Christophe Bosson : figure montante du vignoble genevois !

Il y a des vignerons qu’on remarque d’entrée de jeu… et d’autres plus discrets, qui vous cueillent à la dégustation. Christophe Bosson fait clairement partie de la deuxième catégorie. Installé à Aire-la-Ville, ce passionné discret incarne une agriculture noble, pragmatique et sacrément humaine.

Après des années à cultiver ses terres agricoles avec conviction (et sans labour s’il vous plaît !), Christophe a réalisé un rêve : signer ses propres cuvées. Depuis 2014, il vinifie 1,5 hectare de vignes sur le superbe coteau de Bardonnex, un terroir confidentiel aux faux airs d’Hermitage helvétique, avec ses pentes abruptes orientées sud-ouest et ses sols de moraines glaciaires du Rhône.

Le style Bosson ? Des vins à la fois francs et subtils, construits avec précision mais sans jamais tomber dans la démonstration. Christophe a tout appris sur le terrain, en observant, en expérimentant, en écoutant son instinct plus que des manuels. Cette approche empirique donne naissance à des cuvées pleines de sincérité, portées par une matière dense mais jamais lourde, et un élevage parfaitement intégré. Ses rouges, parfois réservés à l’ouverture, s’ouvrent lentement, prennent de l’ampleur et atteignent souvent leur apogée le lendemain – un signe qui ne trompe pas sur leur potentiel de garde… et sur leur profondeur.

Christophe cultive une belle diversité de cépages, mêlant valeurs sûres et partis pris audacieux : chardonnay, cabernet franc, mais aussi la délicate roussanne rhodanienne ou la puissante touriga nacional portugaise, rarement croisée sous nos latitudes. Chaque parcelle est suivie avec une attention méticuleuse : taille soignée, ébourgeonnage précis, vendanges manuelles… rien n’est laissé au hasard. Depuis 2023, le domaine est en conversion bio, prolongeant une démarche de fond déjà bien ancrée. Curieux et ouvert, Christophe n’est pas opposé à la technologie — à condition qu’elle reste au service du vivant et qu’elle permette de cultiver mieux, en intervenant moins.

Et en parallèle ? Il poursuit la culture de 55 hectares de céréales et de légumes, en restant fidèle à ses principes : préserver les sols, limiter les interventions et favoriser la régénération naturelle.