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Foire aux vins

Importantes ventes promotionnelles organisées en grandes surfaces, particulièrement en automne, au moment des vendanges, mais aussi au printemps. L'accent est souvent porté sur un contingent réduit de grands crus, vendus à un prix d'appel. Souvent, il ne s'agit que de quelques bouteilles sur lesquelles l'amateur devra se précipiter. 

Les foires aux vins, un phénomène spécialement développé en France et un succès qui dure. Après les cartables de la rentrée, place aux bouteilles dans les caddies : lancées il y a trente ans, les foires aux vins de septembre sont devenues un événement incontournable en France, dont le succès ne se dément pas malgré la baisse de la consommation. Au fil des ans, toute la grande distribution française s'est ralliée à ce concept, qui permet de vendre en deux à trois semaines des dizaines de millions de bouteilles dans les grosses ou petites enseignes. C'est la période où l'on vend le mieux, devant Noël, souligne-t-on chez Auchan. Les 120 hypermarchés du groupe ont écoulé plus de 10 millions de bouteilles à la foire 2004 pour un chiffre d'affaires de 56,4 millions d'euros. Chez son concurrent Leclerc, 23 millions de bouteilles ont été vendues pour 85 millions d'euros, soit un gros 10% du chiffre annuel vins". L'idée de départ, qui était de proposer pendant un temps limité des prix imbattables sur des vins chers, reste un argument déterminant avec des ristournes atteignant 30% sur certains grands vins. L'un des objectifs des foires est de démocratiser l'accès aux grands vins, rappelle-t-on chez Carrefour. Mais il y en a aussi aujourd'hui pour toutes les bourses, avec une prédominance pour le bordeaux, le vin préféré des Français, et une offre qui varie selon les régions : plus de rosés dans le sud, plus de Bourgogne dans l'Est. 

Clients et producteurs de vin y trouvent leur compte : les premiers font de bonnes affaires tandis que les seconds écoulent d'importants stocks, un élément non négligeable en période de crise viticole liée à la surproduction mondiale et à la baisse continue de la consommation des Français (-50% en 40 ans, selon de récents chiffres officiels). Pour l'occasion, les magasins réorganisent leurs rayons. Des caisses en bois remplies de bouteilles s'empilent dès l'entrée et une horde de vendeurs spécialisés sont déployés pour guider les acheteurs, une clientèle d'amateurs, très masculine et âgée d'au moins 35 ans, selon les responsables des différentes enseignes. Beaucoup de clients arrivent avec des listes précises concoctées à l'aide de suppléments spéciaux, devenus incontournables pour les revues spécialisées, mais aussi pour les grands hebdomadaires d'information générale au même titre que leurs dossiers annuels sur le prix de l'immobilier ou le salaire des cadres. En amont, des œnologues, cavistes et autres connaisseurs ont effectué des milliers de tests de sélection "à l'aveugle". Quand les portes s'ouvrent au premier jour, c'est souvent la cohue. Les vins fins à moins de 10 euros la bouteille s'arrachent, tout comme les premiers crus, et certains clients laissent jusqu'à 10'000 ou 15'000 euros à la caisse, selon Auchan et Carrefour. La plupart des grands crus sont partis dès la première journée chez Carrefour-Auteuil, dans le sud-est chic de Paris. Certains clients sont venus tout exprès de Bruxelles. C'est que les foires aux vins restent un phénomène français. Des groupes comme Carrefour, Auchan ou Leclerc, présents ailleurs en Europe (Espagne, Italie, Portugal, Grèce, Pologne, République tchèque, Slovénie, etc.) n'ont pas exporté la formule, malgré quelques tentatives au Luxembourg ou en Belgique. Les cultures d'achat du vin diffèrent. Le Français achète volontiers des caisses en grande surface, quand l'Italien et le Polonais préfèrent une ou deux bonnes bouteilles dans un petit commerce, explique-t-on à l'organisme public français qui gère la filière viticole. En outre, ce n'est pas l'intérêt des grands groupes de dévaloriser de grands vins français en Espagne ou en Italie, où ils peuvent les vendre à la bouteille au prix fort. 

Ras-le-bol des sites peu professionnels. Il faut que ça se sache et surtout que ça change ! Franchement chez les cavistes du Net, ça s'est nettement dégradé. Même les maisons les plus sérieuses laissent trop souvent à désirer. Ainsi, après une visite sur une douzaine de sites, nous rencontrons bien des mésaventures. Exemples : chez rouge-blanc.com, quand vous cliquez sur "Tous nos produits-vins blancs secs", ce sont les rouges qui s'affichent. Cliquez sur "Afrique du Sud - Western Cape - Domaine Goue Valley Classique Rouge (2000)", et vous obtenez un vin californien. Chez Nicolas.com, là, c'est un autre problème. On s'aperçoit rapidement que les meilleures références sont réservées aux "vrais" magasins et que, sur le site, on ne peut malheureusement commander que des vins banals, à prix peu alléchants. Dommage pour les internautes. Chez 75cl.com, on ne trouve qu'un seul vin d'Afrique du Sud, pas de vins du Jura, d'Australie ou d'Allemagne et une seule marque de porto. Essayez également de cliquer sur "Jurançon", vous arrivez sur la page "Californie". Réessayez sur "Frontonnais" et vous tombez en Vénétie. En revanche, on propose toujours le beaujolais nouveau 2000. Paradoxalement, certains cybermarchés comme houra.fr ou telemarket.fr assurent nettement plus que des sites dits spécialisés. On y trouve à la fois les grands classiques et quelques jolies surprises. Exception faite de auchandirect.fr qui propose à peine une dizaine de vins en promotion, et la plupart estampillés de la marque maison, Pierre Chanau. 

Pour terminer sur une note plus positive, nous vous recommandons la visite de vins-de-propriete.com. Bon, le site est un peu léger (peu de photos, calendrier de dégustation pas à jour) mais, ici, vous aurez à faire à des gens qui savent de quoi ils parlent. La maison est en effet dirigée par Myriam Huet, sympathique œnologue que l'on peut entendre chaque samedi à 11h sur France-Inter. Mieux encore, pour les Franciliens qui peuvent se déplacer, une visite jusqu'à l'entrepôt dans le 18e arrondissement est un régal.