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Voici en quelques mots une explication des phénomènes qui induisent la grêle.
Lors de conditions météorologiques instables, il se forme de gigantesques nuages qui présentent de fortes différences de température selon les couches et l’altitude. Ces nuages s’appellent des cumulonimbus. À l'intérieur d'un cumulonimbus, de rapides courants ascendants et descendants déplacent une multitude de petits cristaux de glace entourés de vapeur d’eau et de mini-gouttes. Le déplacement s’effectue verticalement. Tout ce petit monde est entraîné en altitude et se refroidit à chaque contact du grêlon avec les gouttelettes, il grossit en laissant échapper l’oxygène ; il devient transparent et formé de couches successives. Au sommet du nuage, notre petit glaçon grandit encore plus vite. À ce moment, il redescend rapidement, entraîné par un courant descendant ou simplement par son poids. S’il n’est pas trop lourd, ou s’il a assez fondu à la descente, notre petit grêlon va remonter avec le courant ascendant et continuer à grossir.Moment crucial : la circulation dans le nuage cesse, et les glaçons tombent au sol, ou le courant ascendant n’est plus assez puissant pour retenir les grêlons qui chutent lourdement, à plus de 100 km/h.
Une averse de grêle survient alors et peut provoquer d’énormes dégâts. Un premier orage d'une rare violence s'est abattu sur le Lavaux, de Lutry à Montreux le 18 juillet 2005, suivi par 2 orages avec de la grêle dans les 10 jours suivants, au sujet duquel nous donnons quelques précisions édifiantes :
L'histoire d'un vigneron de Lavaux qui a résilié son assurance grêle. Mais hors délais. Son conseiller l'a alors obligé à payer la prime. Aujourd'hui, ses ceps détruits, le vigneron doit une fière chandelle à son assureur. C'est une histoire parmi d'autres, souvent émouvantes, augurant peut-être des débâcles financières dans quelques domaines.
La surface touchée comprenait 500 hectares. Une véritable tornade de grêle le 18 juillet 2005 a lacéré toute une région. En quelque 30 minutes seulement les dégâts ont été considérables : 20'000 à 25'000 voitures endommagées, des milliers de vitres cassées, des toitures sérieusement endommagées. Au fil des semaines, le bilan s'est alourdi. Sur les 831 hectares du vignoble de Lavaux, plus de 500 ont été endommagés, Chardonne, Rivaz et le Dézaley se trouvaient dans l'épicentre de la zone touchée.
Il manquera cet automne 2005, dans les caves, quelque 3 millions de litres, sur un total de plus de 7 millions (7,7 ont été produits en 2004). En termes de chiffres d'affaires, cela correspond à un manque à gagner d'environ 20 millions de francs pour 2006, année de commercialisation du millésime 2005. Pour pallier ce manque de roulement, l'Office vaudois de crédit agricole dispose de fonds qui permettront de générer des crédits relais. Par ailleurs, la profession en appelle à l'indulgence des banques pour les exploitants victimes des intempéries. Notons qu'il n'est pas prévu d'autre indemnisation particulière de l'État. Les appellations Chardonne et Saint-Saphorin sont les plus touchées, avec des surfaces affectées à respectivement 70 et 65% de dégâts au minimum. « Mais ces chiffres varient fortement d'une parcelle à l'autre. Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura du vin dans toutes les appellations. La raréfaction de certains nectars entraînera-t-elle une hausse des prix ? Certainement, mais elle restera modérée. Fort heureusement, près de 90% des exploitants, et 80% des surfaces, étaient assurés. Suisse Grêle a traité 580 demandes d'indemnisation. Dix jours après le sinistre, 54 experts ont été envoyés sur le terrain pour en évaluer l'ampleur.
Et pour les quelque 10% de vignerons qui avaient renoncé à l'assurance, c'est un peu comme si vous renonciez à la casco complète pour votre voiture, mais en plus grave. En cas de pépin, vous en subissez les conséquences. Précisons tout de même que la moitié des professionnels qui se retrouvent dans cette situation surmontera ce coup du sort grâce aux provisions qu'ils ont constituées.
Au-delà des chiffres, deux mois après l'orage, la nature reprend ses droits. Les coteaux ont de loin une allure normale. Les vignerons espèrent que la météo restera douce pour éviter que les grains touchés pourrissent. Car cela rendra la vinification des rares grains restants plus ardue. Conséquence de cette grêle, les vendanges 2005 seront retardées d'environ quinze jours dans le Lavaux car la grêle a occasionné un blocage physiologique important à toute la plante.
La vigne a été complètement déréglée, recommençant à fleurir à début septembre, formant heureusement de nouveaux bourgeons sur des sarments nouvellement poussés. Ils restaurent également le feuillage, mais surtout des bourgeons à fruit pour le millésime 2006. Il faut cependant un automne clément et un hiver peu rigoureux pour que ces nouveaux sarments puissent lignifier.
Ainsi, si le millésime 2005, qui sera mis en vente en 2006, subira de plein fouet les conséquences de l'orage, le retour à la normale est attendu pour 2007. Cette année-là, toute la profession se mobilisera pour mettre sur pied une grande promotion en faveur de la région, et au consommateur désormais de ne pas perdre ses habitudes. Qu'il vienne rendre visite aux vignerons qui n'auront pas pu satisfaire toute la demande en 2006.
