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négoce en bourgogne

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 La Bourgogne côté négoce

  • 250 maisons de négoce (4000 domaines, 23 caves coopératives);
  • 55 % des mises sur le marché générées par les maisons de négoce dans 150 pays (contre 30 % pour les propriétés et 15 % pour les cavistes);
  • 2'000 hectares de vignes entre les mains des maisons de négoce (dont 160 hectares  - environ 40 % - de grands crus);
  • les maisons de négoce possèdent en moyenne 30 hectares de vignes;
  • Chiffre d'affaires du négoce : 1,5 milliard d'euros.

Négoce : une mise au point s'impose

Négociant éleveur : marchand qui achète des lots devins afin de les élever dans ses chais et qui les vend mis en bouteille sous sapropre marque.

Autrefois, le négoce permettait à des sociétés d'acheter du vin en vrac à des vignerons pour le mettre en bouteilles et le commercialiser. Né au XVIIIe siècle, en tout cas en Bourgogne, avec des maisons comme Champy, Louis Latour, Chanson, Bouchard Père et Fils, Louis Jadot, Albert Bichot..., le métier de négociant n'a plus rien à voir aujourd'hui !

Cette vieille image d'achat de vin en vrac est un cliché qui perdure mais qui ne reflète plus du tout la réalité. Désormais il n'y a pas un, mais des négoces.

Le négoce bourguignon veut jouer la carte du haut de gamme. C'est vrai que les maisons comme Louis Jadot ou Bouchard père et fils commercialisent les plus grands vins de Bourgogne : Montrachet, Corton-Charlemagne, etc. C'est en Bourgogne d'ailleurs que le terme de « négoce haute couture »  a été inventé par Dominique Laurent. Environ la moitié de la production est achetée par des négociants. Leurs forces ? Un arsenal commercial et des réseaux de distribution structurés pour vendre des volumes importants, en particulier à l'export. C'est eux qui impriment la tendance du marché. Eux encore qui donnent la température de l'état de santé de nos domaines. Bref, depuis que les négociants se sont rachetés une conduite, le négoce et la viticulture sont dans le même bateau !

Vins de négoce et stratégie de marque : de quoi parle-t-on ?

Aujourd'hui, c'est devenu une vraie tendance : il faut faire des vins de marque. Cette démarche, mise sur les rails par le négoce d'ailleurs, que ce soit en Champagne ou en Bourgogne est en train de prendre le pas sur les A.O.C. En outre, elle a le mérite d'offrir une alternative aux consommateurs. Qui se cache derrière ses  « vins de marques » ? Ce sont des domaines qui insistent sur leur réputation et le nom de leur vinificateur pour commercialiser leurs vins, qu'ils soient de négoce, si les vignes ne leur appartiennent pas, ou de propriétaires. Les bons vinificateurs ne peuvent plus répondre à la demande de leurs clients. Avec une activité de négoce, ils peuvent augmenter leur production. Finalement c'est assez simple.

Aujourd'hui, un Hautes-Côtes de Nuits ou un Bourgogne Pinot Noir n'aura aucun mal à se vendre pourvu qu'ils sortent d'un domaine comme Méo-Camuzet, Vincent Girardin, Nicolas Potel, Thibaut Liger-Belair, etc. Des vraies signatures. L'avantage pour le consommateur ? Un bourgogne griffé d'un grand nom, s'arrache aux alentours de15 euros. Évidemment ça reste cher, mais les appellations premier cru et parfois même les villages sont devenues inabordables. Alors que les appellations Bourgogne ou Hautes-Côtes permettent de s'offrir de très bons vins à des prix inférieurs. Le négoce, pour un viticulteur, c'est aussi souvent le moyen de se développer ailleurs, par exemple à Chablis, alors que le domaine est lui, installé à Beaune.

Un négoce"Haute Couture"

La notion de négoce "Haute Couture" a aujourd'hui fait son chemin, du moins auprès des amateurs qui y voient une certaine idée du négoce. D'autant que pour certains amateurs, cette notion très floue est peu importante. Ils achètent unvin de marque, un vin de vinificateur comme Charlopin, peu importe qu'il soit propriétaire de ses vignes finalement. Bref, la Bourgogne joue la carte du négoce haut de gamme.

Le premier à utiliser cette dénomination « haute couture » dit-on, c'est Dominique Laurent. Sa maison de négoce n'a aujourd'hui plus rien à prouver tant la qualité de ses vins est remarquable, quoiqu'un peu discret, voire absent. Les parcelles sont triées sur le volet très stricte des parcelles, les vieilles vignes sont privilégiées et les vins élevés dans des barriques provenant de sa propre tonnellerie. Mais contrairement aux autres négociants bourguignons la maison ne vinifie pas elle-même les vins sélectionnés, seul l'élevage est réalisé par le maître. Depuis sa création en 1989, la maison de négoce Dominique Laurent s'est spécialisée dans les cuvées rares de vielles vignes de Pinot noir élevées totalement avec la main de l'homme dans des fûts neufs. Depuis, Dominque Laurent a ses adeptes, et la notion de « haute couture » a fait son petit bonhomme de chemin. On la retrouve notamment chez les frères Bret, qui ont crée, en  2001, leur activité de négoce baptisée Bret Brothers. Leur ambition ? Élaborer de très grands vins de terroirs, provenant essentiellement de petites parcelles de la Bourgogne du Sud. Et leur marque de fabrique est simple : 1 Vin = 1 Parcelle = 1 Vigneron pour garantir la typicité de chacun des terroirs.

Une femme aux commandes

Côté négoce en Bourgogne, ça bouge sans cesse. À l'image de Claire Forestier qui revient sur le devant de la scène viticole avec son "Terres d'arômes". Elle porte le costume de «winemaker», avec une casquettede "business-woman" qui lui va si bien. Elle est devenue en quelque sorte la «femme à tout-faire» d'un domaine créé de toutes pièces, avec une gamme de vins très prometteuse. Baptisé "Terres d'âromes", ce nouveau négoce joue la carte du haut-de-gamme : Mazoyères Chambertin, Clos Vougeot. Mais pas seulement. De la Côte de Nuits à la Côte de Beaune, la gamme est homogène et très séduisante. Les 20 appellations, toutes issues d'un premier millésime 2007, ne donneront que 45'000 bouteilles qui s'arrachent déjà !

Vincent Girardin, revirement de situation

Ce natif de Santenay représente la 11ème génération d'une famille de vignerons. Quand il prend les commandes du domaine en 1982, le vignoble compte seulement 2 hectares. Si le domaine couvre aujourd'hui 20 hectares, Vincent Girardin à depuis les années 1990 développé en parallèle une activité de négoce d'où sortent 500'000 bouteilles par an. Mais aujourd'hui, le domaine Girardin entend se tourner vers une production issue à 100 % du domaine (conduit intégralement en biodynamie). Pourquoi ? Tout simplement, parce qu'avec de telles visées d'excellence, cela devient extrêmement difficile, et dans certains cas impossible, de trouver de belles appellations et c'est Véronique Girardin qui le dit.

Source : © DIVINE-COMEDIE, site vivement recommandé pour étudier "le meilleur de la Bourgogne" :