l'agritourisme - dans certains cas, avec un luxe de raffinement qui voit fleurir les jacuzzis jusque dans les étables désaffectées - et en Suisse, depuis une vingtaine d'années, avec des fortunes et des ambitions diverses. L'avènement des tables d'hôte contemporaines coïncide avec "l'aventure sur la paille", cette initiative jurassienne consistant à offrir un gîte, des plus sommaire et piquant, à des citadins en mal de campagne. « Incités à se reconvertir pour survivre, de nombreux agriculteurs ont étoffé leur offre en proposant à leurs hôtes de se restaurer. Surtout, ils ont réalisé que, avec un investissement modeste, ils pouvaient s'assurer quelques revenus complémentaires », note Nicole Houriet, secrétaire générale de l'association Tourisme rural.
L'association pour le développement et la promotion du tourisme rural en Suisse, tourisme-rural.ch, regroupe des personnes qui proposent de l'hébergement, de la restauration et/ou des loisirs en milieu rural. Elle a pour ambition de développer et de faire connaître les possibilités de pratiquer du tourisme rural au plan suisse. L'association tourisme-rural.ch fait suite au Centre romand de compétences du tourisme rural qui a bénéficié d'un soutien financier de la Confédération (Régio Plus).
Les tables d'hôte sont désormais le reflet d'une créativité, d'une diversité invraisemblables: « chaque ferme, chaque individu, chaque lieu invente et façonne son offre », note Michèle Zufferey, d'Agridea, l'Association suisse pour le développement de l'agriculture et de l'espace rural. Certains ont reconverti leur salon, investi dans l'achat d'une yourte mongole, la transformation d'une grange, d'une ancienne forge, d'un pressoir ou d'un hangar, conciliant parfois plusieurs activités, de la tenue de spectacles équestres à la dégustation des vins du domaine.
Mais les agriculteurs ne sont pas les seuls à tenter l'aventure. Celle-ci est le fait de multiples reconversions : mères de famille désireuses de « créer quelque chose à elles », fous de cuisine ou amateurs éclairés que leurs proches incitent à franchir le pas, citadins installés dans des fermes rénovées, bricoleurs passionnés, curieux et malins de tout poil.
Qu'est-ce qu'un gîte rural ? Un gîte rural, c'est varié à l'infini :
Une maison rien que pour vous...
La maison de vacances idéale pour vous retrouver en famille ou entre amis, en toute saison. Le gîte est une location indépendante, à la semaine (le plus souvent du samedi au samedi), au week-end ou en court séjour à certaines périodes.
Chaque gîte est confortablement équipé pour vous permettre de profiter du charme d'une maison avec pièces à vivre, chambres, sanitaires et cuisine.