Château du Moulin-à-Vent : quand le Beaujolais joue dans la cour des grands !

Le Beaujolais ? Oui, mais pas n’importe lequel. Aujourd’hui, cap sur un domaine qui a tout d’un grand et dont les vins feraient pâlir plus d’un cru bourguignon : le Château du Moulin-à-Vent.

Depuis leur reprise en main du domaine en 2009, Jean-Jacques Parinet et son fils Edouard n’ont pas ménagé leurs efforts pour redonner à cette icône du Beaujolais ses lettres de noblesse. Conversion à la biodynamie, soin minutieux des sols, sélection massale sur-mesure… Ici, on ne parle pas de viticulture, on la vit. Et on l’anticipe. Car chez les Parinet, on est convaincus qu’une viticulture saine est la meilleure réponse au dérèglement climatique.

Et l’histoire ne s’arrête pas là. La famille Parinet, épaulée par Brice Laffond le chef d'exploitation, cultive aujourd’hui plus de 120 parcelles autour du château, sur 30 hectares des meilleurs terroirs de l’appellation. Les cuvées parcellaires comme La Rochelle, Champ de Cour ou Vérillats en sont les plus beaux ambassadeurs. Ces vignes, âgées en moyenne de 65 ans, qui plongent leurs racines dans les granits roses de la région, occupent 23 lieux-dits, tous situés entre 200 et 300 mètres d’altitude — autrement dit, dans la partie la plus qualitative de l’appellation.

Vent constant, faibles rendements, haute densité de plantation : tout est réuni pour produire des raisins à haute concentration, qui donneront naissance à des vins puissants, profonds, mais aussi d’une grande finesse. Le cadre est posé. Et il est de haut vol.

En cave, pas de recette unique : tout est ajusté à la main et selon le profil du millésime. Pourcentage de grappes entières, macérations, élevage en fûts… On cherche la précision, pas la caricature. Résultat ? Des Moulin-à-Vent qui allient fruit, structure et une vraie capacité de garde.

Mais le plus fascinant, c’est peut-être ce retour en grâce discret mais implacable. Il y a un siècle, Moulin-à-Vent rivalisait avec Chambertin ou Vosne-Romanée sur les grandes tables. Aujourd’hui, ses meilleurs crus — et notamment ceux du Château du même nom — retrouvent leur éclat… à des prix qui donnent encore envie de remplir sa cave.