Une culture datant de plusieurs millénaires. Notre époque moderne n’a pas inventé le vin et notre goût n’a certainement pas valeur universelle. Même si la chimie et l’œnologie nous donnent les clés pour maîtriser techniquement au plus près le fruit de la vigne, les anciens n’ont pas bu du vinaigre pendant des millénaires. Bien avant que l’homme n’apparaisse, la vigne faisait déjà pousser ses lianes à la surface de la terre. Les paléontologues pensent que le genre vitis s’est précisé à l’époque tertiaire et s’est répandu dans tout l’hémisphère nord. La vigne n’est donc pas, ce que l’on croit habituellement, originaire exclusivement de l’orient. Des traces archéologiques dans des campements néolithiques laissent présumer dans certains cas l’utilisations de fruits et de baies pour préparer des boissons. Cependant, en l’absence de civilisation, cette pratique peut-être épisodique ne peut être assimilée à de l’agriculture. C’est Dyonisos/Bacchus qui révéla la vigne et le vin. Le mythe dionysiaque a pris naissance en Asie pour être accueilli dans d’autres cultures. Avec les migrations de peuples venant de l’Inde, la viticulture, dont on trouve des traces dans le sanscrit, arrive en Arménie et au sud du Caucase, là où la genèse place les vignes que Noé aurait plantées après le déluge après sa sortie de l’arche sur le Mont Ararat.