Le côté émotionnel doit aussi être pris en compte. Ce n'est pas facile de voir le fruit de son travail anéanti en une demi-heure. De subir des travaux supplémentaires, l'obligation d'un tri laborieux aux vendanges, de passer l'hiver avec des cuves vides, enfin, de ne pas pouvoir répondre à la demande. Le consommateur risque de modifier ses habitudes, se détourner vers des vins étrangers, etc.
On a évoqué la possibilité de protéger la vigne par des filets de protection, comme cela se fait dans les cultures fruitières. C'est un moyen onéreux à peine envisageable sur de si grandes surfaces. Il gêne l'utilisation de l'hélicoptère pour les traitements antiparasitaires.
Quelques précisions encore sur la société d'assurances Suisse Grêle : Quelle sorte d'assurance la Suisse Grêle offre-t-elle ? La Suisse Grêle est une société mutuelle et coopérative qui n'a rien à voir avec l'État. Elle offre une assurance sur toutes les cultures agricoles comme les céréales, le maïs, les pommes de terre, la betterave sucrière, le colza, les cultures horticoles et maraîchères, la vigne, les fruits et les herbages.
Quels sont les risques couverts ?
En plus du risque grêle qui est le plus courant, l'assurance couvre les inondations, les ravinements, les alluvions, la foudre, l'incendie, les tremblements de terre et les glissements de terrain sur toutes les cultures, ainsi que l'ouragan, la pression de la neige sur certaines cultures et enfin le gel sur la vigne.
En plus des dommages causés aux cultures, l'assurance indemnise les frais de remise en état des terrains cultivés, pour autant que ces coûts atteignent frs. 500.-- par dommage et par assuré.
Quels sont les facteurs qui interviennent dans le calcul des primes ?
Le montant d'une prime d'assurance est calculé en tenant compte des facteurs suivants : - la sensibilité de la culture à la grêle - le danger de grêle local - la fréquence à laquelle l'exploitation assurée est touchée par un sinistre.
Qu'est-ce que la Suisse Grêle ?
La Société suisse d'assurance contre la grêle a été fondée en 1880 par les agriculteurs suisses ; elle assure exclusivement les cultures. Son fonctionnement repose sur le principe d'une coopérative qui, lorsque les années sont favorables, redistribue une part de ses bénéfices aux assurés sous la forme d'une ristourne de prime.Comment la Suisse Grêle est-elle organisée ? Le siège de la Suisse Grêle est situé à Zurich. Il est composé d'au moins 20 collaborateurs engagés à temps complet. En outre, des collaborateurs externes, dont 400 agents et 450 experts répartis sur toute la Suisse, assument les tâches principales de la société, comme les conseils en matière d'assurance, les souscriptions de contrats et les expertises des sinistres. Cette structure permet de maintenir les frais administratifs à des coûts peu élevés.
Pour maintenir son potentiel de couverture la Suisse Grêle assure également des cultures en France.
Les producteurs sont libres dans le chois du montant assuré au m 2 ainsi que dans les compléments pouvant couvrir les dégâts aux bois de vigne, la couverture des travaux manquants comme la vinification et autres travaux de cave. Les possibilités sont multiples :
Assurance avec liste des cultures
Les rendements de ces cultures sensibles sont élevés. Une perte de récolte est donc d'autant plus difficile à surmonter. L'assurance avec liste des cultures laisse au producteur la possibilité d'assurer ses fruits et sa vigne selon ses besoins particuliers.
Assurance uniquement des coûts de production
Du fait que les fruits et la vigne (celle-ci dans des proportions un peu moins élevées) sont des cultures très sensibles et avec une fréquence de sinistres répétée, ils font l'objet de tarifs plus élevés. Le preneur d'assurance qui ne pourrait pas ou ne voudrait pas payer la prime d'une assurance normale a la possibilité de contracter une assurance avec une franchise plus élevée qui est de 25% pour les fruits et de 20% pour la vigne (au lieu de 4 - 8%). Cela permet de réduire la prime d'environ la moitié.
Assurance des bois de vigne et des porte-fruits
Une violente chute de grêle peut endommager également les bois de vigne et les porte-fruits et entraîner des pertes de rendement pour l'année suivante. Cette assurance complémentaire couvre un tel dommage pour une prime modique. L'indemnisation est calculée sur la perte de rendement selon un barème indiqué dans les conditions d'assurance. Cette couverture est aussi particulièrement appréciée lors de dégâts dus aux autres forces de la nature (ouragans, glissements de terrain etc.).
Assurance pour les jeunes vignes et les jeunes arbres fruitiers sans rendement
Lorsque les jeunes ceps ou les jeunes arbres fruitiers viennent d'être plantés, ils sont particulièrement sensibles. L'assurance des jeunes vignes et des jeunes arbres fruitiers sans rendement s'impose durant les deux à trois premières années, en attendant que la plantation soit productive. Dans ce cas, une assurance porte-fruits est recommandée.
La Suisse Grêle est la seule compagnie d'assurance couvrant ce genre de dommage.